Loire & biodiversité

Avec la symbolique des œufs qui y sont offerts, la fête de Pâques marque une saison où la faune avicole, reprise après l'hiver par ses soucis de reproduction, est très centrée sur la nidification, la ponte et la couvaison.

Toutes les espèces sédentaires sont bien visibles, d'autant que la végétation ne les dissimule pas encore. Différentes Mésanges, Pouillot véloce, Geai des chênes, Rouge-gorge, Grimpereau des jardins, Bergeronette grise etc., les passereaux s'agitent dans tous les sens, parfois autour et même sur les maisons comme le Pouillot qui se repose sur une tuile chaude de soleil, ou comme la Mésange bleue qui se réinstalle dans son trou de mur habituel.

Le Pic vert est souvent présent au sol où il fouille vigoureusement la terre pour en extraire lombrics et autres bestioles.

Le Mont est survolé par quatre Grandes aigrettes. La Loire étant encore en crue, le Héron cendré se rend tous les jours au petit étang des bois pour y manger de son caviar à lui, des œufs de batraciens. Lors des éclaircies, ce sont toujours les rapaces déjà évoqués qui font le spectacle aérien : Circaète Jean-le-blanc, Buse variable, Faucon crécerelle...

Partout, c'est l'éclosion incroyablement généreuse des fleurs familières : fleurs sauvages ou fleurs du jardin ; plantes de toutes tailles, rampantes ou érigées ; plantes herbacées à fleurs, arbustes à fleurs, arbustes ou arbres en chatons, arbres fruitiers en fleurs ; fleurs de toutes les couleurs, du blanc au (presque) noir pour certaines tulipes, en passant par tout l'arc-en-ciel...

Les insectes aussi font leur réapparition, comme ce Carabus intricatus aux couleurs éclatantes. Mais avec l'éclosion des fleurs, ce sont les butineurs qui se remettent au travail, comme ce papillon Citron sur une Pervenche ou cette Abeille en approche d'un Muscari.

Pâques, c'est à nouveau la nature en fête ! Profitons-en abondamment, il est encore temps !

01/04/2015 - Depuis le 18 mars, on l'entendait régulièrement pousser sa chansonnette familière, ces "coucous" répétés que nous aimons tous parce qu'ils marquent rituellement la fin de l'hiver.

Le Coucou gris (Cuculus canorus) est venu se poser ce matin dans un cerisier du Mont, pour une fois à une hauteur raisonnable. Pour une fois, le ciel était bleu et la lumière belle : de quoi vous offrir cette belle prise de vues en digiscopie d'un oiseau au demeurant peu recommandable, comme chacun sait. Retournez voir son portrait dans notre article "Coucou, portrait d'un reproducteur abusif" du 04/05/2012.

Au même moment, nous avions encore le grand spectacle des rapaces : le couple de Faucon crécerelle qui décidément a pris ses quartiers dans un des grands peupliers face à nous, et dont nous n'avons pas fini de parler ; le Circaète Jean-le-Blanc au dessous très clair que nous avions photographié le 27 mars ; deux Buses variables.

Vous n'avez encore jamais vu un gigantesque arbre entièrement rouge cramoisi ? Alors préparez-vous à venir ce week-end au bord de la Loire en bas du Mont, où un magnifique Peuplier noir est parti pour sortir ses chatons colorés dans les jours qui viennent.

27/03/2015 - 11h - Le printemps qui s'installe avec belles éclaircies, le soleil qui réchauffe le sol en fin de matinée : de quoi réveiller la nature et inviter à sortir beaucoup de rapaces diurnes.

Un Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) survole longuement le Mont, sans pour autant se mettre en vol stationnaire comme quand il est au plus fort de sa chasse. Une bonne raison à cela : un reptile qui dépasse déjà de son bec !

Porté par le vent, mais parfois parfaitement immobile pour scruter le sol, il s'éloigne vers l'ouest... pour revenir vers l'est, poursuivi par une Corneille agressive !

Une Buse variable (Buteo buteo) tourne au dessus des bois en sifflant, puis grimpe au ciel en faisant des grands cercles. Deux Buses. Non, quatre. Et quand elles arrivent aux nuages, on s'aperçoit même quelles sont six !

Tous aux abris ! Passereaux et mêmes oiseaux de taille moyenne comme les Pigeons peuvent bien se tenir : un Autour des palombes (Accipiter gentilis) parcourt l'espace comme un éclair, s'accommodant de la végétation haute avec beaucoup d'habileté.

C'est un redoutable prédateur, même si ce spécimen présente un plumage "en vrac", en fait en pleine mue : bientôt, il aura de belles plumes toutes neuves !

Un peu plus tard, alors que la grisaille est revenue, un couple de Faucons crécerelles (Falco tinnunculus) s'épuise en courses-poursuites, vraissemblablement nuptiales, avec quelques poses acrobatiques sur les fines branches hautes des grands peupliers.

Grands absents de ce festival de rapaces : nos Balbuzards pêcheurs, toujours pas arrivés. Le 22 mars, c'était bien une fausse alerte. Le visiteur occasionnel n'a pas été revu.

A un certain moment, il a semblé même qu'il y ait deux Balbus... A moins que la seconde silhouette n'ait été que celle de ce Milan noir, qui bientôt va piquer en vol plané vers le secteur critique...

Je file au point d'observation du Grand Bois, où je vois un Balbuzard qui vient se poser en "stop & go" sur le nid, tandis qu'une autre silhouette circule dans le secteur.
A une seconde près, la digiscopie est manquée ! Bon, il devrait y avoir d'autres occasions.

Mais après quelques séquences de sifflements aériens, et à nouveau une silhouette qui tourne au dessus du bois, le silence revient et personne ne semble plus s'intéresser à l'aire.

Au retour, l'examen des photos agrandies (bien que les oiseaux aient été à plus de 500 m) nous laisse perplexes : l'oiseau semble bagué d'une couleur exotique inattendue, et sa tête ne ressemble pas du tout à celle de Sylva, alors que nous avions imaginé avoir à faire  à elle !

Bref, on verra demain ce qu'il en est... et il faudra sans doute encore patienter !

Pour votre information :

Les diaporamas semblent remarcher... Pourvu que ça dure !

Tous les signes en attestent, tout est en place : la nidification de notre couple habituel de l'espèce Chouette hulotte (Strix aluco) est en cours depuis un moment : Monsieur Hulot roupille gentiment sur une branche haute du grand Épicéa, bien dissimulé dans la semi-obscurité des branchages ; mais avec une vue directe sur le nichoir N° 1.
Par ailleurs, on voit sur les photos que la porte latérale de ce nichoir est bien entre-ouverte, avec en débordement les fougères séchées que nous avions rajoutées à l'automne.

Le scénario plus que probable est le suivant : la femelle est dans le nichoir, elle finit de couver ou même réchauffe déjà ses petits le mâle chasse les petits rongeurs la nuit pour nourrir tout ce petit monde ; et dort le jour pour se reposer.

Le sommeil de M. Hulot est assez solide : les bruits d'un tracteur forestier qui travaille à moins de cent mètres ne le trouble pas. Quand il entend le photographe qui s'agite au pied de son arbre, à peine entrouvre-t-il un demi-millimètre de ses paupières, tout en restant allongé contre sa branche inclinée. Qu'est-ce qui peut le faire bouger ? Eh bien il suffit d'imiter son chant pour le voir se redresser, ouvrir les yeux de cinq millimètres - un exploit - et  se mettre en observation attentive. En 2012, il avait même pris son envol dans ces circonstances. Crainte d'un congénère motivée par un risque de prédation ?

Plus de détails sur oiseaux.net

Quelques journées chaudes et/ou ensoleillées, et voici les premières fleurs du printemps qui s'empressent d'éclore, nous offrant à la fois leurs couleurs vives et la perspective de la venue prochaine de la belle saison.

Premiers arrivés, les Perce-neiges couvrent les sous-bois depuis un moment, ils vont bientôt s'étioler. Attention, ces plantes devenues rares sont protégées dans le Loiret.

Le Groseillier à fleurs voit s'ouvrir ses premiers boutons.

Le Noisetier (alias Coudrier) s'est garni de longs chatons : ce sont des grappes de fleurs, rappelons-le.

Au ras du sol, le Lamier pourpre (alias Ortie rouge), la Primevère commune des jardins, et la Pâquerette qui va progressivement blanchir les prairies rases. Prairies garnies ci et là de bouquets de Jonquilles lumineuses.

Enfin, le Cognassier du Japon, l'un des tous premiers arbustes de nos jardins à fleurir, bien avant de sortir ses feuilles, commence à prendre sa superbe teinte rose foncé.

Kiwi - Mode d'emploi ? On n'y pige toujours à peu près que couic !

Néanmoins, avec cet album qui vous fera revisiter 2014, nous allons essayer de vous dire comment faire fonctionner les diaporamas qui permettent de visionner les photos...

Alors voilà :

- S'il s'agit d'un "Album - Article" que vous rencontrez sur le site en faisant défiler les articles, le diaporama "petit format" se mettra en route tout seul. Si vous y accédez, comme ce soir, à partir d'un message d'avertissement, une image fixe s'affichera, puis le diaporama démmarrera après un certain temps de latence.

- S'il s'agit d'un "Album-Page" que vous ouvrez par un clic sur une figurine de la colonne de droite, toutes les images vont défiler très rapidement pour se charger, avant que le diaporama ne se mette en route.

- Lorsque le diaporama tourne, vous pouvez l'arrêter (en principe) en amenant votre "prompt" (flèche ou main) sur l'image. Deux flèches apparaissent alors, et vous pouvez cliquer à droite ou à gauche pour faire défiler les images une à une dans un sens ou dans un autre.

- Pour voir les images en "grand format", il faut cliquer dessus soit pendant les temps de latence signalés ci-dessus ; soit en réactualisant l'affichage, ce qui crée un nouveau temps de latence.Une fois la première image aggrandie, faire défiler avec les flèches apparues en démarrant vers la droite.

Bonne chance !

P.s. Certaines photos sont coupées vers le haut. Normal, Kiwi ne connait que les formats "paysage", et ignore les "portraits"...