25/10/2012 - Il n'était que 20h 51, soit moins de deux heures après la mise en ligne du jeu, quand Jean Grandclerc - décidémment le meilleur mycologue de nos correspondants - nous a donné la réponse exacte : ce joli corail était un champignon-corail de nos forêts, l'Artomyces pyxidatus (ou Clavicorona pyxidata) dont le nom familier est le Clavaire en chandelier. Son abondante colonie, au milieu d'une couverture de mousse, se nourrit d'un arbre mort tombé près du sol.
Equipés de bottes plutôt que de palmes, et de cirés plutôt que de combinaisons sous-marines, poursuivons sous la pluie de saison notre plongée initiatique dans les profonds sous-bois de Latingy où la lumière s'estompe progressivement.
Un massif de Sparassis brevipes attire notre attention, il cotoie une foret d'Hypholomes fasciculaires.
Puis nous glissons devant des récifs de Clavaires dorées, de Fuligos des mousses, de Trémelles mésentériques...
Au milieu de ces coraux, tel un concombre de mer, un étrange Enteridium lycoperdon...
Comme des petits poissons dressés verticalement dans les algues, les frêles Mycènes à capuchon.
Et plus loin, des sortes d'Oursins... dont s'échappent parfois trois petites coques brunes, des châtaignes !
Notre plongée fongique et forestière s'achève sur de nouveaux empilements impressionnants d'Hypholomes qui tirent leur subsistance d'un gros chêne mort.
Bref, comme vous le voyez, notre forêt recèle presque autant de merveilles que la lointaine barrière de corail : économisez l'agence de voyage, et parcourez dès demain la forêt d'Orléans. Vous aurez sans doute la chance, en bonus, de ramasser d'excellents champignons familiers... comestibles et savoureux, eux !
Vous trouverez beaucup de sites dédiés au règne fongique sur Internet, comme : Mycorance, ou Mycologia34, ou Identifier les champignons.