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Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

Publié le par Jim
Publié dans : #Portrait
Limicoles (4) : Le Chevalier guignette et le culblanc

Avec le Chevalier guignette (Actitis hypoleucos), nous sommes dans les petits calibres : moins de 20 cm de long, moins de 40 cm d'envergure.

Le bec court, une "épaule" blanche caractéristique, et l'habitude de hocher sans arrêt l'arrière du corps quand il marche : des signes distinctifs qui permettent d'identifier plutôt facilement ce migrateur assez visible devant Mardié en avril/mai et en juillet/août.

 

Mais les guignettes se remarquent aussi en vol : mâle et femelle chantent souvent bruyamment en se poursuivant au ras de l'eau. Leurs vols sont nerveux, saccadés, avec des battements d'ailes rapides mais intermitents ; ils exposent alors des barres alaires blanches, situées en partie centrale et non au bord comme les gambettes.

Limicoles (4) : Le Chevalier guignette et le culblanc

Préférant les bancs de galets aux rives sablonneuses, le Chevalier guignette court sur ses petites pattes à la limite de l'eau à la recherche d'invertébrés : des mollusques, des vers, des araignées, et toutes sortes d'insectes sont capturés et ingérés. Il passe l'essentiel de sa journée à déambuler pour se nourrir, mais consacre aussi quelques moments à la toilette de son plumage et au repos.

 

Limicoles (4) : Le Chevalier guignette et le culblanc

Le Chevalier culblanc (Tringa ochropus), quoiqu'un peu plus volumineux et plus haut perché, a une certaine ressemblance avec le guignette. Mais son ventre bien blanc est nettement délimité, presque horizontalement, de la partie supérieure très sombre. Croupion et queue blanche ont inspiré le nom de ce limicole.

Le culblanc circule en eau peu profonde près des rives, et son alimentation est de même nature que celle du guignette.

 

 

Limicoles (4) : Le Chevalier guignette et le culblanc
Limicoles (4) : Le Chevalier guignette et le culblanc

Très farouche, il s'enfuit rapidement en zig-zagant et en prenant de l'altitude. Il expose alors des ailes uniformément noirâtres dessus comme dessous, et la queue blanche se montre garnie de trois barres sombres.

 

Le Chevalier culblanc est migrateur lui aussi, mais plus hâtif ; d'autant qu'il peut aussi bien hiverner dans le nord-ouest de la France, ou même au sud de l'Angleterre, qu'en Espagne ou en Afrique du Nord.

 

A suivre : Le Combattant varié, le Courlis et la Barge

 

Plus de détails concernant le Chevalier guignette sur oiseaux.net

Plus de détails concernant le Chevalier culblanc sur oiseaux.net

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Publié le par Jim
Publié dans : #Portrait
Limicoles (3) : le Chevalier gambette et le sylvain

Le Chevalier gambette (Tringa totanus) est nettement moins grand que l'aboyeur, et son bec est plus court et plus droit. Mais il s'identifie facilement grâce à ses hautes pattes rouges et à la base de son bec, de la même couleur. On pourrait le confondre sur ce critère de couleur avec le Chevalier arlequin si celui-ci n'était pas absent jusqu'à présent de notre scène ligérienne. Le gambette parcourt à bonne allure les rivages rocheux, sablonneux ou vaseux, en picorant à la surface. Il trouve sa nourriture en scrutant l'eau, et beaucoup plus rarement en fouillant la vase ou le sable comme le feraient les limicoles à longs becs.

 

Limicoles (3) : le Chevalier gambette et le sylvain

Craintif, le gambette alerte les autres oiseaux et s'enfuit sans attendre : son vol bruyant permet d'observer sur le dessus de ses ailes une autre de ses particularités : des barres alaires blanches à l'arrière qu'il est seul à porter parmi ses congénères.

Limicoles (3) : le Chevalier gambette et le sylvain
Limicoles (3) : le Chevalier gambette et le sylvain

Beaucoup plus rarement, le Chevalier sylvain (Tringa glareola), entre taïga nordique et Afrique centrale, est aussi susceptible de faire une halte migratoire sur la Loire,

Le chevalier sylvain est un oiseau menu, de la taille d'une alouette, actif, toujours en mouvement. Il se nourrit de petits invertébrés, entre autres de punaises d'eau, de larves de moustiques et de vers de terre qu'il cherche aux abords des plans d'eau douce et des cours d'eau. L'espèce en en très forte régression, principalement par suite à la disparition des zones humides

Limicoles (3) : le Chevalier gambette et le sylvain

C'est par le Chevalier guignette que nous poursuivrons notre visite des limicoles.

 

A suivre : Le Chevalier guignette et le culblanc

 

Plus de détails concernant le Chevalier gambette sur oiseaux.net

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Publié le par Jim
Publié dans : #Portrait
Limicoles (2) : le Chevalier aboyeur

Cinq espèces de limicoles du groupe des Chevaliers peuvent être contactées sur les bancs de sable, les îlots et les rives exondées de la Loire du Loiret : aboyeur, gambette et sylvain, exclusivement en période de migration aller ou retour ; guignette et culblanc, dont certains individus peuvent aussi être nicheurs pour les premiers, résidents hivernaux pour les seconds.

 

Le Chevalier aboyeur (Tringa nebularia) est le plus grand d'entre eux, et sans doute le plus repérable par ses cris forts et fréquents en vol. Seul ou en petit groupe, cet oiseau exclusivement carnivore marche matin et soir pour pêcher les alevins en eau peu profonde, ou pour piquer avec son bec légèrement recourbé vers le haut des crustacés, des mollusques, des insectes ou des vers aquatiques.

Limicoles (2) : le Chevalier aboyeur

Le vol de l'aboyeur est rapide et vigoureux. Pour un simple changement d'emplacement, il se fait en "rase-mottes" au dessus de l'eau : le dessus des ailes est entièrement sombre et le bout de la queue est gris pâle, mais le blanc du croupion et du haut de la queue se prolonge en bande étroite sur le dos. C'est aussi un bon moyen de reconnaissance.

Limicoles (2) : le Chevalier aboyeur
                                     (Photo de Pierre-Mary Fontaine)

(Photo de Pierre-Mary Fontaine)

Quand ce Chevalier prend quelques moments de repos, il se mêle facilement sur les bancs de sable aux autres espèces familières. Ici, par exemple, un groupe somnole près d'une colonie de Mouettes rieuses.

Limicoles (2) : le Chevalier aboyeur

Ou alors, ce sont des spécimens d'autres espèces qui viennent les rejoindre, comme ici un Chevalier gambette, reconnaissable à ses pattes rouges, parmi les aboyeurs qui dorment sur une seule jambe.

 

C'est d'ailleurs par le gambette que nous poursuivrons notre visite des limicoles.

 

A suivre : Le Chevalier gambette et le Chevalier sylvain

 

Plus de détails concernant le Chevalier Aboyeur sur oiseaux.net

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Publié le par Jim
Publié dans : #Portrait

Il ne faut pas se le cacher : déjà, la période hivernale est plutôt une période de "sommeil" de la nature, les observations naturalistes sont raréfiées... Mais cette année, notre lutte contre la déviation et le pont s'est encore intensifiée, et elle mobilise tout notre temps disponible.
 

Nous ne voudrions pas que ce blog en pâtisse, et perde de son intérêt à vos yeux. Aussi choisissons-nous de rediffuser les meilleurs articles des dix années passées.
 

En 2015, nous avions publié une série de six articles très bien documentés et vérifiés par les spécialistes concernant les Limicoles : je suis sûr que vous n'avez pas retenu ce qu'on y apprennait, en tout cas pas tout retenu : nous allons les reprendre les uns après les autres... avant le retour des migrateurs d'ici une dizaine de semaines.

(Dessin d'Alban Larousse)

(Dessin d'Alban Larousse)

Les espèces que l'on désigne par le terme de Limicole sont très nombreuses : plus de 200 !

Il s'agit essentiellement en ce qui nous concerne des groupes d'espèces suivants : chevaliers ; vanneaux ; bécassines ; bécasseaux ; gravelots et pluviers ; échasses ; tournepierres ; barges ; et secondairement : avocettes ; œdicnèmes ; huîtriers ; bécasses ; courlis ; .

Elles ne sont pour la plupart que de passage sur la Loire et dans notre région.où nous pouvons observer au plus une vingtaine d'espèces lors de leur migration de printemps et surtout d'automne. Parmi elles, seul le vanneau huppé, le petit gravelot et le chevalier guignette nichent en petit nombre dans le Loiret.

Les autres vont nicher dans les toundras et taïgas de Scandinavie et de Russie, puis rejoignent dès la fin de l'été leurs quartiers d'hiver en Europe du Sud et de l'Ouest ainsi qu'en Afrique.
 

Les limicoles ont en commun de se nourrir sur les espaces vaseux ou sableux. Ils y trouvent les invertébrés dont ils ont besoin : insectes, larves, vers, mollusques et crustacés, qu'ils captent pour la plupart en sondant la terre mouillée ou inondée. Leurs pattes et leur becs sont relativement longs, mais de taille et de conformation très variable d'une espèce à l'autre, comme on le voit sur le dessin ci-dessus. Ce qui leur donne accès à des niveaux d'eau et à des profondeurs de sol différents, limitant ainsi la concurrence entre espèces pour l'alimentation.

Ce bloc dessiné par notre ami Alban Larousse à des fins pédagogiques explique bien cela, mieux que ne le ferait un long discours. Il a été sous-titré : "A chacun son coup de fourchette"

Ce bloc dessiné par notre ami Alban Larousse à des fins pédagogiques explique bien cela, mieux que ne le ferait un long discours. Il a été sous-titré : "A chacun son coup de fourchette"

Les limicoles ne s'observent que dans des périodes limitées, assez courtes en général ; les groupes d'oiseaux sont farouches et ne se laissent pas approcher de près : ils peuvent changer d'emplacement d'une minute à l'autre, et les individus sont très mobiles à la recherche de nourriture ; leur identification en vol n'est pas facile, d'autant que les différenciations sont alors assez limitées ; vus au sol, leurs plumages présentent des variations selon l'âge et la période qui multiplient les risques de confusion ; d'autant plus qu'ils n'arborent pas ici leurs atours nuptiaux plus colorés et voyants.

Tout cela rend la recherche et l'identification de la plupart des limicoles pour le moins aléatoires. C'est sans doute pour cela qu'elles passionnent certains ornithologues... et qu'elles peuvent aussi intéresser beaucoup de passionnés d'oiseaux.

A suivre : Les Chevaliers
Les Limicoles (1) : des migrateurs à observer... Et à connaître
Les Limicoles (1) : des migrateurs à observer... Et à connaître

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