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Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

Notre seconde sélection d'écorces à reconnaître n'a visiblement pas inspiré nos amis naturalistes... en herbe. En effet, la meilleure proposition reçue dans le délai prévu ne comportait que trois identifications exactes. Et, hélas, le sursis accordé n'a apporté que des réponses encore moins exactes. Honte... donc pas de gagnant. Et beaucoup de boulot à faire !

 

Faites donc connaissance avec ces neuf arbres, presque tous très familiers dans nos paysages...

 

 

A1 131109 (26) m Corylus avellana

A1 : Noisetier commun (Corylus avellana).

Tellement commun et abondant que l'on doit oublier de le regarder, de regarder ses troncs multiples couverts d'une écorce brun-gris brillante, ses feuilles poilues presque rondes, ses chatons - fleurs mâles - les premiers à apparaître en fin d'hiver (voir notre article Des chatons ? Oh, que c'est mignon ! du 18/03/2011).

Tout cela était visible sur notre photo-montage. Mais peut-être aurions-nous dû vous mettre aussi les noisettes, le fruit du Noisetier si recherché en fin d'été, notamment par les enfants et les écureuils...

 

 

A2 130418 (27)m Prunus avium

A2 : Merisier  (Prunus avium).

A la fin du printemps, la tentation des enfants gourmands vient des cerises bien mures qui les provoquent depuis le jardin du voisin. Pour les plus sages qui n'oseront pas escalader le mur séparatif interdit, le "Cerisier des oiseaux", comme on nomme aussi le Merisier, qui pousse couramment dans nos bois, sera une maigre compensation : ses fruits sont assez petits et peu accessibles. Mais, avec son feuillage rouge et son écorce brillante où le bordeaux est strié de gris, ce Prunus familier enchante nos paysages à l'automne.

 

A3 120406 (106)m Acer negundo

A3 :  Erable negundo (Acer negundo).

De taille modeste, cet originaire d'Amérique du nord est mal vu des naturalistes : chez nous, facilement envahissant, il a tendance à coloniser sévèrement les rives de Loire, en concurrence avec les Peupliers et les Saules qui constituent la source d'alimentation des Castors d'Europe. Pourtant, avec son écorce gris clair sillonnée du vert que l'on retrouve pur, mais pruineux, sur les rameaux ; avec son feuillage clair et ses fleurs en grappes plumeuses pendantes au printemps, cet arbre dioïque ne manque pas d'élégance. Ses cultivars horticoles, comme le variegatum au feuillage panaché, très lumineux, décorent d'ailleurs de nombreux jardins paysagés.

 

 

B1 101101 (56)m Fagus sylvatica

B1 : Hêtre commun (Fagus sylvatica).

Les hautes futaies de Hêtres - comme celles des forêts de Fougères ou de Crécy - génèrent, selon nous, les plus beaux sous-bois qui soient, lorsqu'ils sont traversés par les rayons du soleil. Elles ne sont en principe exploitées qu'à 130 ou 150 ans !

Dans les forêts caducifoliées du Loiret, dominées par le Chêne pédonculé, le "Fayard" reste hélas très minoritaire. Les sujets qui s'épanouissent en situation isolée peuvent cependant laisser admirer ici ou là leur ports altiers, leurs feuillages brillants et soyeux, et leurs écorces lisses argentées. Par contre, les enfants d'aujourd'hui méconnaissent totalement les faînes, petits fruits du hêtre que l'on grignotait autrefois avec ardeur.

 

 

B2 080906 (41)m Populus tremula

B2 : Peuplier tremble (Populus tremula).

Seul Peuplier vraiment forestier, cet arbre au port étalé à croissance vigoureuse, que l'on rencontre couramment sur les lisières, est un "pionnier", un conquérant : en effet, ses racines traçantes multiplient les rejets autour des sujets en croissance.

Son nom vient de l'agitation de ses petites feuilles vert-gris, duveteuses et de formes arrondies, que provoque la moindre brise. Son tronc est aussi souvent plus sinueux que ceux des autres variétés de peupliers.

 

 

B3 080523 Salix alba

B3 :  Saule blanc (Salix alba).

Une des espèces les plus familières parmi la ripisylve de la Loire : on le rencontre sous forme de sujets majestueux, pouvant atteindre 30 m de haut, aussi bien que jeune dans une forêt-galerie où le Castor va un jour le couper en le taillant "en crayon". Taille qui ne sera pas forcément mortelle : le saule pourra repartir en rameaux souples, à l'instar des arbres taillés "en têtard" pour la production de l'osier.

En attendant, le Saule se distingue facilement par son feuillage pâle, vert argenté ; les feuilles, finement lancéolées, sont précédées par de magnifiques chatons blancs pour les sujets mâles - cet arbre étant aussi dioïque.

 

C1 101105 (34)m Tilia tomentosa

C1 : Tilleul argenté (tillia tomentosa).

Cet arbre majestueux à croissance rapide peut dépasser 30m de haut. Son port régulier et son feuillage d'un jaune éclatant en font un arbre d'ornement très prisé pour des grands alignements, notamment en milieu urbain.

Mais le joli bois clair et léger du Tilleul est cassant, et les branches élancées résistent mal aux tempêtes. Autre défaut : les fleurs de cette espèce seraient nocives pour la plupart de nos abeilles...

 

 

C2 130329 (53)m Sequoia geantica

C2 : Séquoia géant (Sequoiadendron geanteum).

Ce conifère détenteur de records (volume, longévité...) garde des tailles raisonnables sur notre continent, où il est souvent utilisé en ornement dans les espaces ouverts des parcs. Il faut aller dans les grandes forêts nord-américaines pour en rencontrer de vraiment géants.

A Mardié, c'est un Séquoia géant situé au coeur du Grand bois de Latingy qui a le privilège de recevoir notre aire de Balbuzards pêcheurs : ces rapaces ont besoin d'une position dominante. La cime de ce sujet, sans doute brisée par un orage, était repartie "en berceau" et se prêtait donc bien à un recépage pour accueillir la plateforme.

 

 

C3 100331(20)m Populus nigra

C3 : Peuplier noir (Populus nigra).

Vous les reconnaissez ? Les magnifiques bouquets de cette espèce qui poussent en bas du Mont sont particulièrement emblématiques de notre rive de Loire mardésienne. Et nous vous en avons déjà parlé dans pas moins de douze articles !

Nous ne reviendrons donc pas sur les variations de couleur, les chatons mâles rouges, l'éclosion en neige des graines etc.

Notons simplement le caractère encore sauvage de ces sujets familiers de notre ripisylve : leur pureté génétique est menacée à terme par le pollens de nombreuses variétés hybrides produites pour la populiculture et l’ornement.  

 

 

Voilà, nous vous conseillons à nouveau de travailler sérieusement le sujet, et vous recommandons encore pour cela  le Guide des écorces des arbres d'Europe chez Delachaux et Niestlé, ou le magnifique beau livre   "Ecorces, galerie d'art à ciel ouvert"  de Cédric Pollet chez Ulmer.

 

 

 

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Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

La chute de leurs feuilles donne à nouveau à bien voir les écorces de nos arbres, et à admirer leur belle diversité. Sauriez-vous en reconnaître neuf de plus ?

 

131100 montage ecorces 2 r

                          1                                                   2                                                      3

Le gagnant sera soit le premier à avoir donné les neuf bons résultats, soit celui qui aura envoyé le plus grand nombre de bons résultats à la date du mercredi 20 novembre à minuit.

 

Les espèces d'arbres seront identifiées par leur repère de ligne : A, B ouC ; et leur repère de colonne : 1, 2 ou 3.

 

Vos résultats sont à envoyer par courriel à l'adresse le-castor-enerve@orange.fr  .

 

A vos recherches, et bonne chance !

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Publié le par Jim
Publié dans : #Portrait

                                                                                                                                            (Dessin d'Alban Larousse)

131105 Heron pourpre - Alban Larousse

C'est au cœur des roselières bordant les étangs, notamment non loin de chez nous en Sologne, que se dissimule le Héron pourpré (Ardea purpurea) pendant sa période de reproduction.

 

Mais en dehors de la saison nuptiale, tout en restant discret et farouche, il fréquente des zones humides plus ouvertes : ainsi peut-on le contacter parfois au bord de la Loire. Après la rencontre particulièrement exceptionnelle d'un jeune au sol dans les Carex en aval du Mont le 31/07/2007, que nous vous raconterons un de ces jours, nous avons observé des pourprés en vol en novembre 2011 et en juin 2012.

070731 (206)r

A défaut de voir les pieds aux doigts très longs qui lui permettent de marcher sur des sols mous ou de la végétation flottante, on remarquera chez le Héron pourpré un cou incroyablement élancé.

 

Ce cou et un long bec pointu lui permettent de surprendre et de saisir des proies à des distances étonnantes...

070731 (233) Hpourpre grand montage peche

Comme c'est le cas pour cette prise éclair d'un poisson genre Rotengle de taille respectable.

 

111109 (114) aa

En vol, ce long cou est rétracté en S, à l'instar de ceux des autres Hérons familiers.

 

Heron pourpre - Alban Larousse

Ces croquis d'Alban Larousse illustrent les attitudes d'aération du Héron pourpré, ailes écartées et plumes gonflées, lors de chaleurs fortes.

 

L'espèce n'a que des faibles effectifs, probablement en forte régression. Quoique protégée, elle est menacée par le recul et la pollution des zones humides, par les perturbations humaines et par la chasse illégale. Il ne resterait que 5000 couples de ce bel oiseau nidifiant en Europe, la plupart repartant ensuite en migration post-nuptiale vers l'Afrique.

 

Plus de détails sur   oiseaux.net 

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Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

131102 (4)se montage nidif r

On se souvient que, pour éviter que les Chouettes hulottes ne récidivent en 2013 leur squat (hélas) réussi, au début 2012, du nid des Balbuzards pêcheurs, nous avions installé quatre nichoirs à hulottes dans l'environnement de la plateforme (notre article Reloger les squattersdu 9/11/12). Au printemps dernier, nous avions observé, perchés sur le grand épicéa, un, puis deux adultes qui semblaient nettement orientés sur le nichoir sud (notre article Nocturnes de jour  du 3/04/13).

01/11/2013 - Nous effectuons donc une visite de ce nichoir par la porte latérale. Dans la sciure que nous avions placée au fond, visiblement creusée en "coupe" de nid, quelques débris végétaux rapportés ; et surtout, dans la poignée de matériaux prélevés, un petit échantillon de plumes :

131102 (4)se montage plumes

1/ A gauche, il s'agit d'une plume de couverture d'un adulte (celles qui recouvrent les rémiges par-dessus et à l'avant des ailes).

2/ Au milieu, de duvets de poussin.

3/ A droite, des plumes aux rachis extrêmement fins, plus ou moins duveteuses, qui appartenaient certainement à un (ou des) poussin(s).

 

120509 (49)se montage ad nich juv

Ce qui confirme donc la supposition que nous avions faite : une reproduction s'est bien déroulée dans ce nichoir. Et donc le succès de l'opération "Nichoirs"

 

Nous profitons de cette visite pour inspecter également le nichoir fixé en bas du Séquoia support de l'aire des Balbuzards ; en effet, cet été (notre article Une chouette surprise du 06/08/13), une hulotte adulte y avait visiblement pris ses quartiers comme abri diurne.

130806 (65) montage nichoir Sequoia b

Là encore, les traces de la présence d'un occupant sont visibles ; mais pas celles d'une reproduction.

 

Les deux autres nichoirs ne semblent pas avoir été fréquentés pour cette première année.

 

Au total, cette opération "Nichoirs à hulottes" aura bien été un succès, permettant de rétablir la vraie vocation de l'aire des Balbuzards pêcheurs. Rendez-vous dans les mois qui viennent, peut-être dès février, pour confirmer l'appropriation récurrente des nichoirs par ces nocturnes...

 

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Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

 

31/10/2013 - Inhabituel, étonnant et spectaculaire corps à corps entre Grandes aigrettes devant le Mont.131031 (14)aa

 

Cela a commencé par une chikaya à deux, suivi d'une poursuite pour venir chercher l'aide d'un troisième acteur.

131031 (8) montage bagarre GA r

 

S'ensuit un duel sans concession...

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... où, en final, on voit le poursuivant devenir le poursuivi...

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... et se faire raccompagner loin du territoire de pêche disputé !

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