Ayant dérangé une colonie établie dans une cavité au sol à l'occasion d'un débroussaillage, un de nos proches est cruellement piqué à un doigt par un Frelon asiatique aussi appelé Frelon à pattes jaunes (Vespa velutina).
Cet hyménoptère à l'aspect sombre malgré quelques plages rousses, de taille intermédiaire entre la Guêpe et le Frelon européen, a été introduit au sud de la France au début des années 2000. Mais il est
La grande dangerosité de ses piqures sur les humains n'est pas ce qui est le plus à craindre de cet invasif. Car celui-ci, pour nourrir ses larves, capture des mouches, des guêpes, et surtout des abeilles, essentiellement domestiques. Il les attrape en se positionnant en vol stationnaire à l'entrée d'une ruche ou sur leurs lieux de récolte : les dégâts sur l'apiculture peuvent être considérables.
Une des plus grandes difficultés avec les espèces invasives, c'est que loin de leur milieu d'origine, elles n'ont pas de prédateurs attitrés pour limiter leur expansion.
L'élimination complète par l'homme d'une colonie de Frelons asiatiques nécessite l'utilisation de produits chimiques plus ou moins toxiques. Lesquels risquent de se retrouver dans la chaîne alimentaire de certains prédateurs naturels... car il en existe quand même !
Il semble d'abord que le Frelon européen soit un prédateur efficace de son cousin aux yeux bridés. Certains apiculteurs récusent donc l'utilisation de pièges qui pourraient aussi affaiblir les populations des frelons domestiques.
Concernant les oiseaux, on ne peut pas encore compter sur la Pie grièche, dont il faudrait restaurer la présence et les milieux, ou sur le Guépier d'Europe, qui monte progressivement du sud avec le réchauffement climatique.
Mais la Bondrée apivore (photos ci-dessus), le rapace spécialisé qui se nourrit de différents hyménoptères et de leurs larves, est régulièrement présent et nidificateur sur notre territoire. Des prédations de colonies de Frelons asiatiques par la Bondrée auraient déjà été observées.