Dans la dernière semaine du mois d'août, et même parfois au début de ce mois de septembre, un Pic noir (Dryocopus martius) est venu presque tous les jours à mi-hauteur des grands Peupliers qui occupent encore notre paysage au fond de la prairie du Mont.
Et a frappé, frappé sans interruption et sans modération l'écorce de grosses branches maîtresses verticales, qu'on a vu partir en morceaux, voire carrément en plaques...
Si bien qu'entre 2014 et 2020, sur cinq peupliers, quatre sont déjà morts et le cinquième est complètement déplumé : seuls restent uniquement quelques bouquets de feuilles disséminés, ainsi que quelques boules de Gui encore vivantes...
Certes, les Pics noirs ne sont peut-être pas responsables à 100% de ce dépérissement, mais tous les naturalistes savent que pour tuer un arbre, il suffit souvent de le désécorcer localement sur sa circonférence.
Ce que fait notre Pic noir quand il ne creuse pas des loges très utiles pour sa reproduction - et pour celle de nombreuses espèces forestières qui les récupèrent - ou ne cherche pas des larves d'insectes sur des arbres morts.
Voici donc le coupable présumé prenant une pause :
Mais cette pause est exceptionnelle : le Pic noir est un travailleur effréné, qui ne lâche que très rarement son patient labeur destructif :
Ce jour là, la séance de frappe se termine par une longue poursuite cache-cache avec un, puis deux Éperviers d'Europe... Poursuite pimentée par celle d'une Pie bavarde !
Difficile à suivre...
Ce qui n'a pas découragé notre Pic noir, aidé parfois par des Pics épeiches, de revenir quelques jours après :
Et les jours suivants...
Bon, même morts, compte-tenu de leurs tailles, ces Peupliers serviront encore de perchoir à de multiples espèces d'oiseaux pendant quelques années... Et accessoirement, de chantiers pour les Pics !