Cette saison n'avait pas été généreuse en observations d'un de nos oiseaux favoris, le Martin pêcheur : quelques rares passages au printemps, des sifflement entendus en période de hautes eaux derrière la forêt du Castor... Et l'accès de plus en plus impossible à notre ancien affût, en raison d'une énorme masse de flottants mélangés à des déchets humains qui a submergé la ripisylve depuis quelques années... Sans que les Services de l’État en charge de l'entretien du fleuve ne lèvent un petit doigt pour éviter le désastre... et les désastres prévisibles !
Mais le petit diamant bleu du grand fleuve est réapparu. Voici un suivi au téléobjectif du Martin pêcheur observé hier 17 août vers 11h.
C'est l'occasion de retrouver quelques belles observations des années passées, en l'occurrence celles du 19 août 2012, il y a six ans presque jour pour jour...
Petit, vraiment petit de taille, le Martin pêcheur est un grand dans son milieu, où il s'affirme comme l'acteur le plus passionnant qui soit à tout point de vue.
Toute objectivité mise de côté, quand le diamant bleu n'y brille pas, la Loire perd une bonne partie de son goût !
19/08/2012 - En onze jours et plus de trente heures à l'affût au bord du fleuve, à un endroit permettant de "contrôler" trois perchoirs différents, dont deux "organisés", nous avons pris quelques milliers de photos : des gros plans et des scènes plus lointaines, en digiscopie ou au téléobjectif, avec un ou deux sujets présents simultanément à certains moments. Et quelques dizaines de séquences filmées. Vous l'aurez compris : le seul problème est de choisir pour ne pas vous y noyer...
Les pattes noires trahissent ici un jeune de l'année : adulte, ses pattes seront rouge-orange vif.
Notre ami passe beaucoup de temps à guetter le petit poisson qui constitue son ordinaire alimentaire. Notre perchoir est avant tout adapté à cette occupation.
Lorsqu'il prend un poisson, le pêcheur l'assomme en le frappant à plusieurs reprises sur son perchoir avant de tenter de l'ingurgiter. Tête la première si c'est pour son propre estomac, tête en avant si c'est pour l'offrir à sa belle.
Car l'offrande du poisson est partie intégrante des rituels amoureux, dont nous voyons ci-après un nouvel épisode...
Tiens, tiens : ce Martin là a des couleurs bleues complètement différentes : est-ce un autre individu ?
Non, il semble bien que ce soit toujours le même jeune mâle.
En fait, ce n'est qu'une question d'éclairage : le soleil irise les plumes du dessus des ailes et de la calotte, qui apparaissent alors bleu turquoise. Dans l'ombre, elles reviennent au bleu marine.
Malgré ces temps de canicule, la bordure ombragée de la saulaie-galerie du Castor est encore bien fraîche le matin à l'aube.
Toutes les chances sont réunies pour trouver notre Martin pêcheur sur nos perchoirs... en livrée bleu marine.
Mais après demain, c'est l'ouverture de la chasse au gibier d'eau : fini pour nous les affûts à l'aube. Et ceux qui prendront notre place n'auront pas des appareils photos, hélas pour l'avifaune !
Notre ancien poste d'affût qui nous permettait sur lr passage du Martin d'observer aussi bien vers l'amont que vers l'aval !.
Pour en savoir plus, voir la fiche complète sur "Oiseaux.net" : http://oiseaux.net/oiseaux/martin-pecheur.d.europe.htm