Article publié en août 2015
28/07/2015 - Au cours d'une observation depuis notre Belvédère Genevoix, une tête caractéristique dépasse soudain de la végétation bordant la rive : il s'agit sans conteste d'un Héron pourpré (Ardea purpurea) , notre préféré parmi les Ardéidés que l'on peut contacter ici. Et surtout, un oiseau assez rare !
Nous avons déjà décrit une première longue rencontre en juillet 2007 (nos articles "Portrait : le Héron pourpré, grand, rare et caché" du 8/10/2013, "Héron pourpré : la rencontre (1)" du 25/01/2014 et "Héron pourpré : la rencontre (2)" du 30/01/2014).
Ce grand timide se dissimule ainsi souvent dans les roselières, et s'envole dès qu'il est vu et qu'il vous voit ! Ce qui est le cas le 28...
Depuis, nous le guettons, au cas où...
Ce qui arrive le 31 juillet, où la tête fait sa réapparition... juste en bas du Mont.
Mais nous ne nous sommes pas fait voir, et en nous dissimulant nous aussi avec la végétation, nous pouvons l'observer, le photographier en digiscopie toute l'après-midi... malgré trois dérangements l'ayant fait partir (kayaks, cyclistes...).
Mais les digiscopies sont réalisées de loin, et dans des conditions un peu difficiles. Les photos sont prises au sol, à découvert ou dans la végétation ; ou en vol, lors de ses "fuites".
Au passage, nous constatons l'arrivée sur le site d'un Martin pêcheur ;-)
D'où l'idée, pour le 1er août à l'aube, d'aller guetter et le Martin pêcheur, et le Héron pourpré, depuis notre affût au bord du fleuve.
A 6h 15, le Martin est là, mais disparaît immédiatement. Et il faut attendre jusqu'à 8h sans rien voir, sinon une Grande aigrette tenter d'avaler un poisson trop gros, pour décider de jeter l'éponge. Un ultime coup d'oeil dans la lunette : notre Héron est posé juste en face, à quelques dizaines de mètres !!!
Tranquille, presque immobile : une véritable séance de pose en studio !
Pendant cette séance de "shooting", un moment totalement inattendu : un Faucon crécerelle vient se poser sur le support de mon camouflage, à soixante centimètres de mon visage ! Visiblement, il n'a pas remarqué ma présence... et il faut que je l'alerte en tentant de le photographier avec mon compact de digiscopie pour qu'il prenne la fuite !
Un moment de grâce, qui fait monter un peu plus l'adrénaline. Mais la séance de digiscopie doit reprendre et continuer.
Elle s'interrompt brusquement à 8h 40 par une photo des pattes du Héron... chassé par des Hérons cendrés, semble-t-il !
Je repère quand même le pourpré qui s'est posé à la pointe d'un îlot à 200 mètres en amont.
Le soir vers 20h, nous retrouvons notre ami qui progresse lentement au bord de l'eau, gobant au passage plusieurs grenouilles...
Et là, alors que le jour commence à tomber, le pourpré attrape une énorme grenouille, qu'il va avoir beaucoup de mal à avaler.
Mais ceci est une autre histoire, que nous vous raconterons une prochaine fois...