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Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité
Les grocs feuillus "régulent" les canards...
Les grocs feuillus "régulent" les canards...

Ce soir-là, la Loire est enfin parfaitement tranquille alors que la belle lumière s'estompe. Oh, quelques Canards prennent le frais près d'un îlot, après une trop chaude journée. Ils sont très rares en ce moment, alors que d'habitude à cette saison, on en voit beaucoup. Et ils sont jolis, on dirait du plastique...

Lorsque brutalement, deux coups de feu déchirent l'espace. M... Les grocs sont de retour !
Et les canards, c'était bien du plastique, les chasseurs adorent faire joujou dans l'eau avec plein de canards en plastique.


Voilà, comme chaque année fin août, la sinistre farce de la chasse au gibier d'eau est rejouée. Faudrait pas que la tradition se perde : dans le blockhaus en pierre qu'ils reconstruisent tous les ans pour se protéger des attaques de Martins pêcheurs, il y a maintenant le grand petit-fils à son grand-père avec ses lunettes de myope (et son appareil dentaire) : "Œil de lynx" qu'on l'appelle, à dix heures du soir et en contre-jour dans le ciel, il vous distinguera un colvert d'un souchet ou d'un Vanneau, pour sûr...
Ils sont deux, mais on ne les voit pas : ils ont décoré le blockhaus de jolis feuillages, et eux aussi se sont déguisés en pittoresques hommes-feuilles, ils sont vraiment mignons...

Les grocs feuillus "régulent" les canards...
Les grocs feuillus "régulent" les canards...

Ces gentils garçons (non, c'est jamais des filles. Des trucs à tirer des coups, les filles n'en ont pas...) amoureux de la nature au bout du fusil font tous ces louables efforts parce qu'il est nécessaire de "réguler" les espèces. J'explique :
- Cent Canards, c'est trop (évidemment,c'est trop !) : alors on en prélève dix. Formidable, non ?

- Mais Monsieur Groc, cette année, y'a eu des déluges et inondations qui ont ravagé les couvées, On ne voit plus de canards, sans doute il n'y en a même pas dix. Alors qu'allez-vous faire ?
- On va en prélever dix pour réguler...

- Mais...

- ... et pour maintenir la tradition !

Et ils continuent à venir avec leurs petits canards en plastique et avec leurs feuilles, à ne presque pas tirer puisque c'est le grand vide comme dans leur cerveau... Mai ils finiront par les avoir, leurs dix, pour réguler...



Heureusement, dès qu'ils ne sont plus là, les grocs, la vie reprend et des centaines d'oiseaux reviennent dans le paysage.


Mais de Canards... point !
Régulés, j'vous dis.

 

Les grocs feuillus "régulent" les canards...

Tout ça se passe dans notre domaine public,, dans le Patrimoine mondial, dans un milieu protégé censément comme Zone de Protection Spéciale  au titre de la directive "oiseaux"  NATURA 2000 (et ex-ZICO) et Zone Spéciale de Conservation (ZSC) au titre de la directive "habitats" (et ex-ZNIEFF).

Notre Etat, pour quatre sous, attribue lors d'une procédure de mise en concurrence dévoyée notre domaine public fluvial à ces aveugles de la gachette qui tuent nos oiseaux sauvages, y compris beaucoup d'espèces fragiles figurant sur des listes de protection.
 

La société française est schizophrène, et elle marche sur la tête dans l'eau...

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Publié le par Jim
Publié dans : #Espèces et territoires
En laissant courir le voleur de pommes...

Il est déjà huit heures et le jour est complètement levé... quand un Chevreuil musarde sous des arbres. Plus précisément sous les fruitiers de nos voisins...


Mais que peut bien chercher et trouver à manger ce beau brocard, là où il n'y a ni un brin d'herbe tendre, ni un feuillage accessible ?

En laissant courir le voleur de pommes...
En laissant courir le voleur de pommes...
En laissant courir le voleur de pommes...

Le coquin est tout simplement occupé à croquer les jolies pommes tombées sous l'arbre !

Au voleur, au voleur !

En laissant courir le voleur de pommes...
En laissant courir le voleur de pommes...

Mais, comme mon vieil ami Georges, je laisse courir les voleurs de pommes...

Pourtant, j'aurais sans doute dû dénoncer le coupable pour me dédouaner : les voisins m'avaient accusé (entre autres méfaits) d'être le voleur de leurs pommes !

"Mais les braves gens n'aiment pas que

l'on suive une autre route qu'eux.

Non les braves gens n'aiment pas que

l'on suive une autre route qu'eux !"

 

 

Et souvent, le matin à l'aube, je prends beaucoup de plaisir à regarder passer Chevreuils et Chevrettes pour une dernière gambade sur nos prairies avant de retourner se cacher dans les bois.

En laissant courir le voleur de pommes...
En laissant courir le voleur de pommes...
En laissant courir le voleur de pommes...
En laissant courir le voleur de pommes...

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Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope

Beaucoup d'entre vous se souviennent de la saga de Barbie, la belle et cruelle Thomise enflée (Thomisus onustus) colorée en rose qui, à la fin, se sacrifiait pour ses nombreux petits (notre article "La mort en rose" du 30/07/14 et les cinq articles suivants).

Hélas, nous n'avons jamais eu de nouvelles de sa descendance, et cette année, c'est à nouveau une Thomise variable (Misumena vatia) qui est à l'affût au milieu de nos floraisons d'Aïl des vignes..Vous savez comment on les repère? C'est souvent quand on voit un insecte inerte collé à la fleur :il a été victime du piège de l'"araignée crâbe", comme on la nomme aussi familièrement.

Mais la femelle "variable" n'a pas les mêmes capacités d'homochromie que sa cousine "enflée", qui utilise surtout le jaune et le rose,mais peut aussi prendre des teintes dans les bruns et les verts. Elle ne peut varier que du blanc au jaune en y mettant éventuellement des teintes plus vertes.


La nôtre est définitivement blanche,et se voit bien sur les fleurs roses qui fanées tournent au brun... A découvert,elle se voit un peu trop. Et au total, elle prédate beaucoup moins qu'une Barbie, de loin.

 

Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope

Au passage, en bas de la tige sur les deux premières images, appréciez le dimorphisme sexuel dans cette espèce : sans les pattes, le corps du mâle peut mesurer 3 mm contre jusqu'à 11 mm pour la femelle.

Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope

L'Argiope frelon (Argiope bruennichi), dans le même milieu, joue dans un registre très différent : elle est "orbitèle" comme l'Epeire, mais tisse sa toile dans les herbes plutôt qu'en hauteur entre les branches des arbres. Loin de la blancheur virginale de la Thomise, elle affiche sur son corps un camouflage spectaculaire avec des rayures jaune et noir qui pourraient tromper les proies potentielles sur ses intentions prédatrices.

Thomise et Argiope
Thomise et Argiope

Mais une des caractéristiques de cette belle araignée n'a pas encore trouvé d'explication définitive ; il s'agit du stabilimentum, motif blanc de soie en zig-zag qui se trouve sur la toile.

L'une des explications propose qu'il contribue à attirer les proies du fait de sa grande brillance dans le spectre des ultra-violets que les insectes perçoivent. Une autre zone de soie plus dense se trouve également au centre de la toile. Une autre théorie expliquerait la présence du stabilimentum afin de renforcer la toile, tandis que certains livres expliquent que lorsque l'araignée est dérangée, elle fait balancer sa toile d'avant en arrière de sorte que ses stries noires et jaunes se confondent avec le stabilimentum (Wikipedia).

Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope
Thomise et Argiope

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Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité
Photo du haut : Claude Lefol
Photo du haut : Claude Lefol

Photo du haut : Claude Lefol

Cela devient une habitude au Mont : les Cigognes noires (Ciconia nigra) font leurs passages alors que nous dînons dehors sous le Marronnier !

Cette fois-ci, le 1er août peu après 20 heures, elles sont deux, assez hautes, et vont franchir la Loire selon un trajet nord/sud.

L'une d'entre elles suit fidèlement sa trajectoire, et va disparaître au dessus de la Sologne.

L'autre, au vu du fleuve, amorce un virage vers l'ouest.
Occupé par sa congénère, je la perds de vue derrière la végétation.

Deux Cigognes noires sur le retour
Deux Cigognes noires sur le retour
Deux Cigognes noires sur le retour
Deux Cigognes noires sur le retour
Deux Cigognes noires sur le retour
Deux Cigognes noires sur le retour
Deux Cigognes noires sur le retour
Deux Cigognes noires sur le retour
Deux Cigognes noires sur le retour

Mes espoirs de la voir tourner et revenir, voire même de la retrouver posée sur la rive, est déçu : sans doute a-t-elle dû rejoindre l'autre. Peut-être déjà dans un trajet de migration postnuptiale.

 

Un de nos correspondants, Y.M., nous signale en avoir vu deux aussi le 31 juillet vers 16 h à Saint-Denis-en-Val.
Les mêmes, qui auraient fait une petite halte ligérienne avant de repartir ? Qui sait ?

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