20/08/11 - Balbuzard pêcheur, Bondrée apivore, Buse variable, Epervier d'Europe, Faucon crécerelle, c'est le petit cortège des rapaces diurnes qui, peu ou prou, nidifient dans les bois de Latingy à l'est de Mardié. D'autres sont des visiteurs plus occasionnels, comme le Faucon hobereau du précédent article, l'Aigle botté, le Busard des Roseaux, l'Autour des palombes ou le Milan noir qui nous survolent à l'occasion.
Le Circaète Jean-le-Blanc, lui, vient tourner et faire des vols stationnaires, notamment au-dessus de la plaine du Mont dont il apprécie l'aridité, depuis des années. Rapace d'assez grande envergure - jusqu'à 1,80m -, le Circaetus gallicus est un visiteur d'été présent de la fin mars à octobre. Il se nourrit de reptiles qu'il guette généralement en vol, immobilisé soit contre le vent, soit en vol stationnaire comme le Balbuzard, avant de fondre au sol sur sa proie. Il est identifiable grâce à son plumage inférieur assez clair, presque intégralement strié, mais surtout grâce à sa face large qui pourrait se confondre avec celle d'une chouette. (détais sur Oiseaux.net )
Le 13 août dernier, après deux passages de Circaètes, sans doute différents, l'un d'eux était venu se poser brièvement en haut d'un grand peuplier disposant de branches mortes, à 200m environ de notre véranda. Aujourd'hui vers 15h, notre oiseau réapparaît posé sur les mêmes branches ; et occupé par son affût, il se laisse "digiscoper" pendant une dizaine de minutes. Puis il pique rapidement, réapparait quelques minutes plus tard en vol rapide vers la Loire ; revient se poser au même endroit ; et repart vite vers la Loire.
Une heure après, il tourne devant le Mont, scrutant le sol, ne jetant qu'un oeil distrait sur la fourmi, là en bas, qui s'agite avec du matériel optique encombrant.
Cet oiseau est bien celui que nous avons vu il ya une semaine : il est reconnaissable aux rémiges N°5, aux etrêmités des ailes droites et gauches, qui sont en creux par rapport à l'alignement, signes d'une repousse. Or nous avions comparé son plumage à celui d'un Circa qui avait tourné ici le 12 avril dernier, et nous sommes à peu près certains que c'était déjà le même. Nous n'évoquerons pas les passages "furtifs" assez fréquents ces derniers temps.
Depuis longtemps, notre ami Alban Larousse évoquait comme probable la présence d'un couple reproducteur de Circas sur Latingy. La multiplication des observations, et notamment celles de ce spécimen qui aurait été là depuis avril... mais qui n'est pas le seul, viennent confirmer cette intuition : il est ici visiblement sur son territoire de chasse !
Contrairement aux nids de Balbuzards qui se repèrent relativement facilement cat ils sont en général en haut d'arbres dominants, souvent des pins , ceux ces Circaètes sont dissimulés dans des branchages hauts où ils sont peu visibles.
Dérogeant à la règle qui veut que toutes les photos de ce blog soient prises sur Mardié-est, celles de ce nid de Circaète sont prises lors d'un affût en Sologne près de Sennely le 24 juillet. Tandis qu'Alban Larousse "croque" le nid en direct (une belle aquarelle que nous aurons peut-être le privilège de voir ???), la femelle revient au nid où se trouve son seul juvénile.
La photo de droite, prise par Cyril Maurer le 10 août, montre un juvénile qui n'est pas loin de prendre son envol.
A Latingy, Circas... êtes-vous là ? A nous de trouver leur aire, dès que l'automne aura fait tomber les feuilles des arbres, et nous pourrons enregistrer cet élément comme constitutif supplémentairede notre riche biodiversité.
En attendant, récoltons les Girolles dans les bois, faisons-les sauter à la poêle, et régalons nous de les déguster ! Et sur les Noyers sauvages, les bogues se fendent : les premières noix fraîches vont vous enchanter !