L’aire du Grand Bois a vu le retour de la reine de l’aventure, puis celui de son jeune compagnon : alors que nous venions de mettre en ligne le "En direct" de la BalbuCam, et que nous y assistions à une tentative de "squatt" d'une tierce femelle contestée par au moins deux autres, Sylva a fait son apparition le 15 mars à 13 heures. Quelques minutes après, celle qui s'y était invitée avait abandonné l'aire. Et une demi-heure après, Sylva devait faire face à une ultime et spectaculaire provocation avant de reprendre la haute main sur l'installation.
Reda a suivi deux jours après, le 17 mars. A peine arrivé, il a prouvé que son ardeur était intacte en tentant trois accouplements dans les minutes qui suivaient !
C'est la première fois en six ans que Sylva arrive si tôt. L'an dernier, c'était le 21 mars, mais trois fois elle n'était revenue qu'en avril, et même jusqu'au 19 de ce mois-là !
Toutes les actions préparatoires à la reproduction ont repris : apport de poisson par le mâle, rechargement du nid, d'abord pour reconstituer et renforcer les rives avec des branches mortes ; puis garnissage de la coupe avec des mottes d'herbes sèches.
De temps en temps, entre deux séquences de travaux, Reda, assez sûr de lui, a "remis ça" en se posant sur le dos de sa compagne, parfois avec une réussite apparente, parfois de façon plutôt dilettante.
Tout est prêt pour ce que des milliers d’observateurs attendent : la ponte du premier oeuf, qui compte-tenu de la date d’arrivée du géniteur, pourrait très bien se situer … le dimanche ou le lundi de Pâques !
.
La triste météo qui nous a promené entre pluie et froid dans un ciel trop souvent gris et nuageux n'a pas permis de réaliser "hors-champ" des photos ou des digiscopies exceptionnelles des Balbuzards en ballade.
La Loire, encore haute et turbide, doit décourager les pêcheurs : on ne voit que peu de maraudes de ce côté là : il va falloir patienter, et attendre que les poussins attendus soient assez grands pour commencer à consommer de sérieuses quantités de poisson pour que les passages de Reda deviennent réguliers...
En attendant, Sylva ne boude pas le perchoir.
Jusqu'ici, quand elle y était, on ne la devinait que grâce à son ombre. Grâce à l'élargissement du champ de la caméra, on voit sa queue lorsqu'elle y est présente : un gros progrès ;-)