14/10/2015 - La première journée concrétisant la convention de coopération passée entre La Maison Familiale Rurale de Chaingy et MARDIEVAL rend hommage au fleuve qui est au centre de nos préoccupations, la Loire.
Selon le principe de réciprocité qui fonde cet accord, la matinée est consacrée à une présentation interactive et in situ du paysage de Loire par le président de MARDIEVAL.
Pour qu'il ne s'enferme pas dans une analyse trop rationnelle et froide, ce décryptage du paysage et de sa dynamique est placée sous l'égide d'un très beau texte de Maurice Genevoix décrivant l'émerveillement du Prix Goncourt lors de la découverte de ce qui deviendra sa maison des Vernelles, au bord de la Loire à près d'un kilomètre à l'est du Mont :
« D’abord, de l’est à l’ouest, deux lieues et demie de fleuve libre, une allée d’eau offerte au ciel, aux jeux et aux caprices du vent, large de trois cent cinquante mètres. Sur la rive opposée, tout le val, semé de métairies, diapré de blés en herbe, de sainfoins roses, de colzas en fleur, de labours roses aussi, de moissons fauves, poudré de neige aux ombres bleues.
Et tout cela dans une même minute, aussi fluide, aussi changeant que le miroitement des eaux glauques, grises, bleues, rosies encore en transparence par l’affleurement des grèves sous les courants.
Et tout cela est donné, prodigué, jusqu'à suffoquer un peu à l’instant du premier assaut. » (…)
« Le monde est là, qui va sa vie : l'eau qui glisse, le nuage qui s'y reflète, les vols de migrateurs dans le haut vent des équinoxes.»
Mais lorsqu'on analyse la dynamique du paysage de Loire, on en vient à évaluer les nombreuses menaces qu'il subit. Et notamment celle de l'extension des zones colonisées, d'une façon qui paraît irréversible, par plusieurs types de plantes invasives.
Après un bref mais solide pique-nique, l'après midi est consacrée, pour l'équipe de dix jeunes préparant un CAP de jardinier-paysagiste conduite par Florent Marquet, à la lutte contre une des plantes invasives qui pollue les bords de Loire : la Renouée du Japon. Il s'agit, sur une surface d'environ 1000 m² entre le chemin de randonnée GR3 et le chemin inondable du domaine public, de couper les grandes tiges de renouée, puis d'arracher ses rhizomes pour les stocker sur une bâche à l'abri des crues et de la dispersion en attendant sa destruction.
D'origine principalement asiatique, la Renouée du Japon (Fallopia japonica) est une plante herbacée vivace au développement rapide et vigoureux. Elle ne fait pas de cadeau : aucune autre plante ne peut survivre dans les zones polluées, la biodiversité est éliminée. L'invasion est difficile à contenir, l'élimination oblige à revenir plusieurs fois sur l'arrachage des rhizomes.
Merci aux jeunes de la MFR de contribuer à cette lutte !
Plus de détails concernant la Renouée du Japon sur Wikipedia