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Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité
Matin des brumes

29/03/2017 - 7h 45 - Des bancs de brumes découpent horizontalement le paysage du Val, lui donnant un aspect tout à fait inhabituel, même si c'est très souvent qu'on le voit changer de lumières et de couleurs.

Matin des brumes
Matin des brumes
Matin des brumes
Matin des brumes
Matin des brumes
Matin des brumes
Matin des brumes

Progressivement, le soleil vient caresser les feuillages naissants de la végétation sur les îles et les berges, faisant éclater leurs couleurs tendres.

Un moment de poésie, aussi fugace que magique, qui ouvre le printemps et marque l'explosion de millions de bourgeons comme l'ouverture de floraisons spectaculaires...

Matin des brumes
Matin des brumes
Matin des brumes
Matin des brumes
Matin des brumes
Matin des brumes

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Publié le par Jim
Publié dans : #Observations

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(Reprise d'un article du 18/03/11)

- Poisson d'avril ! (On s'en rapproche à grande vitesse !). Si vous espériez une collection d'images de ces adorables animaux familiers comme les postiers vous en proposent tous les ans  en décembre sur leurs calendriers, vous allez être déçus. Enfin, nous vous en avons mis quand même ici deux spécimens particulièrement craquants !
 

Non, nous allons parler de chatons... végétaux. Vous savez, ces petites grappes souples qui pendent sur  les branches de certains arbres (les amentifères) à la fin de l'hiver, alors que ceux-ci n'ont pas encore de feuilles ; quand ce ne sont pas ces épis duveteux qui s'érigent ... Il y en a des fins sur les Bouleaux ou les Noisetiers, des plus gros sur les Peupliers  ou les Châtaigniers ; certains paraissent "secs" ; d'autres, comme ceux des Saules, sont doux, comme du velours, et se couvrent de plein de petites antennes jaunes ; leurs couleurs sont variées, et parfois une même espèce d'arbre peut avoir des chatons de deux couleurs différentes ! Voici quatre  exemples de chatons  :

 

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De gauche à droite  : Peuplier tremble, Peuplier noir (mâle), Noisetier. Au fond : Saule marsault

Alors, que sont ces chatons... végétaux ? Ce sont les fleurs de ces arbres, tout simplement. Des grappes d'inflorescences  d'une organisation particulière, où nous avons du mal à reconnaître "la" fleur traditionnelle.  Ainsi, sur le chaton de Saule, les petites antennes jaunes ne sont que... des étamines.

05050843-montage-chaton-noyer-r.jpg

 

Le cas le plus intéressant est peut-être celui de cet arbre qui en voit de toutes les couleurs : le Peuplier noir (Populus nigra)Cette espèce emblématique de la ripisylve du Val de Loire, qui peut arriver à un énorme développement, est "dioïque" : les fleurs mâles et femelles sont portées par des arbres distincts.

Noir ?  Son écorce, oui. Car l'arbre, lui, à la fin de l'hiver, peut être d'un somptueux rouge cramoisi (ce sont les chatons mâles...). Ou vert clair (les chatons femelles), avant même les feuilles. Quelques semaines après, les fruits - capsules lâchent une sorte de ouate blanche contenant les graines. Avec une telle densité que les arbres sont blancs et que l'on croirait avoir à faire à des chutes de neige ! Après un été tranquillement vert, le Peuplier noir prend à l'automne une manifique teinte mordorée qui évolue vers les bruns des feuilles mortes. Mais nous serons amenés à en reparler plus spécifiquement...

Les minuscules fleurs mâles du chaton sont organisées en spirales caractéristiques. Si vous doutiez encore que ce sont des fleurs, le "lâcher de pollen" jaune qui précède la dégénérescence de ces beaux chatons vous le confirmerait. Allergiques, s'abstenir ! En dessous, les capsules de la fleur femelle qui seront fécondées par ce pollen.

 

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110319 mont chat peup fem)

 

Les peupliers noirs sur : http://terresdeloire.net ou http://peupliernoir.orleans.inra.fr/reproduction.html

Et ci-après, les magnifiques bouquets de Peupliers noirs sur les rives de la Loire en bas du coteau du Mont à Mardié.

Des chatons ? Oh, que c'est mignon !
Des chatons ? Oh, que c'est mignon !
Des chatons ? Oh, que c'est mignon !
Des chatons ? Oh, que c'est mignon !
Des chatons ? Oh, que c'est mignon !

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Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité
Balbus en vue... Et Balbu sur nid

15/03/2017 - Alerte ! Deux Balbuzards viennent de se poser sur les grands peupliers, au bord du coteau de Loire ! Oh, assez furtivement : l'un s'envole, revient sur l'autre qui décolle à son tour. Dans une atmosphère grisouilleuse, celui que je photographie part sur la Loire vers l'est, et je perds l'autre de vue.


Émotion : Sylva et Titom sont déjà de retour ! Et "panique à bord" : techniquement, tout est prêt, mais il faut encore activer le système, et la diffusion des informations n'était pas envisagée dans l'immédiat...

Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid

L'équipe alertée, j'en viens à l'examen des photos sur écran.

Et là, bonne surprise ou déception ?
Ce ne sont ni le mâle, ni la femelle de notre couple titulaire : les deux migrateurs sont bagués orange, l'un au tarse droit, l'autre au tarse gauche ; et ce dernier, au vu de son bandeau oculaire, n'est visiblement pas Titom !
 

Les oiseaux sont partis vers la Loire à l'est. Ils n'y sont plus. Reste donc à aller voir s'ils ne se sont pas posés sur le nid.

Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid

Il est midi, et c'est le cas. Enfin, un seul des deux oiseaux est posé sur le nid.

Dans l'après-midi, il fera quelques séjours là haut, selon nos observations depuis le sol.


L'équipe BalbuCam décide d'anticiper le lancement du "En direct" (http://www.balbucam.fr/fr/en-direct/), prévue à l'origine pour le vendredi. Le 16, tout le monde peut donc observer les passages de ce Balbuzard, et même plusieurs consommations de poissons sur l'aire.
 

Ces observations permettent également de lire la bague orange délavée qu'il porte au tarse gauche, et donc de vérifier qu'il ne s'agit pas de Titom.

Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid

Le 17, au milieu de la matinée, la caméra enregistre le passage furtif d'un Balbuzard qui ne se pose pas.


Mais vers midi, ce sont à nouveau deux Balbus qui tournent sur le grand Bois au dessus de l'aire. Puis l'un d'entre eux se pose sur la cime de l'Epicéa, où il restera quelques minutes.

Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid
Balbus en vue... Et Balbu sur nid

Depuis cette scène, plus aucune observation. Nul doute que ces "étrangers" ont dû aller chercher meilleure fortune ailleurs !


Alors l'insoutenable attente reprend. L'an dernier, Sylva était là le 21, et Titom le 23... C'est demain, quasiment !

Qui les verra le premier ?

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Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité
Photo de Pierre-Mary Fontaine - Cliquez dessus pour l'agrandir.

Photo de Pierre-Mary Fontaine - Cliquez dessus pour l'agrandir.

12/03/2017 - Encore un petit exploit photographique de notre ami Pierre-Mary Fontaine : sur la rive sud de la Loire, à la hauteur de l'Ile des Baffaits, il réussit à s'approcher à une dizaine de mètres seulement, face à un Castor d'Europe... occupé en plein jour à déguster des écorces de saules dans un petit "réfectoire" au bord de l'eau. Et avec son 400 mm, à prendre des gros-plans remarquables du mammifère aquatique.

Un Castor peu farouche
Un Castor peu farouche
Un Castor peu farouche
Un Castor peu farouche
Un Castor peu farouche
Un Castor peu farouche
Un Castor peu farouche

Pourtant, "normalement", le Castor est plutôt nocturne. Et très prudent : s'il ne s'éloigne jamais à plus de 30 mètres du bord, et si il mange les pieds dans l'eau, c'est pour pouvoir plonger à la plus petite alerte !

Un Castor peu farouche
Un Castor peu farouche
Un Castor peu farouche

A un moment, le Castor se retourne et laisse voir sa queue, appendice mythique qui l'a rendu si populaire.

On entrevoit aussi une de ses longues dents orange qui lui permettent de tailler des gros copeaux, puis de couper "en crayon" des arbres dont les feuillages et les écorces vont nourrir sa petite tribu.

Un Castor peu farouche
Un Castor peu farouche

Merci et bravo à Pierre-Mary...

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Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité
Les Grues de passage

03/03/2017 - C'est déjà la migration-retour des Grues cendrées (Grus grus).

Alors que des passages étaient encore observés fin novembre vers le sud, les remontées commencent en février. Si ces oiseaux hivernaient en Afrique centrale ou du sud, avec des milliers de kilomètres à parcourir, ça ne serait pas très raisonnable. Mais ceux qui traversent la France en diagonale trouvent leur bonheur hivernal dans le sud de l'Espagne, en particulier dans le vaste delta du Guadalquivir, non loin de Séville et de Cadix.


Un premier vol d'une centaine de Grues traverse la Loire vers 18h au droit de Latingy et survolent bruyamment le Grand Bois où nous sommes. Difficile de les photographier à travers les branches des arbres... même dépourvues de feuillages !

Les Grues de passage
Les Grues de passage
Les Grues de passage
Les Grues de passage
Les Grues de passage
Les Grues de passage
Les Grues de passage

Second passage, numériquement équivalent, trois quarts d'heure plus tard, à la tombée du jour. Le groupe vient du sud-ouest, mais après le survol de la Loire, il semble hésiter, vire vers l'est et se disloque en plusieurs sous-groupes dont certains semblent tentés de descendre au fleuve. 

Mais la Loire est haute et tumultueuse, peu accueillante : les oiseaux repartent, reprennent de l'altitude ; le vol se reforme en un très large V, reprend son parcours ; et les cris des Grues s'atténuent en direction du nord-est.

Les Grues de passage

Tout cela n'est pas surprenant : le 3 mars semble avoir été une journée record, comme en atteste le compte-rendu du jour sur le site de la LPO Ardennes qui assure le suivi national ses flux de l'espèce :

"3/03/2017 -  Très grosse journée de migration. Les vols sont très nombreux en particulier en Gironde, dans la Vienne et en Champagne-Ardenne. Certains observateurs bien placés sur le parcours des grues ont pris le temps d'estimer ou de compter les oiseaux en migration. Un observateur a ainsi compté à lui seul plus de 8 000 grues en Gironde, un autre plus de 15 000 dans la Vienne et un autre près de 10 000 en Argonne (Marne).
A noter un léger décalage vers l'ouest du couloir habituellement emprunté par les grues.
"

 

Ce "décalage vers l'ouest" explique sans doute la multiplication des observations dans notre région (Loiret, Sologne).

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Publié le par Jim
Publié dans : #Actualité
Pause Cigogne  à Mardié

01/03/2017 - La nature ne manque pas de nous servir de beaux paradoxes. Alors même que notre Lettre du Castor venait de fustiger l'"anthropisation" des milieux et les rapprochements de la faune sauvage avec les humains, Sylvie B. nous signalait la présence d'une Cigogne blanche (Ciconia ciconia) perchée sur un grand candélabre en plein cœur de Mardié, sur le Pont-aux-Moines. La circulation des voitures et des camions à dix mètres plus bas ne semblait pas l'affecter outre mesure, comme d'ailleurs rares étaient les conducteurs à la remarquer là-haut.

Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié

La Cigogne est là à somnoler sous la pluie depuis un bon moment, la tête rentrée dans les épaules, quand un reporter débarque pour une petite séance de pose.

Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié

Pour les photos, le grand échassier se redresse et s'ébroue. Mais le shooting dure sans doute un peu trop longtemps à son goût ; et le temps du repos est passé : la Cigogne quitte son perchoirau dessus de la route, puis oblique vers le nord. Pour une nouvelle étape de son parcours migratoire.

Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié
Pause Cigogne  à Mardié

Réflexion faite, venant d'une Cigogne blanche, ce passage en milieu urbain n'est pas si surprenant que cela : en Alsace comme en Allemagne, beaucoup de couples de cette espèce ne nidifient-ils pas sur des nids urbains, notamment sur des toits de maisons ?

 

Plus de détails sur oiseaux.net

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