(Bouleau verruqueux, Noyer commun, Cerisier du Japon, Hêtre pourpre, Peuplier noir femelle, Magnolia susan, Amelanchier, Bec-de-grue commun et Myosotis)
Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !
(Bouleau verruqueux, Noyer commun, Cerisier du Japon, Hêtre pourpre, Peuplier noir femelle, Magnolia susan, Amelanchier, Bec-de-grue commun et Myosotis)
26/04/2013 - Depuis exactement une semaine, "ça emmanche" au Grand bois (comme dirait A. L.) et par moments, ça chauffe dans le ciel !
Pour vous, notre seconde "Balbu-lettre" va bientôt lever ces mystères...
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A bientôt.
21/04/2013 - Avec une baisse significative du niveau de la Loire, qui restaure des découvertes de sable
nous avons assisté à un retour rapide de l'avifaune aquatique :
- Les Sternes pierregarin, occupées à constituer des couples moyennant quelques bruyantes chamailleries et des séduisantes offrandes de poissons. Ici, après l'accomplissement de ce rite de l'offrande, un Petit gravelot semble célébrer l'union des deux amoureux.
- Quatre Tadornes de Belon (Tadorna tadorna), mâles et femelles, passent la journée au soleil devant l'île des Baffaits. Cet élégant anatidé est en principe côtier, mais il nidifie aussi parfois dans la région. Le mâle se distingue de la femelle par un tubercule au dessus du bec.
- Une petite compagnie de 10 Chevaliers aboyeurs et d'un Chevalier gambette se pose parmi les mouettes et les Sternes.
- Un peu plus loin, deux Chevaliers arlequins en plumage nuptial noir fouillent le fond de l'eau.
- Des Mouettes mélanocéphales se mêlent aux colonies de dizaines de Mouettes rieuses.
Sont aussi observables des Petits gravelots, deux couples de Chevaliers guignette, quatre couples de Canards souchet ; une Grande aigrette, plusieurs Aigrettes garzettes, des Hérons cendrés etc.
Les passage de Balbuzards pêcheurs se multiplient... mais pour des raisons que nous vous expliquerons dans un prochain article...
Ou, mieux, dans la prochaine Balbu-lettre : inscrivez-vous si ce n'est déjà fait !
Pardon pour les défauts de qualité des photos : elles sont réalisées en digiscopie à une distance minimale de 300 mètres !
"Petit" rapace - moins de 80 centimètres d'envergure - familier dans nos campagnes, le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) se laisse facilement voir : sédentaire, il chasse souris, mulots, campagnols etc. en terrain découvert ; soit en faisant des vols stationnaires très reconnaissables - dits "du Saint-esprit" - soit en se posant à l'affût sur des arbres isolés, sur des poteaux ou des lignes électriques.
Ou même sur des bâtiments, ce qui permet au passage d'avoir une idée de la taille de l'oiseau.
Mais son vol peut être aussi très rapide.
Une belle couverture alaire rousse et un bandeau noir à l'extrémité de la queue sont des bons repères d'identification...
... ainsi que le bec très court.
Partant de son affût, le Faucon plonge souvent sur sa proie pour la plaquer au sol ; mais il peut aussi en capturer certaines en vol.
C'est la saison des amours pour les crécerelles : avec un peu de chance, vous assisterez à un tel accouplement, qui peut prendre quelques dizaines de secondes sur un simple piquet.
Plus de détails sur oiseaux.net
Dans une allée du grand bois, un Ecureuil roux, totalement absorbé par une recherche mystérieuse, vient à notre rencontre jusqu'à quelques mètres, avant de réaliser la situation et de prendre la tangente.
Les Chevreuils, eux, quoique curieux, gardent leurs distances et disparaissent au premier mouvement.
Au petit matin, un lièvre un peu foldingue traverse à la course la prairie du Mont dans tous les sens.
Puis s'installe au fond pour une minutieuse et longue toilette.
C'est là que le lendemain, on peut rencontrer un mammifère inhabituel... mais domestique, celui-ci.
L'ânesse Toutoune, avec sa mère Nounou et leur accompagnateur Jacques font pour la seconde fois escale au Mont. Cette fois-ci, direction l'Alsace, la Slovénie et l'Albanie : cinq mois environ de parcours en Europe, avec le retour via l'Italie... Ne pas confondre voyage et migration !
14/04/2013 - Ce dimanche avait été annoncé par les prévisionnistes comme le premier jour véritable de printemps : il n'a pas déçu... Comme annoncé, il a marqué le passage au rouge de la robe du grand Peuplier noir (l'an dernier, cela avait été le 20 mars !). Lequel a toujours les pieds dans l'eau.
Et il a marqué ici plein d'autres "premières" pour la faune et la flore :
- Les premières Sternes pierregarin. En "vol du saint esprit", ou en bruyantes poursuites comme ci-dessus.
- Les premiers Limicoles (petits échassiers) : ce Chevalier guignette, perturbé par l'absence d'ilôts ou de rives sablonneuses...
... qui va chercher sur des branches émergentes un maigre point d'appui.
- Les premières Hirondelles de rivage, qui réoccupent certaines des nombreuses cavités de la falaise en rive sud.
- Les premiers "coucous" d'un Coucou entendus dans les bois.
- Le premier Lézard vert qui se réchauffe au soleil
- Les premiers Papillons : Aurores, Paons du jour, Robert le diable, Soucis etc.
- Les premières Jacinthes bleues :
Et beaucoup d'autres fleurs de jardin, comme les tulipes., les Magnolias, ainsi que les premières fleurs de cerisiers.
- Mais aussi, hélas, les premièrs paramoteurs qui "pourissent" le silence de la nature, et les premiers kayaks sur la Loire, qui ne respectent pas toujours l'avifaune pourtant déjà très perturbée par la crue persistante.
Pour échapper à ces trublions, certains oiseaux ont trouvé une solution inédite : à l'instar de cette Sterne, ils se posent sur un bois flottant, et se laissent entraîner par le courant... Tout le plaisir de la croisière !
Sans conteste, les passereaux sont pour beaucoup des as de l'aviation. Mais quand il s'agit d'aller chercher de la nourriture dans la végétation, ou d'y chasser des insectes ou d'autres proies animales, ils ne manquent pas non plus de talents d'acrobates.
Ainsi cette Mésange bleue ( Cyanistes caeruleus) qui butine activement des chatons de Saule, qu'elle va à l'occasion débarasser d'insectes, en se suspendant à l'envers à l'extrémité des branches.
Sa cousine, la Mésange nonnette (Poecile palustris), fait de semblables acrobaties pour se nourrir de graines de pin.
Le Roitelet huppé (Regulus regulus) est lui aussi un spécialiste de la suspension sous les branches, où il va traquer araignées ou insectes.
Un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) s'active pour réaménager, une fois de plus, un ancien nid d'Hirondelle collé sur une poutre à l'intérieur d'une grange.
Cette Fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) - qui a la tête brune car c'est une femelle - chasse les insectes au dessus du milieu aquatique en s'aidant de la végétation inondée.
La Sittelle torchepot (Sitta europaea) vit sa vie la tête en bas en se nourrissant d'insectes et d'araignées qu'elle trouve dans l'écorce des arbres.
Allez-y, faites-en autant !
Revenons au début du mois. Et au petit étang du Grand bois.
On y trouve à nouveau ces plaques rondes dont nous vous avons parlé l'an dernier dans notre article "Photo-mystère : trop tard, ce sont des têtards…". Des agrégats d'oeufs de Grenouilles pondus récemment, au moment de Pâques. Et qui flottent en surface, en particulier dans les herbes aquatiques.
Cette année, ces plaques sont très nombreuses en tête de l'étang. On y voit par transparence les futurs têtards.
Ces plaques sont nombreuses... Ou plutôt étaient nombreuses : les pluies abondantes des jours derniers ont fait monter l'eau très vite, et l'étang s'est étalé largement sur les beges voisines.
Les blocs d'oeufs se sont dispersés. Un Héron cendré, très présent, s'en régale très probablement.
Si l'eau redescend trop vite, avant la naissance des têtards, il y aura encore beaucoup de pertes.
Il en est souvent ainsi dans la nature : la sauvegarde d'une espèce passe par une reproduction surabondante. La prédation d'une part importante de cette production alimente d'autres espèces. Mais les survivants se reproduiront à leur tour... Ainsi va la vie.
10/04/13 - Au dessus du Mont, puis vers le Grand bois et le nord-est.
07/04/13 - Ce dimanche se lève sur un ciel pur, et il gèle.
Mais cette journée va être celle du retournement des températures : elles vont remonter régulièrement, malgré un temps chahuté, jusqu'à dimanche prochain où l'on attend 20° et le grand beau temps.
Ce matin marque aussi le retour du Martin pêcheur, qui passe comme une flèche en direction du soleil.
Tandis qu'un Héron cendré s'envole le long de la forêt du Castor...
... qui, au premier soleil, se pare de teintes féériques.
Ce sont les bourgeons et les chatons, prêts à éclater, qui commencent à colorer délicatement le décor végétal.
Ainsi, les merveilleux chatons rouges du Peuplier noir mâle (Voir notre article "Des chatons ? Oh, que c'est mignon !") commencent à pointer : dimanche, l'arbre sera totalement écarlate !
Bref, pour le grand marathon du printemps...
... des milliers d'espèces végétales sont sur la ligne du départ, impatientes d'avoir enfin le signal du démarrage tant attendu !