9/11/11 - On en parlait, ils l'ont fait : a deux reprises ce matin et cet après-midi, la petite bande du peuplier d'en face, composé d'une vingtaine d'individus, s'est jetée sur ce qui reste de figues après un coup de gel récent, et en a "tapé un max" ! L'arbre est juste à côté de la véranda : excellente occasion pour tirer quelques portraits rapprochés avant que les coupables s'enfuient... comme des voleurs !
6/11/11 - C'est la saison, vous pouvez rencontrer partout l'Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) : à la campagne, mais aussi en ville, où il s'est très bien adapté. Et toujours en bandes : petites pour celle que nous observons ici, mais qui sont parfois des nuées, avec par exemple 200 000 individus ! Et lorsqu'une de ces nuées a stationné sur les arbres qui ombragent un parking en ville, cela produit un grand nombres de propriétaires de voitures furieux d'avoir à nettoyer les fientes sur leurs chéries.
A l'automne et pendant l'hiver, des migrateurs du nord et de l'est viennent renforcer les bataillons autochtones, on en voit passer les vols spectaculaires. S'ils énervent en ville, ils sont diversement appréciés à la campagne où ils débarassent les cultures de nombreux insectes prédateurs au printemps... mais où ils peuvent faire de véritables razzias, notamment sur des fruitiers à l'automne, avec un incroyable sens de l'opportunité.
Et, le soir, ils se rassemblent en gigantesques "dortoirs" bruyants dans lesquels ont lieu de très nombreuses communications "sociales" ; avec des langages particuliers, complexes, comprenant notamment des signaux de reconnaissance, des signaux de rassemblement et de mouvement, des imitations etc.
Vus en masse, ces innombrables oiseaux (il y en aurait 600 millions sur la planète) de taille moyenne, de couleur sensiblement noire, porteurs de toutes ces "nuisances", peuvent paraître peu sympathiques : ils sont souvent chassés, quand ils ne sont pas détruits.
(Vous trouverez des détails intéressants sur l'éthologie de l'Etourneau sansonnet dans la passionnante émission La tête au carré de Mathieu Vidard sur France Inter. A lire aussi la Salamandre d'août-septembre 2011 "l'invincible étourneau".)
Si nous regardons ces oiseaux "au détail", il en va tout autrement. D'abord, l'Etourneau est vêtu d'une robe "haute couture" : couleur sombre pour le chic, moirée de reflets colorés verts et violets lorsqu'elle est dans les reflets du soleil ; plastron et dos parsemé de perles, plumages alaires finement liserés d'or... Du Christian Lacroix, au moins. Dans une longue vue, l'image du sansonnet est de toute beauté. Dessinée par Alban Larousse, elle n'est pas mal non plus.
Ajoutez à cela une vie de famille honorable, sérieuse et attentionnée.
Beauté du diable, habileté hors pair, langage très riche, vie familiale irréprochable, vie sociale développée : Que veut le peuple ?
Une nichée a occupé chez nous le trou d'un pic dans un peuplier mort, et nous avons pu suivre plusieurs années de suite la préparation du nid, puis les nourissages occupant le mâle de l'aube au couchant.
Les Etourneaux, ici, se voient soit au sommet des grands peupliers, soit au sol où ils picorent sur la prairie rase.
Bref, une fois de plus, c'est la méconnaissance des individus qui crée la méfiance et l'hostilité. Prenons le temps et donnons-nous les moyens de regarder avant de juger... Et de nous tromper !
Autres détails sur Oiseaux.net