A l'approche de Noël, on a pu voir devant la rive nord de la Loire à Mardié une colonie de Cygnes tuberculés comptant au moins 55 individus : difficile de les montrer tous dans une seule photo !
C'est l'occasion de revoir les scènes des retours de migrations septentrionales qui ont eu lieu quelques semaines avant, en reprenant ici un article daté du 8 décembre 2014.
Sur la Loire, chaque automne, nous pouvons voir des Cygnes de couleur beige et dépourvus de tubercule au dessus du bec. Ce sont des jeunes de l'année, et leur présence marque un retour. En effet, le Cygne tuberculé (Cygnus olor) est partiellement migrateur d'hiver (Voir notre article "Portrait : un cygne en hiver" du 29/01/12). Ceux qui ont passé ici toute la saison sont rejoints par de nombreux congénères revenant du nord de l'Europe, voire des pays de l'Est avec leur progéniture. Si tous les jeunes sont encore dépourvus de tubercules, beaucoup d'entre eux sont colorés. Mais cette couleur va progressivement s'estomper, en quelques mois. In fine, tous seront blancs... et tuberculés.
En attendant les regroupements de Cygnes sont de plus en plus fournis, et la présence de ces grands oiseaux, avec celle des Grandes aigrettes et des Aigrettes garzettes, remplit de vie le paysage du Val.
Un observateur a décompté plus de 50 individus présents simultanément devant Latingy à Mardié au début octobre.
En conséquence, les passages de Cygnes en vol se multiplient. Ces oiseaux particulièrement lourds - ils peuvent peser 15 kg - ont un envol qui semble difficile. Leur passage attire l'attention, bien qu'à la différence des Grues, par exemple, ils n'émettent pas de sons en vol : c'est le bruit de l'air déplacé qui alerte !
Et le spectacle mérite qu'on le contemple, que ce soit un petit groupe ou une grande formation. Il est toujours magnifique.