24/04/2014 - Entre simples haltes migratoires et rituels nuptiaux de ceux qui préparent leurs reproductions, le nombre d'espèces d'oiseaux présents sur la scène ligérienne a rarement été aussi élevé. Les espèces les plus inusitées s'y mêlent souvent aux plus familières : les observations aux jumelles ou aux lunettes sont alors nécessaires pour les distinguer.
En vedette, les Limicoles, petits échassiers dotés pour beaucoup de becs longs conformés pour une recherche de nourriture dans les franges humides des bancs de sables et de graviers.
Accompagné ici d'un Chevalier aboyeur, un occasionnel intéressant présent depuis hier : le Combattant varié.
Une particularité spectaculaire de cette espèce réside dans le plumage nuptial du mâle, pour les parades qui auront lieu principalement au début mai plus au nord, par exemple au Pays-Bas. (Dessin extrait du Guide ornitho - Delachaux et Niestlé)
Plusieurs Bergeronnettes grises volètent autour des petits échassiers.
De bonne taille, le Chevalier aboyeur est haut sur pattes et doté d'un bec particulièrement long : il s'éloigne donc plus loin des bords pour piquer le fond ou attraper des alevins à la course, la tête sous l'eau.
Une petite compagnie de douze aboyeurs est restée devant le Mont depuis une semaine, circulant bruyamment d'un secteur à l'autre. Plusieurs sont encore sur place.
Autres Limicoles en place actuellement ou vus récemment : le Petit gravelot ; le Chevalier guignette ; le Vanneau huppé ; le Chevalier culblanc ; le Chevalier gambette ; le Chevalier arlequin ; la Bécassine des marais.
Dès que nous aurons le temps, nous vous ferons un petit catalogue illustré de tous les Limicoles visibles sur notre territoire ligérien, car ces oiseaux peu connus du public sont délicats à identifier.
Présence accrue des Sternes pierregarin, dont plus de dix couples se posent sur la pointe de l'île des Baffaits, non compris ceux qui patrouillent en vol de l'amont à l'aval.
Nombreux rituels nuptiaux avec offrandes de poissons, accouplements etc. Pas encore de Sternes naines.
Les habituelles populations de Mouette rieuse comme celles de Goéland leucophée ont revêtu leur plumage nuptial.
Parmi les Anatidés, on voit le Canard souchet reconnaissable à son énorme bec spatulé : jusqu'à quatre couples simultanément. Passage aussi du Canard pilet (deuxième en partant du haut). Les premières portées de Canard colvert se promènent sagement autour ou derrière les mamans.
Il passe et repasse, mais s'arrête rarement pour la pause photo : c'est notre favori le Martin pêcheur. Faute de perchoirs comme ceux que nous allons lui offrir, il pratique souvent la pêche après "vol de Saint Esprit"...
Passage aussi des premiers Martinets noirs.
Les Ardéidés sont très présents : des Hérons cendrés moins farouches que d'habitude sont à l'affût en bas du Belvédère Genevoix :
Mais il y a encore six spécimens de Grande aigrette dans le secteur ; et de plus en plus d'Aigrette garzette. On voit venir ces hérons blancs entourer les groupes de Grand cormoran quand ceux-ci s'attaquent collectivement à des bancs de poissons pour en faire de grosses curées !
Rappel aussi de la présence de Cygnes tuberculés en grand nombre ; et de la venue régulière pour le poisson du Balbuzard pêcheur...
Enfin, il n'y a pas que les oiseaux : les émergences de Libellules ont aussi commencé avec celle de la Calopteryx splendens.
Bref, il y a beaucoup de beau monde sur la Loire devant le Mont à Mardié : à vous de jouer, en y venant avec discrétion et respect tenter de belles observations.