Toujours pris par les urgences liées au contentieux concernant la déviation routière qui nous menace de plus en plus - des coupes d'arbres ont commencé sur ce territoire que nous visitons avec vous depuis des années - nous rediffusons l'article concernant cet oiseau très exceptionnel, la Cigogne noire, longuement présent l'an dernier à l'emplacement même qu'ils veulent détruire au profit des camions et voitures...
article publié en septembre 2017
8 septembre 2017 - Habituellement, les passages d'une Cigogne noire (Ciconia nigra) sont relativement brefs, voire furtifs : l'oiseau est plutôt craintif et aime la discrétion. Cet été, nous avons bien photographié le 25 juillet un jeune spécimen les pieds dans l'eau devant le Mont, mais cette observation a été assez brève.
Cet automne, une belle Cigogne noire adulte fait un petit séjour de plus de vingt-quatre heures devant le Mont et Latingy, alternant stations fixes, parcours dans l'eau peu profonde et déplacements aériens.
Autant d'opportunités pour des prises de vues variées au téléobjectif et en digiscopie.
Dans le vaste paysage de Loire, nous sommes habitués à identifier les silhouettes familières des Hérons cendrés en station sur les bancs de sable ou sur les rochers. Même à plusieurs centaines de mètres, la silhouette d'un gros oiseau un peu plus horizontale et vraiment plus sombre attire l’œil, et pousse à la vérification aux jumelles !
Oui, ce matin, cette silhouette n'est pas celle d'un ardéidé, mais bel et bien celle d'un spécimen adulte d'un des oiseaux les plus rares de France : la Cigogne noire, avec quelques dizaines de couples dans l'est et le centre du pays, est peu près aussi rare que le Balbuzard pêcheur !
Dans ces cas là, on assure avec quelques clichés au téléobjectif, puis on se hâte d'aller chercher le matériel de digiscopie en suppliant l'oiseau de ne pas disparaître !
Mais cette Cigogne noire ne semble pas pressée de repartir, sans doute en raison d'un temps défavorable : intempéries, vents du sud-ouest avec des rafales particulièrement violentes.
On peut donc en profiter pour une observation exceptionnelle... et bientôt "interminable" : environ une demi-heure !
Alors que rien ne laissait présager une intention de mouvement, l'approche d'un kayak descendant le fleuve provoque un brusque envol de dizaines d'oiseaux qui somnolaient dans le secteur : notre Cigogne participe à cette petite migration vers l'aval...
Disparu en direction de Latingy, pas sûr que notre oiseau ait l'idée de revenir devant le Mont.
Pourtant, par chance, c'est le cas au début de l'après-midi : le bel échassier est posée juste devant nous, encore beaucoup plus près qu'avant.
Puis la Cigogne traverse pour aller devant l'île des Baffaits où évoluent déjà plusieurs Grandes aigrettes...
Mais elle revient sur la rive nord, se rapprochant pour quelques gros plans.
Nouvel envol, cette fois-ci vers la rive sud du fleuve et au delà...
En fin d'après-midi, retour dans la compagnie des Grandes aigrettes...
Il pleut : ces digiscopies sont prises... depuis notre véranda !
Le lendemain, notre Cigogne s'est encore mise en bonne position pour quelques gros plans.
Mais il faut s'absenter, et nous manquerons le départ final de ce magnifique oiseau rare et discret, présumé nidificateur pas très loin d'ici...
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