(Dessin d'Alban Larousse)
C'est au cœur des roselières bordant les étangs, notamment non loin de chez nous en Sologne, que se dissimule le Héron pourpré (Ardea purpurea) pendant sa période de reproduction.
Mais en dehors de la saison nuptiale, tout en restant discret et farouche, il fréquente des zones humides plus ouvertes : ainsi peut-on le contacter parfois au bord de la Loire. Après la rencontre particulièrement exceptionnelle d'un jeune au sol dans les Carex en aval du Mont le 31/07/2007, que nous vous raconterons un de ces jours, nous avons observé des pourprés en vol en novembre 2011 et en juin 2012.
A défaut de voir les pieds aux doigts très longs qui lui permettent de marcher sur des sols mous ou de la végétation flottante, on remarquera chez le Héron pourpré un cou incroyablement élancé.
Ce cou et un long bec pointu lui permettent de surprendre et de saisir des proies à des distances étonnantes...
Comme c'est le cas pour cette prise éclair d'un poisson genre Rotengle de taille respectable.
En vol, ce long cou est rétracté en S, à l'instar de ceux des autres Hérons familiers.
Ces croquis d'Alban Larousse illustrent les attitudes d'aération du Héron pourpré, ailes écartées et plumes gonflées, lors de chaleurs fortes.
L'espèce n'a que des faibles effectifs, probablement en forte régression. Quoique protégée, elle est menacée par le recul et la pollution des zones humides, par les perturbations humaines et par la chasse illégale. Il ne resterait que 5000 couples de ce bel oiseau nidifiant en Europe, la plupart repartant ensuite en migration post-nuptiale vers l'Afrique.
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