Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !
2015 l’année la plus chaude jamais enregistrée ? Les experts en sont maintenant convaincus, et nous en avons subi ici, au bord de la Loire des preuves répétées. Le ciel bleu a obstinément régné pendant la majeure partie des "belles" saisons, printemps et été.
Avec des avantages : une visibilité particulière sur l'avifaune avec plusieurs "coches" nouvelles (Faucon pèlerin, Marouette ponctuée, Héron garde- , Oenicdème criard) ; des observations exceptionnelles comme celles d'un Héron pourpré présent pendant presque un mois devant le Mont ; et des photos de qualité car bénéficiant de conditions de lumière souvent optimales. Ainsi celle de Jacques Thomas où des Hirondelles sont posées comme des notes sur une portée musicale (notre article Hirondelle des villes, Hirondelle des champs du 7/09/15) ; ou celle qui rapproche de façon saisissante le vol pur d'un Balbuzard pêcheur avec celui d'un Airbus laissant derrière lui les traces de sa consommation d'hydrocarbures (notre article Monter au ciel : qui montre l'exemple ? du 24/09/15).
Le faible niveau de l'eau sur le bras nord de la Loire devant Mardié nous a aussi largement privé de beaux spectacles habituels en juillet/août : celui des plongeons des Balbuzards pêcheurs, de leurs envols "récompensés", de leurs montées en spirale avec les courants ascendants.
Leur pêche a dû se reporter plus en aval devant Latingy ou dans le virage de Bou, ou sur les étangs.
En quête d'une nourriture raréfiée, certains passereaux ont franchi des barrières dangereuses en rentrant dans les maisons. Ce Rougegorge familier L'ami Rougegorge
Nouvel invité : le Héron garde-boeufs
Nous pourrions aussi voir dans quelques années apparaître de nouvelles espèces d'Odonates plus méridionales. Les "coups de chaud" auraient pu cette saison favoriser les émergences, mais la mise à sec de milieux de reproduction a pu jouer en sens inverse, puisque les observations n'ont pas été extraordinaires sur la rive de Loire.
Par contre, la situation aurait pu être meilleure dans les bois. A la mi-juin, une Aeschne mixte est venue quotidiennement nous tenir compagnie dans une allée du Grand-Bois d'où nous observions les Balbuzards. Libellules : derniers contacts
A suivre...
C
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1223097
à l'adresse :
http://www.franceinter.fr/emission-planete-environnement-une-nouvelle-zad-sur-la-loire
Un projet de pont sur la Loire. Est-ce bien raisonnable au moment où le parlement s'empare de la loi sur la biodiversité ?
Quel rapport entre l’andouille de Jargeau et le Balbuzard pêcheur ?
Cette spécialité culinaire du Loiret -c’est bon- et l’oiseau -si beau- sont bercés par la Loire.
En 1996, un projet de doublement du pont de Jargeau sort des cartons. A l’époque on prévoit une croissance du trafic routier de deux pour cent par an. D’où la nécessité de soulager le trafic et de construire une nouvelle voie pour enjamber le fleuve.
Comme souvent les prévisions de trafic se sont révélées fausses.
La circulation diminue de un pour cent par an depuis l’an 2000. Ce pont sacrifierait une zone naturelle au tout routier, en contradiction avec les impératifs de la COP 21, vous savez ce grand succès diplomatique qui exige la diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Le pont devrait se planter au milieu d’un écrin de verdure ; classé patrimoine mondial de l’UNESCO et NATURA 2000 pour la richesse de sa faune et de sa flore. Si vous voulez observer un ballet aérien sans le rugissement des réacteurs d’avion, asseyez-vous sur la berge : la zone est survolée par 150 espèces d’oiseaux. Le balbuzard pêcheur, les sternes, le martin pêcheur, les hirondelles de rivages qui creusent leur nid dans les falaises et foncent dedans à toute vitesse au point qu’on redoute qu’elle ne s’écrase dessus. Mais non elles entrent dans leur nid sans dommage et nourrissent les petits. Les libellules, les espèces végétales, bref… c’est un joyau.
Ce pont ne serait pas sans danger sur le milieu fluvial.
Et notamment sur la rivière Loiret qui coule un peu plus loin, elle est alimentée par la Loire : le fleuve circule sur des bancs de calcaire. Quand le sable se déplace, il peut les faire craquer. On appelle ça des bîmes. Un trou qui avale l’eau et le nageur si par malheur il a enfreint l’interdiction de baignade. Ce phénomène a créé une Loire souterraine qui serpente sous la Loire. Elle alimente la rivière Loiret. La construction des piliers d’un pont dans le lit de la Loire risque de compromettre cette alimentation.
Ce pourrait être la naissance d’une nouvelle zone à défendre.
Une ZAD. Au nom de la défense de la biodiversité et de l’inutilité du projet.
L’enquête publique doit démarrer à la fin du mois. « Le rapport de 600 pages n’a toujours pas été communiqué aux habitants » regrette Jean-Marie Salomon de la coordination d'associations « La Loire Vivra ».
Il ne se voit pas jouer les Zadistes, « je suis très respectueux des procédures » dit-il.
Il ne se voit pas imiter cette forme d’opposition qui existe à Notre Dame des Landes, Sivens, Roybon. Là un aéroport, là un barrage, là un complexe touristique…
Mais si les bulldozers envisagent de s’attaquer au plus long fleuve sauvage de France, il se battra. Pour défendre et célébrer avec l’écrivain Maurice Genevoix, Prix Goncourt en 1925, la beauté de ce lieu. Maurice Genevoix a raconté comment il a rencontré sa maison sur la Loire située à quelques kilomètres* de ce projet de pont qu’à l’époque il ne pouvait pas imaginer. Il écrit pourquoi il a décidé de poser ses papiers et sa plume devant la Loire.
« Le monde est là, qui va sa vie : l'eau qui glisse, le nuage qui s'y reflète, les vols de migrateurs dans le haut vent des équinoxes. »
Le monde est là ! Serait-il possible de pas tout engluer sous le béton et le bitume ?
* 1,5 km seulement !
Merci à Nathalie Fontrel.
Une intéressante série signée Cyril Maurer : on y voit une Mésange charbonnière (Parus major) occupée à picorer dans un nid de Frelon asiatique (Vespa velutina) déjà presque à moitié détruit.
La scène se passe à Jargeau au début décembre. A première vue, on peut penser à une prédation du Paridé sur les larves, voire sur les insectes eux-mêmes : l'espèce s'attaque de façon courante à d'autres passereaux ou à toutes sortes d'insectes.
Sauf qu'à cette saison, le nid n'est plus habité : la colonie meurt à la fin de l'automne. Les destructions du nid peuvent alors avoir été amorcées par des attaques de pies ou de pics sur les derniers adultes ou larves mourants.
La Mésange, elle, pourrait venir par la suite rechercher pour se nourrir des individus morts dans le nid, voire des femelles sexuées tardives qui sont restées bloquées par l’arrivée du froid.
Reste que cette observation contribue à confirmer, s'il en était besoin, la présence de plus en plus fréquente du redoutable Hyménoptère dans le département. Une invasion inquiétante...
Les naturalistes se sont beaucoup agités ces derniers temps devant Latingy, devant l'île des Baffaits, et plus généralement entre Saint-Denis-de-l'Hôtel et Bou...
Les ornithologues pouvaient en effet contacter des
A cette période, c'est à dire depuis la mi-décembre, le fleuve royal s'était paré de garnitures d'une grande élégance (et fortement parfumées) sombres sur la rive, mais merveilleusement irisées dans les flaques et autres courants faibles en cette période d'étiage extrême...
Mais certains "ayatollahs" de l'environnement, des "ultra-conservateurs", n'avaient pas apprécié ces décorations de Noël accrochées aux graviers et à la végétation. En l'absence des autorités parties fêter le foie gras et le chapon aux truffes, des bénévoles autoproclamés avaient même tenté de "nettoyer", selon eux, les grèves les mieux garnies.
A leur retour, les autorités institutionnelles se sont efforcées de "calmer le jeu"... :
Le Conseil départemental :
La République du Centre, citant la préfecture : "Selon la préfecture,« C’est impressionnant car l’hydrocarbure irise l’eau, c’est une pollution qui se voit », mais aucune mortalité piscicole n’a été observée. La faune et la flore ne seraient - pour l’instant - pas touchées."
Bigre, y aurait-il eu aussi des pollutions qui ne se seraient pas vues (ou senties) ? Bof, "pas vu, pas pris..."
A ce propos, qui est "responsable" de l'épisode (et du précédent "pas vu" au printemps 2015) ?
Introuvable (si on a mis les moyens nécessaires pour le chercher) depuis trois semaines. Tous les yeux sont tournés vers les deux rejets du bourg que nous ne dénoncerons pas : l'ancien rejet en rive nord et le nouvel émissaire qui depuis l'automne 2014 "noie le poison... non, le poisson". Mais de là à remonter les tuyaux à merde...
Le Grand Fleuve Sauvage, Patrimoine de l'Humanité, subissant au milieu de l'hiver un étiage aussi exceptionnellement bas qu'au mois d'août (qui sait en raison du changement climatique ?).
Plus un déversement "sauvage" d'hydrocarbures un peu trop visible pour qu'on ne puisse pas éviter des questions embarrassantes sur les rejets suspects et incontrôlés d'un gros bourg industrieux voisin dont nous tairons pudiquement le nom...
Pourquoi encore ne pas imaginer un barrage de béton et de goudron qui viendrait bientôt, avec la bénédiction des "autorités""responsables", aider ce bourg à se débarasser dans la nature, chez ses voisins de ses nuisances et autres pollutions automobiles et camionnesques ? Aider un camion-citerne lancé à 90 km/h à franchir le parapet et contribuer à restaurer l'espèce des Ardéidés hydrocarburés ?
Ce serait un comble, pensez-vous ?
En attendant, les "responsables" nous disent, eux : "On déplore un tout petit rien... Un incident, une bêtise... Mais tout va très bien, Madame la Marquise..."
Les photos sont de J. Lamour, C. Maurer, T. Soler, SDIS 45.
En déplaçant une vieille souche pourrie déposée par la Loire au bord de la prairie, voici qu'apparaît un petit lieu de vie qui était bien caché. C'est un nid de Mulots bien conformé, dans lequel plusieurs nouveaux-nés encore aveugles et glabres se retournent, surpris par de brusques changements que probablement, ils perçoivent confusément : de la lumière, des bruits inhabituels, un vent frais inconnu...
La mère a eu le temps de disparaître, elle. Vraisemblablement, elle appartient à l'espèce Mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus), une espèce de rongeurs de la famille des Muridae.
Familière sur les lisières et dans les bois de feuillus, les haies, les parcs et les jardins. Mais les Mulots peuvent être tentés de rentrer dans les maisons campagnardes, voire de s'y installer.
Ainsi le jeune spécimen photographié ci-dessous l'a été dans une véranda, où il était sans doute né !
Dans la vidéo qui suit, on voit l'un des petits, plus vif et plus entreprenant que ses compagnons, qui à force d'agitation en vient à escalader le bord du nid, à le franchir, et à tomber à l'extérieur.
La vidéo s'arrête lorsque l'observateur pose son appareil pour rattraper le fuyard et le remettre avec ses frères et soeurs. Puis protéger le nid en reconstituant des éléments de protection équivalents à la souche retirée.
C'est la pérennisation de la vie, c'est la vie : on lui doit le respect.
Les vœux du Castor pour 2016 seront... collaboratifs ! Pas particulièrement pour faire «tendance» ; ni pour justifier l’image choisie pour cette carte de voeux, habitée des nombreux volontaires qui ont travaillé pour un de nos projets emblématique, et de nombreux animaux particulièrement bienveillants qui les encouragent. Mais bien pour marquer le caractère de plus en plus collaboratif des actions que mène notre association MARDIEVAL dans le sens de la valorisation de la biodiversité de nos territoires, de l’intégrité des paysages et de l’éducation à l’environnement.
vous souhaite une belle et bonne année 2016 pleine d'échanges fructueux et gratifiants avec l'humanité comme avec la nature. Meilleurs à tous !
Le conseil : Si, comme cela a été le cas pour le premier envoi de notre article de , vous ne voyez pas apparaître l'article attendu, cliquez sur l'image du Martin-pêcheur en haut à droite : vous retrouverez automatiquement l'article de tête du blog, en l'occurrence celui que vous attendiez.
Même commande si vous êtes partis en exploration sur le blog, et que, depuis une autre page vous souhaitez revenir au départ, c'est à dire au dernier article.
La recommandation : dans notre article du 11 décembre intitulé "Le pourpré et la grenouille : dur à avaler !", nous avons mis en ligne une vidéo inédite, avec une scène rare, particulièrement pittoresque.
Malheureusement, seuls une cinquantaine de vous l'ont visionnée, alors que vous êtes cent cinquante abonnés.
Non seulement c'est très décevant pour nous, au regard du travail que cela nous a demandé ; mais c'est dommage pour vous, car vous n'avez probablement "jamais vu ça" !
Prenez donc les quatre minutes nécessaires, vous ne le regretterez pas !
Rituel à l'occasion des fêtes de fin d'année, revoici notre jeu du spicilège. Il vous amènera à "revisiter" l'année 2015 à travers les meilleurs des dizaines d'articles publiés depuis un an, des nouveaux albums mis en ligne ou complétés par des centaines de photos, ainsi que dans une des Balbu-infos qui vous ont conté la reproduction réussie sur l'aire de Balbuzards pêcheurs de Mardié.
Règle du jeu : chaque gros-plan figurant dans un des dix-huit carrés doit vous permettre d'identifier un article ou un album de ce blog.
Exemple à voir dans l'article "Les clés du spicilège".
A gagner : Une photo A4 de J.-M. Salomon, encadrée 30x40 sous passe-partout, à choisir et à prendre (au printemps) à Mardié (valeur 25€).
Cette année encore, dix-huit photos à identifier... et un délai confortable.
Le gagnant sera, soit le premier à avoir donné les dix-huit bons résultats, soit celui qui aura envoyé les meilleurs résultats à la date du 7 janvier à minuit.
Vos résultats sont à envoyer par courriel à l'adresse le-castor-enerve@orange.fr .
Les articles devront être repérés par leur titre et leur date.
Les albums par leurs noms.
Bonne chance !
* SPICILÈGE, subst. masc.
Rare. Recueil de notes, de documents, de textes.
(Le mot proche florilège, s'applique plutôt aux oeuvres littéraires.)