Il y a ceux qui "squattent" le nid des autres sans autorisation préalable, comme l'a fait notre couple de Chouettes hulottes. Et il y a ceux qui installent leurs oeufs dans les nids des autres, ce qui les dispense d'avoir à nourrir leur progéniture... et même d'avoir un nid à eux. Le comble de l'abus d'assistanat !
Heureusement pour lui, ce migrateur d'été, aussi gros qu'un pigeon, se taille une bonne cote de popularité en chantant dans nos bois et nos campagnes son harmonieux et familier "cou-cou" dès les premiers beaux-jours d'avril. Sinon, son comportement scandaleux lui vaudrait l'opprobe générale : non seulement la femelle substitue clandestinement son oeuf à celui d'un autre oiseau - souvent une rousserolle effarvatte - mais encore son gros poussin vire par dessus-bord tous les autres oeufs ou les autres petits poussins de son hôte forcé. Puis l'intrus se laisse "gaver" par ses parents adoptifs, lesquels doivent en faire plus pour lui que si ils avaient eu à nourrir de nombreux petits à eux.
Cette ponte parasite peut se reproduire à plus de vingt reprises !
Et puis le Coucou gris - Cuculus canorus - n'est qu'assez peu ou mal identifié par le public. En effet, son vol est rapide et plutôt furtif, et, même si c'est souvent à découvert, il choisit de préférence la cime des arbres pour se poser.
On peut y reconnaître sa silhouette caractéristique, avec une queue longue et arrondie. Il vaut mieux utiliser des bonnes jumelles.
C'est donc bien le chant qui reste le "marqueur" privilégié de cet oiseau : il alerte sur son arrivée, ou il permet de localiser sa position pour s'en rapprocher.
Alors, dès demain, ouvrons nos oreilles et allons faire coucou au Coucou !
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