... à Fanny Le Guen, la remarquablement aimable et compétente "Coordinatrice" de Nature Centre qui nous quitte en migrant d'Orléans vers d'autres cieux.
(Montage de photos prises à Mardié)
Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !
... à Fanny Le Guen, la remarquablement aimable et compétente "Coordinatrice" de Nature Centre qui nous quitte en migrant d'Orléans vers d'autres cieux.
(Montage de photos prises à Mardié)
Les champignons - car il s'agissait de quatre champignons - sont-ils des végétaux ? Eh bien non, même si autrefois on le croyait. Ils appartiennent au règne fongique qui couvre pas moins de 70 000 espèces connues ! Autant dire que nous n'en entreprendrons pas un inventaire exhaustif et renseigné, même limité à ceux que l'on pourrait trouver sur notre territoire. Juste quelques rencontres... faciles.
Concernant les quatre photos en "gros plan", aucune réponse totalement exacte ! Il faut dire que la première était légèrement "piégée"...
En effet, il s'agissait simplement d'un Bolet subtomentaux (Boletus subtomentus)... mais attaqué lui-même par une moisissure blanche, responsable du collier de "perles" d'eau exsudées sur le sommet du chapeau. Lesquelles perles s'effondreront au premier choc sur le champignon !
Ce Cèpe, comme le petit Cèpe de Bordeaux (Boletus edulis) plus haut, ou comme la Nonette voilée (Suillus luteus) ci-dessous, sont éminemment comestibles, et très savoureux. La Nonette se récolte en octobre ou novembre, les précédents en été ; mais tous aiment évidemment l'humidité apportée dans les sous-bois par les grosses pluies, et un petit coup de chaleur derrière.
Il n'en est pas de même de l'Amanite tue-mouches (Amanita muscaria) que vous avez sûrement reconnu sur notre deuxième photo.
Nous la connaissons tous depuis que nous avons vu le film "Blanche-Neige" ; son look de Père-Noël en fait un objet de déco récurrent dans des scènes champêtres... Mais il empoisonnerait celui qui se risquerait à y goûter.
Or la confusion est possible avec l'Amanite des Césars (Amanita caesarea), excellent comestible qui a été très abondant cet été... surtout si la cuticule de cette dernière est dépourvue de verrues.
Beaucoup d'espèces qui sont des comestibles savoureux ont leur sosie parfaitement vénéneux, d'autant que les conditions de sol, de climat ou d'humidité peuvent influer sur la morphologie des différents specimens.
Notre troisième photo représente une colonie de Pholiotes changeantes (Kuehneromyces mutabilis), sauf erreur.
Si erreur il y a, c'est que nous les aurons confondus avec des Galères marginées (Galerina marginata) parfaitement mortelles, puisque contenant le même poison que l'Amanite phalloïde !
Un risque qui plaide pour l'abstention, à l'exception des espèces très familières, comme la coulemelle.
La Lépiote élevée (Macrolepiota procera) en est un bon exemple, on la ramasse même au bord de la Rue du Mont ! Mais... prudence quand même : une (beaucoup plus petite) cousine, la Lépiote brun-incarnat, peut vous envoyer à l'hopital vite-fait !
En tout état de cause, même si vous n'êtes pas des grands mycologues, le règne fongique peut néanmoins vous faire découvrir un nombre incalculable de curiosités :
En attendant la mise en ligne d'un "Album Champignons", vous trouverez beaucup de sites dédiés au règne fongique sur Internet, comme : Mycorance, ou Mycologia34, ou Identifier les champignons.
Qui, en premier, nous identifiera trois des quatres sujets de ces photos ???
A vos coms !
11/11 - Aux petits matins de l'automne, le ciel nous offre parfois une symphonie en rose et or. La musique des couleurs inonde aussi bien les paysages...
... que leurs occuppants.
Ici un Grèbe huppé, de retour depuis peu.
Devant le clocher de Darvoy, un Faucon crécerelle en vol stationnaire.
Peut-être celui qui nous est familier au Mont.
Mais ce n'est pas fini :
le soir, le coucher du soleil peut nous ramener la gamme des roses et des mauves...
jusqu'à l'embrasement final, couleur de feu.
Cependant, aujourd'hui, comparé au lever du jour, ce couchant est bien calme.
Nous en avons connu bien d'autres avec des ciels éblouissants, magiques, stupéfiants...
Tel celui-ci, tout à fait inoubliable, qui remonte à novembre 2004.
Je suis resté "scotché" plus d'une heure, du début à la fin, les pieds dans l'eau...
... totalement pris par ce spectacle à 360°, dont seule la nuit noire a pu me détacher !
20/11/11 - Quand on a des fruitiers dans son jardin, son verger ou sa campagne, et que, par ailleurs, on aime la présence des oiseaux, ou plus généralement des animaux sauvages, il faut admettre de leur laisser leur part. D'accord, ce peut être excessivement frustrant quand les arbres sont jeunes, et qu'on voit ainsi s'envoler la petite récolte patiemment attendue. Mais la nature est généreuse, et lorsque vous n'arrivez plus à atteindre les branches hautes ou à écluser la récolte, vous pouvez quand même "faire la part des choses" pour l'avifaune !
Lorsque la nourriture se raréfie à l'approche de l'hiver, toutes les opportunités sont bonnes à saisir pour les passereaux, dont beaucoup sont "omnivores". Concernant notre figuier, ce sont les Etourneaux, on l'a vu, qui en ont fait leurs "choux gras" ! Mais le petit peuple des passereaux, dont les appêtits sont plus raisonnables... passe derrière les goinfres pour glaner modestement les derniers restes.
La Mésange bleue (Cyanistes caeruleus ), elle, n'a pas de long bec agressif pour vider le fruit : elle doit donc y mettre toute sa petite tête !
Le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), lui, qui doit son nom aux chardons dont il consomme les graines, se nourrit aussi d'autres graines comme celles des artichauts ou des salades, de semences de bouleau, d'aulne, de platane et de conifères.
Ainsi, on le voit ici consommer des graines de pissenlit.
Avec des excès de pesticides, nous privons beaucoup d'espèces de leur alimentation traditionnelle : nous détruisons des "mauvaises herbes", des insectes, des limaces... Si l'hiver devient trop sévère, pourquoi pas "compenser" en accrochant des boules de graisse et de graines, ou distribuer des graines ? Mais l'idéal, c'est quand même de protéger, et même de restaurer la biodiversité.
15/11/11 - 12 h - "Grus, grus..." : c'est (presque) ce que vous entendez dans le ciel au dessus de vous, et qui vous fait lever les yeux. Le cri est répété à foison par dix, parfois cent, parfois mille ou plusieurs milliers de ces grands échassiers au vol calme et solennel qui, actuellement, font leur retour migratoire postnuptial vers le sud : les Grues cendrées (Grus grus). Un périple de quelques 2500 km pour des centaines de milliers d'individus nidifiant en Europe.
Ce groupe n'est pas très nombreux : une grosse vingtaine seulement... Mais à une altitude assez basse, et en vol circulaire un peu désordonné, comme si elles cherchaient à se poser.
Mais le groupe se scinde en deux, il faut choisir : je poursuis, en le photographiant, celui de treize qui se dirige vers la Loire. Déception : se réorganisant progressivement en formation en V, les oiseaux continuent leur vol vers le sud, alors que je les espérais déjà les pieds dans l'eau !
Dix minutes après, à nouveau des cris, et le second groupe, composé de neuf oiseaux, se retourne et s'éloigne à son tour ; mais carrément vers l'est, en direction de Saint-Denis-de-l'Hôtel.
Guettez bien, des oreilles comme des yeux : avec un peu de chance, vous en verrez des centaines, des milliers... surtout si vous êtes le plus à l'est possible du Loiret, voire dans l'Yonne ou dans le Cher.
Plus de détails sur " Oiseaux.net".
Rappel : Toutes vos observations de grues cendrées peuvent être regroupées sur un seul site, où vous pourrez aussi suivre ces extraordinaires flux migratoires : celui de la LPO Ardennes.
Du 9 au 11/11/11 - Retour sur la remontée du fleuve : "c'est surtout la réaction du petit peuple des Acariens qui est spectaculaire : pour ne pas être noyées, les araignées ont dû remonter au sommet des tiges inondées des réseaux de toiles et de fils qui,dans les reflets du soleil, constituent un paysage féérique"
Si les vues d'ensemble sont féériques, le regard rapproché découvre de véritables sculptures naturelles...
... une incroyable variété de sculptures-tissages 3D.
Que vous pouvez toutes voir en plus grand dans l'album "Sculptures arachnéennes"
Ailleurs, les sculptures deviennent "filaires"...
... jusqu'à se transformer en grandes nappes de fils lumineux étirés sur des dizaines de mètres.
Et les artistes, où sont ils ? Les sculpteurs, les tisserands ? Il faut les chercher à la loupe, presque les deviner, minuscules au sein de cette mer de soies !
Toutes nos félicitations émues pour ce magnifique spectacle : acceptez ce bouquet de fleurs !
A noter pour les parisiens qu'il y a justement, jusqu'en juillet 2012, une exposition "Au fil des araignées" au Jardin des Plantes. Bien mieux pour les enfants que Disneyland !
9/11/11 - 9h : Du Belvédère Genevoix, un lever du soleil sombre et rouge sur une Loire à nouveau remplie, après une remontée spectaculaire de ses eaux. Passe un Héron pourpré qui remonte le fleuve... Mais avec cette lumière, et sans la bonne optique, juste une silhouette photographiée en contre-jour...
Après avoir apporté lunette et téléobjectif, je guette son éventuel retour tout en observant deux petits Grèbes castagneux près de la rive. Un bruit de Cygnes en vol qui grandit... et un groupe s'apprête à se poser juste en face.
Mais... surprise :on dirait bien que certains sont noirs !
Effectivement, parmi les huit, trois sont des spécimens de Cygnes noirs !
Les trois noirs restent groupés, un peu à l'écart des cinq blancs.
Le Cygne noir (Cygnus atratus) est originaire d'Australie où il niche en colonies très denses sur des grands lacs. Introduit en France comme animal d'ornement, il peut être rencontré dans des parcs et sur certains plans d'eau en Europe. Il y a des nidifications, par exemple, dans le parc du "Château de Sauvage" situé à 12 km au sud-ouest de Rambouillet. Ces spécimens sont probablement "échappés" de ce genre de stations.
Même si c'est un bel oiseau, les ornithologues apprécient peu son expansion, car elle se fait au détriment d'espèces patrimoniales aux équilibres souvent déjà fragiles.
Le groupe repart après une visite d'un quart d'heure. Depuis, on n'a pas vu repasser ici les Cygnes noirs. On n'a vu que d'autres groupes, avec beaucoup de juvéniles.
La crue rapide a tout bouleversé sur la Loire : rochers et ilôts de sable prisés par les colonies de Vanneaux ou de Mouettes ont été submergés, les eaux peu profondes prisées des petits et des grands échassiers se limitent maintenant à d'anciennes rives enherbées peu propices à la pêche : on voit des Hérons perchés sur des arbres morts, des Grandes aigrettes au milieu de buissons sur le sommet des îles. Deux ragondins se disputent un étroit promontoire ; et, faute de perchoirs adaptés à leurs plongées, les Martins pêcheurs multiplient les vols stationnaires, dits "du Saint Esprit".
Mais c'est surtout la réaction du petit peuple des Acariens qui est spectaculaire : pour ne pas être noyées, les araignées ont dû remonter au sommet des tiges inondées des réseaux de toiles et de fils qui,dans les reflets du soleil, constituent un paysage féérique :
On vous en reparlera bientôt...
Après de longs mois de lassitude qui ont permis à la végétation envahissante de conforter ses positions, le grand fleuve sauvage reprend sa place et sa vigueur, et part à la reconquête de son domaine. La Loire commande, la faune n'a pas d'autre choix que de s'adapter. Nouveau théatre, nouveaux décors, nouveaux jeux des acteurs, nouvelles vedettes.
Une nouvelle représentation pour notre plus grand plaisir !
17h 20 - Justement, revoici une de nos "stars" favorites : le Héron pourpré, que nous n'avions pas revu depuis ce matin. Pour combien de représentations, Monsieur l'Artiste ?
9/11/11 - On en parlait, ils l'ont fait : a deux reprises ce matin et cet après-midi, la petite bande du peuplier d'en face, composé d'une vingtaine d'individus, s'est jetée sur ce qui reste de figues après un coup de gel récent, et en a "tapé un max" ! L'arbre est juste à côté de la véranda : excellente occasion pour tirer quelques portraits rapprochés avant que les coupables s'enfuient... comme des voleurs !
6/11/11 - C'est la saison, vous pouvez rencontrer partout l'Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) : à la campagne, mais aussi en ville, où il s'est très bien adapté. Et toujours en bandes : petites pour celle que nous observons ici, mais qui sont parfois des nuées, avec par exemple 200 000 individus ! Et lorsqu'une de ces nuées a stationné sur les arbres qui ombragent un parking en ville, cela produit un grand nombres de propriétaires de voitures furieux d'avoir à nettoyer les fientes sur leurs chéries.
A l'automne et pendant l'hiver, des migrateurs du nord et de l'est viennent renforcer les bataillons autochtones, on en voit passer les vols spectaculaires. S'ils énervent en ville, ils sont diversement appréciés à la campagne où ils débarassent les cultures de nombreux insectes prédateurs au printemps... mais où ils peuvent faire de véritables razzias, notamment sur des fruitiers à l'automne, avec un incroyable sens de l'opportunité.
Et, le soir, ils se rassemblent en gigantesques "dortoirs" bruyants dans lesquels ont lieu de très nombreuses communications "sociales" ; avec des langages particuliers, complexes, comprenant notamment des signaux de reconnaissance, des signaux de rassemblement et de mouvement, des imitations etc.
Vus en masse, ces innombrables oiseaux (il y en aurait 600 millions sur la planète) de taille moyenne, de couleur sensiblement noire, porteurs de toutes ces "nuisances", peuvent paraître peu sympathiques : ils sont souvent chassés, quand ils ne sont pas détruits.
(Vous trouverez des détails intéressants sur l'éthologie de l'Etourneau sansonnet dans la passionnante émission La tête au carré de
Si nous regardons ces oiseaux "au détail", il en va tout autrement. D'abord, l'Etourneau est vêtu d'une robe "haute couture" : couleur sombre pour le chic, moirée de reflets colorés verts et violets lorsqu'elle est dans les reflets du soleil ; plastron et dos parsemé de perles, plumages alaires finement liserés d'or... Du Christian Lacroix, au moins. Dans une longue vue, l'image du sansonnet est de toute beauté. Dessinée par Alban Larousse, elle n'est pas mal non plus.
Ajoutez à cela une vie de famille honorable, sérieuse et attentionnée.
Beauté du diable, habileté hors pair, langage très riche, vie familiale irréprochable, vie sociale développée : Que veut le peuple ?
Une nichée a occupé chez nous le trou d'un pic dans un peuplier mort, et nous avons pu suivre plusieurs années de suite la préparation du nid, puis les nourissages occupant le mâle de l'aube au couchant.
Les Etourneaux, ici, se voient soit au sommet des grands peupliers, soit au sol où ils picorent sur la prairie rase.
Bref, une fois de plus, c'est la méconnaissance des individus qui crée la méfiance et l'hostilité. Prenons le temps et donnons-nous les moyens de regarder avant de juger... Et de nous tromper !
Autres détails sur Oiseaux.net
Vous avez aimé les photos de l'automne dans l'article du 31 octobre ? Retrouvez les en plus grande taille (en utilisant la loupe) dans l'album 1d - Nature et paysages 2011 (et dans les albums des années précédentes).