Cadeau de printemps, plus de 70 photos de l' Album 1f - Nature et paysages 2013 ; les photos des premiers mois de 2013 en dimensions de plein écran. Celles des articles ainsi que des nouvelles totalement inédites !
Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !
Cadeau de printemps, plus de 70 photos de l' Album 1f - Nature et paysages 2013 ; les photos des premiers mois de 2013 en dimensions de plein écran. Celles des articles ainsi que des nouvelles totalement inédites !
Mardi, la Loire est passée à son niveau maximum, et a amorcé une petite décrue.
Un nouveau paysage s'est installé, a beaucoup d'égards fascinant. Mais qui a effacé tout l'univers habituel des oiseaux inféodés à l'eau, autochtones comme migrateurs. Ce n'est pas le vide total, mais on n'en est pas loin : on le voit bien quand on compare aux (bonnes) années précédentes comme 2011. Ce n'est pas non plus un évènement inhabituel : les Sternes le savent bien, leurs reproductions sur les bancs de sable sont toujours périlleuses et souvent compromises par les crues de mai ou juin.
Le chemin établi sur la "servitude de marchepied", où passe aussi le GR3, est submergé devant Mardié.
Les Cygnes tuberculés se l'approprient. Leur groupe atteint deux douzaines d'individus.
Certains Canards colverts ont déjà leurs portées en pleine croissance : la lutte contre le vigoureux courant est un véritable exercice sportif...
... sous l'œil attentif du Maître-nageur.
Cette Aigrette garzette s'obstine, bien que la pêche en eau trouble sur gazon ne donne rien, comparée à ses captures habituelles au milieu des plantes aquatiques.
Deux couples de Chevalier guignette s'accrochent aussi sur cette rive. Mais picorer du bois ne nourrit pas son oiseau !
Alors on les voit souvent en vol, et leurs sifflements meublent abondamment l'espace sonore.
Des dizaines de couples d'Hirondelles de rivage avaient déjà investi les cavités dans la falaise de la rive sud. Tout leur secteur (partie foncée en bas à gauche de la photo) s'est effondré alors que l'eau n'était plus qu'à 1m/1,50m du haut de cette falaise : tous les nids sont détruits.
Voilà, les plaines des hommes ne seront encore pas inondées cette fois-ci ; mais le petit peuple des oiseaux aura subi, et parfois aura payé son tribut au grand fleuve sauvage...
07/05/2013 - Depuis le 28 avril, la Loire qui avait repris son niveau "normal" est repartie à la crue. Mouvement inexorable entraînant à nouveau la submersion des îlots ; des rives ; du chemin du domaine public ; de la végétation basse ; de l'île des Baffaits ; de presque toute sa végétation haute ; de la plupart des nids des Hirondelles de rivage dont, heureusement, seulement une dizaine étaient occuppés ; du chemin de marchepied...
Il y a maintenant une grande étendue de plus de 400 mètres de large sans obstacles. Et un courant très fort et rapide qui charrie en surface d'étranges équipages...
Toute une flotte baroque descend le fleuve, pilotée par des oiseaux qui, faute de pouvoir installer leurs nids sur un sol adapté, se sont tranformés en nomades, en "boat people" sur des bateaux improvisés.
Un couple de Sternes pilote tranquillement un beau voilier de croisière.
Celui-ci est taillé pour la course Transloire en équipage.
Ce passage nous permet d'observer pour la première fois de l'année un couple de Sternes naines - la comparaison de taille se fait avec la pierregarin à gauche.
Ici, la barque trop chargée prend l'au : il est urgent d'écoper. D'autant que les deux Guifettes noires ne sont pas rendues : en migration, elles doivent encore rejoindre un pays du nord ou de l'est !
Dans la catégorie "yacht", il y a le gros bourge...
... et le "Sam'suffit".
Un train de péniches lourdement chargées est propulsé par un pousseur.
Commandé par une minuscule Bergeronette, un sous-marin nucléaire vient de faire surface.
Monocoque pour l'un, prao pour l'autre : dans la course en solitaire, Chevalier guignette et Bergeronette grise exploitent au maximum les performances de leurs coques architecturées pour la performance.
Inévitablement, certains ont cédé à la mode des paquebots de croisière "grand public" avec empilement d'étages. A la place des passagers, je ne quitterais pas mon gilet de sauvetage...
... car ça pourrait finir comme ça :
Ah, on ne pouvait pas éviter le navire poubelle, incontournable au 21è siècle !
Selon les prévisionnistes, la montée des eaux doit s'arrêter aujourd'hui. La Loire ne franchira pas les levées cette fois-ci, mais le retour à une situation favorable à l'avifaune n'est hélas pas encore pour demain. Décidemment, nous n'aurons pas été les seuls à souffrir de ce printemps difficile.
(Bouleau verruqueux, Noyer commun, Cerisier du Japon, Hêtre pourpre, Peuplier noir femelle, Magnolia susan, Amelanchier, Bec-de-grue commun et Myosotis)
26/04/2013 - Depuis exactement une semaine, "ça emmanche" au Grand bois (comme dirait A. L.) et par moments, ça chauffe dans le ciel !
Pour vous, notre seconde "Balbu-lettre" va bientôt lever ces mystères...
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A bientôt.
21/04/2013 - Avec une baisse significative du niveau de la Loire, qui restaure des découvertes de sable
nous avons assisté à un retour rapide de l'avifaune aquatique :
- Les Sternes pierregarin, occupées à constituer des couples moyennant quelques bruyantes chamailleries et des séduisantes offrandes de poissons. Ici, après l'accomplissement de ce rite de l'offrande, un Petit gravelot semble célébrer l'union des deux amoureux.
- Quatre Tadornes de Belon (Tadorna tadorna), mâles et femelles, passent la journée au soleil devant l'île des Baffaits. Cet élégant anatidé est en principe côtier, mais il nidifie aussi parfois dans la région. Le mâle se distingue de la femelle par un tubercule au dessus du bec.
- Une petite compagnie de 10 Chevaliers aboyeurs et d'un Chevalier gambette se pose parmi les mouettes et les Sternes.
- Un peu plus loin, deux Chevaliers arlequins en plumage nuptial noir fouillent le fond de l'eau.
- Des Mouettes mélanocéphales se mêlent aux colonies de dizaines de Mouettes rieuses.
Sont aussi observables des Petits gravelots, deux couples de Chevaliers guignette, quatre couples de Canards souchet ; une Grande aigrette, plusieurs Aigrettes garzettes, des Hérons cendrés etc.
Les passage de Balbuzards pêcheurs se multiplient... mais pour des raisons que nous vous expliquerons dans un prochain article...
Ou, mieux, dans la prochaine Balbu-lettre : inscrivez-vous si ce n'est déjà fait !
Pardon pour les défauts de qualité des photos : elles sont réalisées en digiscopie à une distance minimale de 300 mètres !
14/04/2013 - Ce dimanche avait été annoncé par les prévisionnistes comme le premier jour véritable de printemps : il n'a pas déçu... Comme annoncé, il a marqué le passage au rouge de la robe du grand Peuplier noir (l'an dernier, cela avait été le 20 mars !). Lequel a toujours les pieds dans l'eau.
Et il a marqué ici plein d'autres "premières" pour la faune et la flore :
- Les premières Sternes pierregarin. En "vol du saint esprit", ou en bruyantes poursuites comme ci-dessus.
- Les premiers Limicoles (petits échassiers) : ce Chevalier guignette, perturbé par l'absence d'ilôts ou de rives sablonneuses...
... qui va chercher sur des branches émergentes un maigre point d'appui.
- Les premières Hirondelles de rivage, qui réoccupent certaines des nombreuses cavités de la falaise en rive sud.
- Les premiers "coucous" d'un Coucou entendus dans les bois.
- Le premier Lézard vert qui se réchauffe au soleil
- Les premiers Papillons : Aurores, Paons du jour, Robert le diable, Soucis etc.
- Les premières Jacinthes bleues :
Et beaucoup d'autres fleurs de jardin, comme les tulipes., les Magnolias, ainsi que les premières fleurs de cerisiers.
- Mais aussi, hélas, les premièrs paramoteurs qui "pourissent" le silence de la nature, et les premiers kayaks sur la Loire, qui ne respectent pas toujours l'avifaune pourtant déjà très perturbée par la crue persistante.
Pour échapper à ces trublions, certains oiseaux ont trouvé une solution inédite : à l'instar de cette Sterne, ils se posent sur un bois flottant, et se laissent entraîner par le courant... Tout le plaisir de la croisière !
Revenons au début du mois. Et au petit étang du Grand bois.
On y trouve à nouveau ces plaques rondes dont nous vous avons parlé l'an dernier dans notre article "Photo-mystère : trop tard, ce sont des têtards…". Des agrégats d'oeufs de Grenouilles pondus récemment, au moment de Pâques. Et qui flottent en surface, en particulier dans les herbes aquatiques.
Cette année, ces plaques sont très nombreuses en tête de l'étang. On y voit par transparence les futurs têtards.
Ces plaques sont nombreuses... Ou plutôt étaient nombreuses : les pluies abondantes des jours derniers ont fait monter l'eau très vite, et l'étang s'est étalé largement sur les beges voisines.
Les blocs d'oeufs se sont dispersés. Un Héron cendré, très présent, s'en régale très probablement.
Si l'eau redescend trop vite, avant la naissance des têtards, il y aura encore beaucoup de pertes.
Il en est souvent ainsi dans la nature : la sauvegarde d'une espèce passe par une reproduction surabondante. La prédation d'une part importante de cette production alimente d'autres espèces. Mais les survivants se reproduiront à leur tour... Ainsi va la vie.
07/04/13 - Ce dimanche se lève sur un ciel pur, et il gèle.
Mais cette journée va être celle du retournement des températures : elles vont remonter régulièrement, malgré un temps chahuté, jusqu'à dimanche prochain où l'on attend 20° et le grand beau temps.
Ce matin marque aussi le retour du Martin pêcheur, qui passe comme une flèche en direction du soleil.
Tandis qu'un Héron cendré s'envole le long de la forêt du Castor...
... qui, au premier soleil, se pare de teintes féériques.
Ce sont les bourgeons et les chatons, prêts à éclater, qui commencent à colorer délicatement le décor végétal.
Ainsi, les merveilleux chatons rouges du Peuplier noir mâle (Voir notre article "Des chatons ? Oh, que c'est mignon !") commencent à pointer : dimanche, l'arbre sera totalement écarlate !
Bref, pour le grand marathon du printemps...
... des milliers d'espèces végétales sont sur la ligne du départ, impatientes d'avoir enfin le signal du démarrage tant attendu !
Ce n'est pas vraiment la toundra, mais des flocons de neige se sont invités pour Pâques 2013. Avec des températures nocturnes autour du gel, le monde du dehors doit se recroqueviller pour se protéger.
Au petit matin, le Pinson des arbres, habituellement si actif, s'est mis en boule sur son perchoir. Il ne peut que contempler passivement la prairie qu'il picore habituellement, blanchie par la gelée.
Attendre, il faut encore attendre... Mais en attendant, toujours regarder la vie en rose !