07/05/2013 - Depuis le 28 avril, la Loire qui avait repris son niveau "normal" est repartie à la crue. Mouvement inexorable entraînant à nouveau la submersion des îlots ; des rives ; du chemin du domaine public ; de la végétation basse ; de l'île des Baffaits ; de presque toute sa végétation haute ; de la plupart des nids des Hirondelles de rivage dont, heureusement, seulement une dizaine étaient occuppés ; du chemin de marchepied...
Il y a maintenant une grande étendue de plus de 400 mètres de large sans obstacles. Et un courant très fort et rapide qui charrie en surface d'étranges équipages...
Toute une flotte baroque descend le fleuve, pilotée par des oiseaux qui, faute de pouvoir installer leurs nids sur un sol adapté, se sont tranformés en nomades, en "boat people" sur des bateaux improvisés.
Un couple de Sternes pilote tranquillement un beau voilier de croisière.
Celui-ci est taillé pour la course Transloire en équipage.
Ce passage nous permet d'observer pour la première fois de l'année un couple de Sternes naines - la comparaison de taille se fait avec la pierregarin à gauche.
Ici, la barque trop chargée prend l'au : il est urgent d'écoper. D'autant que les deux Guifettes noires ne sont pas rendues : en migration, elles doivent encore rejoindre un pays du nord ou de l'est !
Dans la catégorie "yacht", il y a le gros bourge...
... et le "Sam'suffit".
Un train de péniches lourdement chargées est propulsé par un pousseur.
Commandé par une minuscule Bergeronette, un sous-marin nucléaire vient de faire surface.
Monocoque pour l'un, prao pour l'autre : dans la course en solitaire, Chevalier guignette et Bergeronette grise exploitent au maximum les performances de leurs coques architecturées pour la performance.
Inévitablement, certains ont cédé à la mode des paquebots de croisière "grand public" avec empilement d'étages. A la place des passagers, je ne quitterais pas mon gilet de sauvetage...
... car ça pourrait finir comme ça :
Ah, on ne pouvait pas éviter le navire poubelle, incontournable au 21è siècle !
Selon les prévisionnistes, la montée des eaux doit s'arrêter aujourd'hui. La Loire ne franchira pas les levées cette fois-ci, mais le retour à une situation favorable à l'avifaune n'est hélas pas encore pour demain. Décidemment, nous n'aurons pas été les seuls à souffrir de ce printemps difficile.