28/05/2012 - L'oiseau du jour, réapparu avec la crue : le Grèbe huppé, un de nos plongeurs les plus sympathiques. En plumage nuptial, ses huppes ressemblent à deux oreilles de Mickey (mais ici, elles sont mouillées...). En pêche, le Grèbe est sous l'eau pendant 80% du temps, une photo en digiscopie, avec un champ très étroit, est une gageure : on ne sait jamais où notre oiseau va réapparaître !
Après le passage de la crue à son niveau maximum (+1,60 m au dessus du niveau de référence, selon Vigicrues), le niveau est retombé d'un mètre... mais s'est stabilisé à +0,60 m. Les herbiers des rivages sont en partie réapparus, mais tous les îlots et plages minérales sont encore sous l'eau.
Les branchages entassés ci et là ont retenu des masses d'algues (Vallisnérie spiralée, à confirmer) qui ont pris en émergeant l'aspect de grands écheveaux de soie verte.
Après les Cygnes, les Ragondins s'en gavent abondamment.
La crue a été trop importante : le phénomène des "sculptures arachnéennes" ( notre article du 13/11/11 ) ne s'est reproduit sur les rives submergées qu'à petite échelle, d'autant que ce n'était pas la période des reproductions.
Un Chevalier guignette peine dans sa quête de nourriture : faute de plages sableuses ou de graviers, il doit circuler sur une laisse encombrée de déchets naturels... ou de bouteilles en plastique échouées avec le retrai de l'eau.
Les portées de petit Canards, jusqu'ici peu visibles, n'ont pas d'autre choix que de s'exposer en circulant près du bord.
... tandis que les Sternes patientent sur des perchoirs de fortune, en attendant soit de pouvoir commencer enfin leur nidification, soit d'en entreprendre une seconde pour les couples dont les nids sur le sable ont été submergés.
Toujours placide,le Héron cendré reste du côté de ses emplacements habituels, même si les grenouilles ou le menu fretin de poisson n'est pas au rendez-vous.