Et pour commencer, des nouvelles de bébé hulotte : le 22 mai en fin de matinée, nous l'avons retrouvé dans les hauteurs du très grand Epicéa. Si celui-ci fait plus de 40m de hauteur, la boule de laine plume grège était perchée à 25 ou 30 m du sol.
D'où une position acrobatique pour le photographier en digiscopie : à genoux dans l'herbe mouillée, la lunette en dévers pour avoir un angle d'environ 80° avec le sol !!!
Le 16, c'est monsieur Hulot qui dormait dans cet arbre : beaucoup moins haut, mais loin du tronc sur une branche dans un coin sombre :
Mais revenons à notre petit : nos contorsions et autres reptations avec la lunette ne l'émeuvent pas. Tout juste finit-il par se glisser contre le tronc pour mieux s'abriter du vent.
Au bout de plusieurs dizaines de minutes, départ furtif d'une hulotte adulte à partir d'un Epicéa voisin, suivi du départ d'une seconde, et probablement d'un congénère plus petit : le second jeune vu sur la plateforme ?
Puis, juste après, des sifflements d'un Balbuzard troublent l'immobilité de la scène. Et celui d'un autre, moins proche.
Stupéfaction : à l'entendre, le premier est posé vers le sommet de l'Epicéa de la hulotte ! Il nous faut prendre du recul pour nous "planquer" un peu, ce qui nous permet d'entre-percevoir le pêcheur perché se faire chasser par un congénère, et, juste après, un troisième individu se poser sur l'aire en haut du Séquoia. Moment de folie pure, où l'on ne sait plus où donner de la tête !
Cela nous force à revenir un peu en arrière ; depuis le 14 mai, après une période creuse, les Balbuzards pêcheurs se bousculaient à nouveau sur la Loire devant Latingy, très souvent à deux... et même parfois à trois. Et parmi eux, un individu bagué orange au tarse gauche, probablement femelle (photo ci-dessous), et un autre non bagué...
Partenaires d'un couple erratique, soit en échec après un début de reproduction sur une aire proche, soit immature sexuellement ?
Et puis au milieu de la matinée du 22, ça y est : l'aire, libérée des Chouettes hulottes depuis un bon moment, est "récupérée" par un Balbuzard, occuppé à consommer un très gros poisson ! Et que l'on reverra à la fin de la journée, seulement occupée à surveiller les pourtours à 360°.
Nous consacrerons une "Balbulettre" au retour de nos rapaces emblématiques, mais ces digiscopies réalisées entre deux intempéries...
... ainsi que des observations faites depuis, n'ont pas permis de lire d'éventuelles bagues et d'identifier ceux qui s'intéressent actuellement à la plateforme.
Pour revenir à la scène du 22 mai : nous pouvons avoir eu simplement à faire à une rivalité de mâles pour la femelle... ou pour le nid... ou pour les deux !
Voilà qui promet encore de nombreux rebondissements !
A suivre... et pour cela, si vous ne l'êtes pas, inscrivez-vous à la Balbu-lettre dans la colonne de droite.