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Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

especes et territoires

Publié le par Jim
Publié dans : #Espèces et territoires

Loin de nous l'idée de dénigrer les fleurs horticoles, celles que nous vendent les jardineries et que nous plantons dans nos massifs : beaucoup de ces "créations" sont très belles et accumulent toutes les qualités possibles et imaginables.

Mais, pour les amoureux des fleurs, au regard de ces innombrables cultivars sophistiqués, rien ne vaut la pureté et la simplicité des espèces sauvages dont ils sont issus.
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Actuellement, les fleurs blanches et souples du Chèvrefeuille des bois embaument littéralement leur environnement : les parfumeurs le savent, qui utilisent couramment cette fragrance délicieuse. La plante rustique se suffit à elle-même, elle ne déparera pas non plus dans un grand jardin savamment composé.

Mais nos Pivoines, Glaïeuls,
Tulipes, Œillets, Jacinthes, Géraniums, et bien évidemment, pour commencer, nos Roses... Toutes ces fleurs familières cultivées dans les pépinières ont pour origine une fleur simple dans la nature sauvage. Vous rencontrerez les élégantes pivoines sauvages roses, à une seule rangée de pétales, dans les sous-bois du Moyen-Atlas marocain ; les fins Glaïeuls pourpres (Gladiolus illyricus) colonisent des prairies sèches dans le midi de la France ; les frêles Tulipes sauvages (Tulipa sylvestris) de couleur jaune abondent dans les forêts jurassiennes, mais se rencontrent aussi plus rarement dans le Loiret.

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Partout dans nos campagnes, le simplissime églantier, alias Rosier des chiens (Rosa canina), préfigure les innombrables variétés de rosiers, anciens comme modernes, qui honorent prioritairement nos petits et grands jardins. En bouton comme épanouie, sa fleur possède une couleur tendre et un parfum suave mais délicat. Pour ceux qui aiment la pureté et détestent les maquillages, ce pourrait être la fleur idéale.

Le "Géranium" des balcons et jardins de banlieue est en fait un "Pélargonium" dont on rencontre la variété sauvage dans l'Anti-Atlas marocain. Mais la famille des Géraniums se décline chez nous en multiples espèces familières.
120617 (5) montage Geranium
Celles qui ont des fleurs de petite taille, comme le Bec-de-grue commun (Erodium cicutarium) ne sont pas pour autant méprisables : elles peuvent compenser en colorant des prairies entières, marquant ainsi les paysages pendant leur période de floraison.

C'est d'ailleurs une des qualités principales des fleurs sauvages : si, au détail, elles savent séduire aussi bien ou mieux que les fleurs de culture, ellles se reproduisent très généreusement, à condition qu'on ne les détruise pas avec des monstrueux "désherbants" et autres "pesticides" mortels.
040612 (20) montage coquelicot
Les Coquelicots (Papaver rhoeas), variété domestique des Pavots décoratifs - ou fournisseurs de l'opium - reviennent très vite coloniser les friches agricoles non traitées (ici avec des Vipérines) et marquer des collines entières de leurs innombrables taches lumineuses, pour le plus grand plaisir des amateurs des peintures de Vincent Van Gogh  ou de Jean Arène.

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Et comme "bouquet final", une magnifique station de Trèfle incarnat (Trifolium incarnatum) située juste en face du Mont, sur la petite falaise sud de la Loire près de l'ancienne sablière Mauger.

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Publié le par Jim
Publié dans : #Espèces et territoires

 

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19/04/12 - Sur la prairie du Mont, une Chevrette vient gambader... et hésite en entendant les aboiements d'un mâle Chevreuil... que j'imite !

 

120415 (81)montage mammif

En plein jour, un Hérisson visiblement fatigué... Et un Ecureuil infatigable, qui vient récupérer les noix planquées.

Et puis le passage furtif d'une Belette, charmant petit mustélidé devenu rare car les chasseurs lui reprochent d'être carnassier, et s'acharnent à le faire classer "nuisible"... jusqu'au jour où il faudra le réintroduire ?

 

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(Emprunté au site "http://membres.multimania.fr/ccojw/totems/mammiferes/mustelides/belette.htm" )

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Publié le par Jim
Publié dans : #Espèces et territoires

110808 (32)Boletus edulis

Les champignons - car il s'agissait de quatre champignons - sont-ils des végétaux ? Eh bien non, même si autrefois on le croyait. Ils appartiennent au règne fongique qui couvre pas moins de 70 000 espèces connues ! Autant dire que nous n'en entreprendrons pas un inventaire exhaustif et renseigné, même limité à ceux que l'on pourrait trouver sur notre territoire. Juste quelques rencontres... faciles.

Concernant les quatre photos en "gros plan", aucune réponse totalement exacte ! Il faut dire que la première était légèrement "piégée"...
110816 (18) montage Cepes
En effet, il s'agissait simplement d'un Bolet subtomentaux (Boletus subtomentus)... mais attaqué lui-même par une moisissure blanche, responsable du collier de "perles" d'eau exsudées sur le sommet du chapeau. Lesquelles perles s'effondreront au premier choc sur le champignon !

Ce Cèpe, comme le petit Cèpe de Bordeaux (Boletus edulis) plus haut, ou comme la Nonette voilée (Suillus luteus) ci-dessous, sont éminemment comestibles, et très savoureux. La Nonette se récolte en octobre ou novembre, les précédents en été ; mais tous aiment évidemment l'humidité apportée dans les sous-bois par les grosses pluies, et un petit coup de chaleur derrière.
111113 (73) Suillus luteus

Il n'en est pas de même de l'Amanite tue-mouches (Amanita muscaria) que vous avez sûrement reconnu sur notre deuxième photo.

Nous la connaissons tous depuis que nous avons vu le film "Blanche-Neige" ; son look de Père-Noël en fait un objet de déco récurrent dans des scènes champêtres... Mais il empoisonnerait celui qui se risquerait à y goûter.
021103 (11) montage tue mouches

Or la confusion est possible avec l'Amanite des Césars (Amanita caesarea), excellent comestible qui a été très abondant cet été... surtout si la cuticule de cette dernière est dépourvue de verrues.

Beaucoup d'espèces qui sont des comestibles savoureux ont leur sosie parfaitement vénéneux, d'autant que les conditions de sol, de climat ou d'humidité peuvent influer sur la morphologie des différents specimens.

 

Notre troisième photo représente une colonie de Pholiotes changeantes (Kuehneromyces mutabilis), sauf erreur.
111118 (1)montage Pholiotes
Si erreur il y a, c'est que nous les aurons confondus avec des
Galères marginées (Galerina marginata) parfaitement mortelles, puisque contenant le même poison que l'Amanite phalloïde !

Un risque qui plaide pour l'abstention, à l'exception des espèces très familières, comme la coulemelle.
071006 (92) montage Lepiotes
La Lépiote élevée (M
acrolepiota procera) en est un bon exemple, on la ramasse même au bord de la Rue du Mont ! Mais... prudence quand même : une (beaucoup plus petite) cousine, la Lépiote brun-incarnat, peut vous envoyer à l'hopital vite-fait  !

En tout état de cause, même si vous n'êtes pas des grands mycologues, le règne fongique peut néanmoins vous faire découvrir un nombre incalculable de curiosités :
071006 (37)a

110808 (34) montage divers
101105 (37) Coprinus picaceus c
En attendant la mise en ligne d'un "Album Champignons", vous trouverez beaucup de sites dédiés au règne fongique sur Internet, comme : Mycorance, ou Mycologia34, ou Identifier les champignons.

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Publié le par mardieval-biodiversite.over-blog.com
Publié dans : #Espèces et territoires

FIN Yab Lil 100616

La présence du Balbuzard sur la Loire au droit de Mardié était déjà avérée depuis des années lorsque, en 2005, nous prenons conscience de l'intérêt de ce rapace pêcheur. Nous rencontrons alors le Groupe Pandion, grâce à qui nous approfondissons la connaissance de cette espèce passionnante. Nos observations, cet été là, nous convainquent que des couples doivent nidifier au nord de Latingy, alors que les nids répertoriés sont tous dans les massifs de Lorris et d'Ingrannes ; et nous vérifions que la fréquentation de notre territoire est beaucoup plus importante que ce que pouvaient laisser croire certains spécialistes.
L'idée d'implanter une plateforme d'appel dans les bois naît immédiatement, et le "pari" audacieux est validé par le Groupe Pandion auquel nous participons désormais. Avec ses experts, le choix de l'arbre-support au coeur du bois est confirmé en 2006, et la plateforme montée en mars 2007.  Au delà de notre motivation fondamentale, qui est de participer à l'aventure de la restauration de l'espèce, on pense que le projet réussi pourrait aussi, en  mettant en lumière l'exceptionnel potentiel de biodiversité qui a permis cette implantation, constituer un nouvel obstacle significatif à la déviation routière qui menace Latingy. L'emplacement choisi étant justement... dans le fuseau de l'implantation prévue !

Dès l'été 2008, un jeune mâle bagué en 2006 en forêt d'Orléans occupe la plateforme. "Balbulat" revient en avril 2009 et se réapproprie l'aire. Il entreprend une nidification avec une femelle baguée en Allemagne, mais cette tentative tourne vite à l'échec.
Fin mars 2010, le même mâle s'installe avec une femelle également originaire de la forêt d'Orléans, surnommée "Gauchette". Le couple se livre à tous les rituels nuptiaux : apport de branches par le mâle pour compléter l'amorce de nid,  présentation de proies à la femelle, accouplements. Une couvaison démarre à la mi-avril, et les éclosions interviennent fin mai. Deux poussins sont alors observés et photographiés par la suite, surnommés Yab et Lil.                                    
(Un récit photographique de cette nidification a été suivi au jour le jour par 60 passionnés.)
C'est le premier né de ce nid que Yann Arthus-Bertrand est venu parrainer le 10 juillet 2010 à Mardié, en présence des militants de MARDIEVAL et des naturalistes qui nous ont aidé dans ce projet.
Il a voulu par là affirmer que "chez nous", en France, il est urgent de travailler à la restauration des milieux naturels, au lieu de les sacrifier indéfiniment, sans discernement, à des infrastructures obsolètes, non durables et destructrices...
En mars prochain et les années suivantes, Balbulat devrait revenir pour de nouvelles nidifications. Des projets de reportage ont été évoqués avec Yann, et même des éventuelles installations qui permettraient de vous faire partager le suivi de ces extraordinaires séquences de vie sauvage... Ce n'est donc que le beau début d'une longue et passionnante histoire que vous allez suivre !

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