Voir aussi les recommandations de la LPO
Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !
Voir aussi les recommandations de la LPO
L'Aigrette garzette a un trop beau plumage nuptial : l'espèce aurait pu disparaître si la mode des chapeaux à plumes pour les dames s'était poursuivie trop longtemps ! ( Article Gros plans sur l'Aigrette garzette du 08/09/2012).
A défaut de périr, nos beaux et généreux fruitiers pourraient devenir improductifs si les abeilles mouraient toutes, victimes d'overdoses de "phyto-sanitaires", alias pesticides (Article Le printemps, c'est maintenant ! du 25/03/12).
Le déboisement excessif des forêts affaiblit les populations de rapaces déjà rares, comme les Aigles bottés (Article Sortie en F.O. : les Aigles bottés du 03/08/12). La disparition des zones humides ou la dégradation de la qualité des eaux des fleuves et rivières peut provoquer la disparition d'Odonates (Article Emergences magiques du 27/07/12).
Heureusement, face aux menaces sur les espèces et aux dégradations généralisées des milieux, la nature est - jusqu'à un certain point - résiliente. Ainsi, la réintroduction du Castor d'Europe sur un fleuve comme la Loire a été un plein succès (Article Des Castors... pas énervés ! du 31/07/12).
Plus localement, face au Mont, après plusieurs années catastrophiques - on était tombé à 16 cavités au lieu de 160 quelques années avant -, les Hirondelles de rivage sont revenues en force : à la fin de la saison, il y avait au moins 350 cavités dans la falaise ! (Photo de l'article Que sont nos amies (Hirondelles de rivage) devenues ? du 19/05/12 ).
Voilà pour 2012, une année commencée sous la neige (Magie blanche du 02/02/2012) et avec un début d'embâcle sur la Loire (Gel sur Loire : vers l'embâcle ? Et les oiseaux ? du 08/02/12). Une année qui nous a réservé bonnes et mauvaises surprises. Une année pendant laquelle nous avons eu toujours autant de bonheur à nous fondre dans la nature, à rester des heures à l'affût, à observer tant de nombreux "miracles" et mystères de ce monde auquel nous participons, ne l'oublions pas !
Comme l'an dernier, il n'y a pas photo :
Le vainqueur indiscutable est à nouveau Jérome Lamour, qui a été le premier et le seul à nous donner toutes les bonnes réponses. Toutes nos félicitations !
Refaisons donc avec lui le parcours de la biodiversité observée sur notre territoire en 2012.
Ici, la nature vous fait de l'oeil... jaune. L'oeil de la fleur attire les insectes pollinisateurs pour qu'ils assurent la fructification, première étape de la reproduction (ici, la fleur d'églantier de l'article Fleurs sauvages : simplicité, odeurs enchanteresses et couleurs authentiques de la nature du 22/06/12 ). L'oeil de l'animal, lui, guette la proie et surveille les menaces éventuelles des prédateurs ou de l'environnement en général (ici, la Grenouille verte de l'article Photo-mystère : trop tard, ce sont des têtards... du 03/04/2012).
Le milieu aquatique est particulièrement favorable au développement des espèces : c'est un milieu "accessoire" pour un mammifère comme le Ragondin qui s'y déplace et s'y nourrit (notre article Crue de la Loire : la redescente ralentie du 27/05/12), ou essentiel pour les amphibiens comme les Grenouilles qui en ont besoin pour s'y reproduire ( article Photo-mystère : trop tard, ce sont des têtards... du 03/04/2012).
La biodiversité, c'est aussi la variété infinie de formes extravagantes et de couleurs, généralement pas "gratuites", mais justifiées par les besoins d'adaptation aux milieux. Les poils de la chenille dissuadent de s'y attaquer (article « La promesse de la chenille n'engage pas le papillon » du 06/03/12), la fleur sophistiquée d'une Orchidée, et son odeur, servent à attirer tel ou tel insecte (Article Folles Orchis : des Orchidées à vos pieds du 22/01/12) .
Concernant le plumage des oiseaux, le rôle des couleurs est moins évident : éléments d'identification, certes, de séduction, parfois, notamment en cas de dimorphisme sexuel et de changement de plumage en période nuptiale. Mais rien ne semble justifier les couleurs contrastées du Pic épeiche (Import export dans un trou d'arbre du 18/05/12) ou les couleurs chatoyantes et très visibles du Martin pêcheur (Album 4b - Martin pêcheur 2012).
A contrario, certains plumages, notamment chez les juvéniles de certaines espèces, peuvent contribuer à leur protection et/ou à leur camouflage ( Que sont nos ami(e)s (Balbuzards et hulottes) devenu(e)s ? du 25/05/12)
Même remarque concernant les Odonates, chez qui pourtant le dimorphismr sexuel est très fréquent ( Gros plan sur la belle Cécilia du 06/08/12).
(A suivre)
Eh alors, où êtes-vous ? Où sont passés nos champions ?
A 48 h de la fin prévue, pas encore une seule réponse digne de ce nom pour cette seconde édition du "spicilège". C'est trop dommage !
Certes, l'exercice a été rendu un peu plus difficile : l'an dernier, il avait semblé trop évident car la bonne solution était arrivée en quelques heures. Mais il reste très raisonnable.
Alors vite, installez-vous au coin du feu et faites votre promenade du week-end sur le blog !
Même au cœur de l'hiver, le Rougegorge familier nous fait cadeau de sa discrète présence.
Mais il n'est pas le seul. Aujourd'hui, plusieurs rouquins à poils ou à plumes sont venus au rendez-vous du petit étang, simplement pour partager les voeux que le Castor vous destine.
Tiens, un habitant de l'étang s'est même joint à la fête...
C'est le moment de formuler ces vœux. Le moment de dire nos rêves.
Dans ce beau décor de neige argent, de rêver à un grand partage harmonieux de la planète et de sa nature. Végétaux, animaux, humains... s'épanouissant dans le plus grand respect réciproque des uns comme des autres - et des lois de la jungle ; dans les caresses comme dans les duretés ; et du premier jour au dernier, de la naissance au retour à la poussière.
C'est le moment de rêver que chacun puisse jouer, avec amour et passion, sa belle partition dans le concert magique des saisons ; et que cela soit fait sans égoïsme, sans arrogance, mais aussi sans faiblesse et sans abandon.
Que chacun se réalise dans la création, mais avec une empreinte légère, légère...
Pour 2013, ce sont, pour vous, les meilleurs vœux du Castor, du Rougegorge, du Chevreuil, de l'Ecureuil, du Martin pêcheur, du Canard colvert, de la Chouette hulotte, de la Grenouille verte...
Et de ceux que nous n'oublions pas, bien sûr, tous les habitants et visiteurs du fleuve riverain qui nous enchante, de cette Loire que nous aimons sauvage.
A l'occasion des fêtes de fin d'année, revoici notre jeu du spicilège. Il vous amènera à "revisiter" l'année 2012 à travers les meilleurs des 113 articles publiés, des 6 nouveaux albums mis en ligne contenant 837 photos, ainsi que dans une des 3 Balbu-lettres qui vous ont conté les évènements de l'aire de Balbuzards.
Règle du jeu : chaque gros-plan figurant dans un des dix-huit carrés doit vous permettre d'identifier un article, un album ou une Balbu-lettre de ce blog.
Exemple à voir dans l'article " Jeu : petit spicilège* de nos rencontres 2011 "
A gagner : Une photo A4 de J.-M. Salomon, encadrée 30x40 sous passe-partout, à choisir et à prendre à Mardié (valeur 20€).
Cette année, un peu plus de photos à identifier... mais aussi un délai un peu plus important.
Le gagnant sera, soit le premier à avoir donné les dix-huit bons résultats, soit celui qui aura envoyé les meilleurs résultats à la date du 6 janvier à minuit.
Vos résultats sont à envoyer par courriel à l'adresse le-castor-enerve@orange.fr .
Les articles devront être repérés par leur titre et leur date.
Les albums par leurs noms et par le code de la photo-source ou le nom du dessin.
Les Balbu-lettres par leur numéro s'il y a lieu.
Bonne chance !
* SPICILÈGE, subst. masc.
Rare. Recueil de notes, de documents, de textes.
A1 : Charme commun (Carpinus betulus)
Troisième feuillu le plus répandu en France. Confusion facile avec le Hêtre qui se reconnait notamment à un tronc plus régulier et lisse, alors que le Charme est marqué par une sorte de "musculature".
A2 : Peuplier blanc (Populus alba)
Par son port et sa taille, on pourrait le confondre avec le bouleau s'il n'avait une écorce striée par une multiplicité de Lenticelles losangiques sur le bas du tronc, et un feuillage beaucoup plus gris.
A3 : Noyer commun (Juglans regia L.)
L'écorce claire et finement écaillée de cet arbre familier cache un des plus beaux bois d'ébénisterie ou de sculpture. Les noix qu'il offre à notre gourmandise sont d'une grande valeur diététique.
B1 : Châtaignier commun (Castanea sativa)
L'écorce est ici celle d'un jeune tronc de sujet poussant en taillis (dans le midi, on dirait un "bouscas"...). Là encore, bois de qualité peu sensible aux parasites, et fruit apprécié sous différentes formes, la châtaigne .
B2 : Bouleau verruqueux (Betula pendula, syn. B. verrucosa)
L'écorce blanche donne un éclat particulier à cet arbre élégant que nous avons présenté dans notre article : Portrait : le bouleau, prince en habit de lumière du 12 avril 2012.
B3 : Pin sylvestre (Pinus sylvestris)
Une des variétés de Pin fréquemment présente dans nos forêts, celle dont l'écorce est la plus colorée et pittoresque.
C1 : Cyprès chauve ou Cyprès de Louisiane (Taxodium distichum)
Magnifique arbre d'ornement : un des rares conifères qui perde ses aiguilles en hiver, à l'instar du Mélèze alpin. Peut vivre 500 ans !
C2 : Chêne pédonculé (Q. pedunculata Ehrh. = Quercus robur L.)
Le roi de nos forêts françaises se trouve dans nos bois aussi bien en grands sujets isolés qu'en taillis. L'écorce, lisse chez les jeunes arbres, devient très profondément crevassée avec le temps.
C3 : Cèdre bleu de l'Atlas (ou Cedrus atlantica)
Cet arbre d'ornement parmi les plus spectaculaires, bien qu'originaire d'Afrique du nord, s'est parfaitement acclimaté chez nous depuis le XIXè siècle dans les jardins publics et les parcs des châteaux.
Voilà une première série des arbres présents sur notre territoire, identifiés à partir de leurs écorces.
Identifiés : pas vraiment... car il n'y a eu aucune réponse complète à notre jeu.
Notre gagnant, Roger Ramond, a cru voir en A2 un (Peuplier) tremble, effectivement ressemblant au Peuplier blanc ; et en C1 un Thuya, ce qui est aussi pardonnable.
Un grand bravo à lui, et merci aux autres contributeurs à qui je conseille cependant de travailler encore sérieusement le sujet pour se préparer à identifier une seconde série d'écorces !
Nous vous recommandons d'ailleurs pour cela le Guide des écorces des arbres d'Europe chez Delachaux et Niestlé, voire le magnifique beau livre "Ecorces, galerie d'art à ciel ouvert" de Cédric Pollet chez Ulmer.
L'hiver donne à voir les écorces de nos arbres, et admirer leur belle diversité. Sauriez-vous en reconnaître neuf, pour la plupart (forestières) assez familières... et pour certaines (ornementales) plus rares ?
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Le gagnant sera, soit le premier à avoir donné les neuf bons résultats, soit celui qui aura envoyé le plus grand nombre de bons résultats à la date du vendredi 21 décembre à minuit.
Les espèces d'arbres seront identifiées par leur repère de ligne : A, B ouC ; et leur repère de colonne : 1, 2 ou 3.
Vos résultats sont à envoyer par courriel à l'adresse le-castor-enerve@orange.fr .
A vos recherches, et bonne chance !
2012 approche de sa fin, et notre Album 1e a fait le plein avec pas loin de 200 photos, parmi les meilleures de l'année. Ouvrez-le, affichez-le en diaporama grand format, et regardez-le en boucle : très bientôt, vous aurez besoin d'y revenir pour notre spicilège de fin d'année !
Et pour varier les plaisirs, retournez à notre Album 5 - Ecureuils roux : nous l'avons mis en ligne avec 60 photos, il en a maintenant 90. Et, comme l'a commenté un certain Patrick de notre "fan club", "L’album sur l’Ecureuil : fabuleux".
En tout cas, voici deux moyens, sans sortir dans la froidure, de retrouver nos sympathiques petits rouquins, et de revisiter nos bois dans tous leurs atours aussi bien que la Loire sous toutes ses couleurs.
C'est principalement au crépuscule que l'on peut voir circuler sur la Loire, aussi bien dans le sens du courant qu'en remontée, ce puissant mammifère au poil brun... qui peut disparaître instantanément sous l'eau s'il ressent une menace.
Mais on peut aussi l'observer en plein jour se reposant au soleil sur un rocher, ou se toilettant longuement et de façon énergique sur une grève ou sur un amas de végétation émergent.
Le Ragondin (Myocastor coypus), parfois surnommé Castor des marais, est à beaucoup d'égards très proche du Castor d'Europe, autre grand mammifère, très emblématique du fleuve (Revoir notre article Des castors… Pas énervés ! de juillet 2012) : aspect général, pelage et moustaches, deux immenses incisives coupantes teintées en orange foncé, pattes palmées ; alimentation végétale comportant des écorces de bois tendres ; vie aquatique etc.
Mais les signes distinctifs permettent une identification relativement aisée. D'abord, le Castor, lorsqu'il se laisse voir, car il est bien plus nocturne que son cousin, apparaît comme plus massif : nettement plus grand et gros, puisque, adulte, il pèse plus du double, 21 kg en moyenne. Sa queue plate caractéristique est évidemment le meilleur critère de reconnaissance. Et, en principe, il ne s'éloigne pas du bord de l'eau de plus d'une trentaine de mètres. Plus difficile : les moustaches blanches pour le Ragondin, foncées pour le Castor ; une nage avec le dos qui émerge pour le premier, alors que le Castor ne montre que sa tête ; un habitat en galeries parfois totalement terrestres pour le Ragondin, alors que le terrier-hutte du Castor nécessite une rive et est accessible par un parcours immergé.
Mais en dehors de ces différences physiques ou éthologiques, ce sont les statuts de ces deux espèces qui marquent le plus de contraste. Alors que Castor d'Europe est une espèce protégée, et qu'il a fait l'objet dans un passé récent de réintroductions sur nos fleuves et rivières, le Ragondin, originaire d'Amérique latine, a été "importé" pour sa fourrure, puis lâché dans la nature inconsidérément. En l'absence de ses prédateurs naturels, il est devenu "envahissant", et parfois objectivement "nuisible" en proliférant dans des milieux où les berges sont fragiles.
Et puis sa queue évoque terriblement celle des Rats, pas terrible pour sa popularité !
Il est donc non seulement mal aimé, mais souvent pourchassé et/ou piégé en vue de sa destruction.
Le sort injuste du Ragondin, comparé à celui du Castor, ressemble étrangement à celui dont Claire Brétécher avait affublé le "Bolot occidental" dans une B.D., publiée à l'époque dans le journal "Le sauvage" !
Se reproduisant d'une manière prolifique, la femelle s'usait en tentatives répétées, mais vaines, pour passer la barrière infranchissable d'une "Réserve" où des espèces protégées étaient nourries et choyées par moult gardes...
Pourtant, l'empathie que nous portons aux animaux tient souvent à peu de choses. Voyez par exemple ce charmant nounours blanc aux pattes et à la truffe rose.
Il était encore plus adorable quand nous l'avons vu "bébé". On en redemanderait, on se bousculerait pour le surprendre et le photographier !
Pourtant... Il ne s'agit en réalité que d'une variante "albinos" de notre Ragondin, qui revient parfois dans les reproductions du mammifère. Comme quoi...
Pour terminer, voici un crâne de Ragondin, dont vous pouvez admirer la splendide paire d'incisives tranchantes.
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