Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !
Dès le début du printemps, le Canard colvert (Anas platyrhynchos), oiseau monogame, entre rivalités et parades nuptiales, cherche une femelle et constitue son couple pour engager une nouvelle reproduction. aux multiples rivalités qui se manifestent parfois brutalement, le couple constitué exprime son harmonie par des vols en duo souvent spectaculaires.
Ce couple fait une véritable démonstration aérienne en coordination parfaite, malgré la vitesse élevée et l'imprévisibilité des trajectoires. Sans contact, ils réussissent en l'air un ballet parfait que des danseurs de tango ne réussiraient au sol que grâce à leur contact étroit.
Même les battements d'ailes semblent synchronisés, et quand le ballet prend fin, il ne manque que les applaudissements enthousiaste des spectateurs de a scène.
Harmonie particulièrement précieuse quand on se prépare pour la génération, l'élevage et l'éducation d'une douzaine de petits canetons !
Reportez vous à notre article "Portrait d'un familier : le Canard colvert" du 02/04/2014
Le moment est sans doute un des plus tranquilles pour nos amis Balbuzards : Sylva et Titom se sont retrouvés, chacun des partenaires semblant être arrivé en parfaite santé ; le couple a récupéré son aire et a soigneusement
au réaménagement du nid, avec des bords plus hauts et une coupe plus profonde ; il montre un solide appétit, que les apports de Titom contribuent plusieurs fois par jour à satisfaire ; et enfin le mâle a fait tout ce qui convenait pour féconder sa compagne.Aussi peut-on voir Sylva et Titom passer des heures à ne rien faire ; ou à se toiletter indéfiniment. Pendant ces "révisions" minutieuses de leur habillage, pas une plume n'échappe au lissage par un bec suractif.
Pour avoir un peu d'animation, voire de spectacle, il faut attendre l'apport de poisson. Le rituel vous en est maintenant familier : la tâche est dévolue au mâle pêcheur. De retour chargé, il passe sur l'aire présenter la proie à sa femelle ; et si le poisson est de bonne taille, il repart en général sur un perchoir extérieur pour en retirer la tête, avant de venir faire la livraison définitive en le passant à la femelle de pied à pied.(ou de pied à bec).
Mais souvent les Corneilles ont pisté le rapace depuis la Loire, et la situation se complique avec leur agressivité et leurs provocations. On assiste alors à des retours spectaculaires, comme ici celui de Sylva qui a fait le choix de déjeuner sous protection.
Mais le sujet ne vous intéresse sans doute pas beaucoup. En effet, nous avons mis en ligne il y a dix jours une excellente vidéo montrant très bien cette séquence "alimentaire". Elle n'a été visionnée que 30 fois (pour 150 abonnés). D'accord, elle fait huit minutes, c'est énorme. Mais regardez-en au moins les trois premières minutes, ça le mérite !
Sinon, c'est la routine entre aire et perchoir, entre détente et... détente ;-)
Puis on arrive vers le 24 avril. Le rechargement du nid semble abouti, les bords du nid ont été rehaussés et presque parfaitement régularisés. Et singulièrement, alors que jusqu'ici, on voyait souvent les deux Balbuzards posés ensemble sur l'aire, celle-ci semble désertée pendant de longues périodes. Mais si on patiente jusqu'au retour d'u des deux rapaces, qui va plutôt se poser sur le perchoir, on voit soudain des mouvements dans le nid, et on s'aperçoit que l'autre était invisible, couché au fond du nid.
Et de plus en plus fréquemment, il semble bien qu'il y ait aussi une prise de relais dans l'occupation de la coupe du nid...
Pourtant, si les retrouvailles ont eu lieu entre le 5 et le 7 avril, la ponte ne devrait intervenir que plus tard, dans pusieurs jours. Alors, alors, que se passe-t-il ???
A suivre...
Face de clown ? Non, l'inverse : le clown a le visage blanc et le nez rouge ; le faisan (mâle) a la face rouge et le bec blanc !
des tartarins des villes, pour qui des lâchers de sujets d'élevage sont organisés. Peu familiers de la dissimulation et du vol furtif, ils s'offrent sans résistance aux sacrifices rituels.
Et du coup, le Faisan est aussi la victime récurrente des moqueries des naturalistes-ornithologues : difficile de le considérer comme un véritable oiseau sauvage !
A preuve celui-ci : non content de passer tous les jours
avec sa (ou ses) compagne(s) pour sa petite promenade de santé, il est venu un jour "toquer" sur la porte vitrée à quelques mètres seulement de notre poste de travail.Pourtant, à bien le regarder, ce galliforme mérite peut être plus de considération. Et on peut apprécier son habit sophistiqué, sa couleur châtain-doré, et les fins motifs en écaille sur son dos. Même si dans la famille aristocratique des Faisans, certains cousins comme le vénéré ou le doré sont encore plus spectaculaires et surprenants que lui, le plus répandu, le Faisan de Colchide..
Et puis en voici la preuve : "Oiseau, vole !" : le Faisan, s'il réussit à échapper aux battues, peut s'ensauvager et retrouver les moyens de se préserver...
Plus de détails sur oiseaux.net
Comme à chaque saison, Internet peut vous donner accès à des vues en continu et en direct sur de nids de grands et beaux oiseaux, loin de chez nous... En attendant, qui sait, que par un incroyable miracle, vous puissiez accéder un jour sur votre écran d'ordinateur, de tablette ou de smartphone, aux images passionnantes de la reproduction sur l'aire du Grand Bois à Mardié !
Nous vous recommandons d'abord le couple de Cigognes noires Melnais-Starkis filmé en Estonie :
http://pontu.eenet.ee/player/melnais-starkis.html
Il y a déjà quatre œufs en couvaison, et l'image (panoramique) est magnifique, de très bonne définition.
Mais comme ce sont aussi les Balbuzards pêcheurs que vous voulez mieux connaître, activez le suivi, toujours en Estonie, du site :
http://pontu.eenet.ee/player/kalakotkas2.html
Le couple est dans la phase d'installation, avec des accouplements et des apports de bois pour recharger le nid. Vous pourrez donc avoir un suivi exhaustif de toute la saison de reproduction.
Plus exotique et plus lointain puisqu'en Amérique du nord, le nid du Pyguargue à tête blanche "Decorah eagle" :
http://www.decoraheaglecamalerts.com/
Là, il y a déjà trois poussins.
Indiqué sur le site : "Welcome to Decorah Eagle Cam Alerts.com your one stop for live streams, videos and alerts for the amazing saga of the Decorah eagles. For those of you new to the craze, the birth of 3 eaglets has been witnessed live by millions and become a viral internet phenomenon."
Voilà de quoi remplacer utilement et agréablement vos soirées télévisuelles !
Le Grand Bois est tranquille : depuis l'arrivée de Sylva, puis celle de Titom, une sorte de routine insouciante règne sur l'aire de nos deux Balbuzards. Ils sont présents côte à côte la plupart du temps et n'utilisent que rarement le perchoir.
Néanmoins, régulièrement, Titom "assure" concernant l'approvisionnement. Est-ce pour reconstituer leurs forces après la migration éprouvante ? En tout cas il y a plusieurs apports de poisson par jour, et il s'agit souvent de très belles pièces.
Pour celle-ci par exemple : vu le poids de cette prise, Titom doit monter en spirale avec l'aide des ascendants avant de se laisser glisser vers son point de livraison...
Dans cette belle vidéo, Titom apporte une proie sur l'aire du grand Bois. Il se pose à côté de sa compagne, laquelle se saisit avidement du poisson avec son bec, puis le prend dans une serre et s'envole, certainement pour aller le consommer sur une branche voisine. Mais des Corneilles sont aux aguets, et elle revient assez vite sur le perchoir de la plateforme. Là haut, posée sur un seul pied, elle attaque la tête du poisson en le portant à sa bouche... comme s'il s'agissait d'un sandwich !
Mais il n'y a pas que ça, dans la vie... Nos oiseaux n'oublient pas ce pourquoi ils se sont retrouvés ici pour la troisième fois, après sept mois de séparation et un long voyage migratoire.
Dès le petit jour, il y a donc des accouplements successifs.
En voici un, qui paraît d'ailleurs bien réussi, malgré la difficulté de l'exercice : les vrais connaisseurs apprécieront ...
Bref, à ce régime, tous les espoirs nous sont permis !
A suivre...
Une information concernant le suivi de nos deux rapaces : overblog n'ayant pas prévu de "newsletter" dans sa fameuse nouvelle plateforme "Kiwi", après avoir hésité à diffuser aux seuls abonnés les "Balbu-lettres" par l'intermédiaire d'un autre hébergeur, nous avons choisi de réduire nos reportages et de les diffuser en tant qu'articles "normaux" mais repérés comme "Balbus-infos", en utilisant notamment les diaporamas... même si ceux-ci posent apparemment des problèmes d'affichage sur les smartphones.
Dans notre récente série présentant les Limicoles visibles sur la Loire devant Mardié (notre article Limicoles (5) : Le Combattant varié, le Courlis et la Barge du 02/03/2015), nous avions cité la halte devant le Mont, le 12 mars 2012, de ce migrateur en route depuis les côtes africaines vers les taïgas nordiques.
Trois ans et un jour après, un nouveau Courlis corlieu (Numenius phaeopus) a passé la journée entière au même endroit, faisant le tour de l'îlot en sondant ci et là le sol, à la recherche de nourriture.
Alors que les photos de 2012 étaient très lointaines, nous avons pu cette année faire des digiscopies beaucoup plus rapprochées qui permettent de mieux admirer le bec arqué très spectaculaire de ce grand Limicole très rare sous nos cieux.
Avec l'éclosion d'innombrables fleurs sur les branches des fruitiers, c'est la gmme de couleurs entre rose et blanc qui prend le dessus et égaye les paysages après les grisailles hivernales.
Le Bourdon des prés (Bombus pratorum), un pollenisateur précoce infatigable, passe fébrilement de l'une à l'autre.
Une Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) qui prépare son nid dans un trou de mur voit la vie en rose dans les fleurs d'un pêcher où elle chasse les petits insectes parasites ou leurs larves.
Mésange nonnette (Poecile palustris)) peu farouche, se laisse approcher dans un décor de Cognassier du Japon.
7/04/2015 - 8 h - Cette fois-ci, c'est enfin le couple qui est posé sur le nid... Enfin, presque, puisqu'à mon arrivée une scène d'accouplement se termine !
Avec ce temps parfait, aucun mal pour reconnaître Titom, ni pour vérifier le code de sa bague.
Ouf, plus aucune inquiétude : la paire gagnante de 2014 est reconstituée. Et on ne peut que rêver à une nouvelle saison aussi réussie, voire encore meilleure : pourquoi pas quatre jeunes à l'envol ?
Le 6 avril, lendemain de l'arrivée de Sylva, celle-ci pêchait encore seule sur la Loire. Pêche difficile : le niveau a remonté, l'eau est trouble et sa surface agitée par les courants ou par les vents.
Titom reprend par moments sa position dominante sur le perchoir...
Mais en bon mari respectueux des traditions, c'est lui que l'on va voir en maraude sur le fleuve ; qui va commencer à repousser l'herbe qui a envahi le nid pendant l'hiver ; qui va apporter du bois pour recharger encore une fois les bords du nid.
Et puis, croyez-le si vous voulez, pour fêter leurs retrouvailles, on peut voir au passage nos deux amoureux échanger des gros bécots...
8/04/2015 - 9h 30 - Sylva l'attendait patiemment, Titom le livre : un beau poisson sorti tout frais du fleuve, mais débarrassé de sa tête. décidément, ce garçon a tout pour plaire !
Et hop, un deuxième poisson livré tout préparé à 17 h ! Titom, t'es un bon, tu sais...
En tout cas, c'est lui qui désormais va nourrir principalement sa compagne, et lui seul dès qu'elle sera immobilisée sur le nid pour la couvaison...
A suivre...
5/04/2015 - 9h 30 - La silhouette d'un Balbuzard se détache sur un beau ciel clair en haut du perchoir . Silhouette familière : rien qu'avec les jumelles, on peut être sûrs et certains qu'il s'agit bien de Sylva, "notre" femelle !
Confirmation avec la lunette : le plastron clair, le trait blanc séparant le bandeau sombre de chacun de ses yeux ; et les deux tarses "blancs", dépourvus de bagues, vus lorsqu'elle s'étire paresseusement...
Youppie ! Elle est de retour, le jour de Pâques, et elle va immanquablement renouveler son exploit de l'an dernier !
Elégante manière de nous saluer ? Ou simple preuve de bonne santé ? Ou encore volonté de "marquer son territoire" ? Sylva se penche vers l'avant... et expulse !
Un peu plus tard, après s'être un peu agitée, elle s'envole en disparaît de notre champ de vision. Mais en fait, elle est simplement partie se poser au sommet du grand Epicéa, un de ses perchoirs favoris de la fin de saison 2014. Et émet quelques sifflements discrets si l'on esquisse un rapprochement des lieux. Décidémment, c'est bien elle...