Pendant la première semaine de nos observations, Barbie était toujours au même endroit, à l'affût sur "sa" fleur d'Aïl des vignes. Mais voilà : la météo s'est dégradée, et progressivement, sous la pluie et avec les rafales de vent, les insectes pollinisateurs qui venaient butiner sur la prairie fleurie se sont singulièrement raréfiés.
Alors notre Thomise enflée a entrepris des déplacements erratiques, allant même s'installer sur des végétaux lui faisant perdre la vertu piègeuse que lui procurait jusque là son homochromie.
En plus, les fleurs d'Aïl des vignes étaient pour la plupart en fin de course : en se désséchant, elles avaient perdu leur jolie couleur rose.
L'installation passagère sur un Pissenlit nous a fait espérer un moment un changement de couleur (voir notre article Rose thomise barbie - suite 1 : une reine du mimétisme du 12/10/14).
Malheureusement, il n'en a rien été. Barbie est partie plus loin. Sur un autre Pissenlit, mais déjà en graines.
Au bout de quelques jours, Barbie n'avait toujours rien capturé. Apitoyés et/ou inquiets, nous avons pris l'initiative - déconseillée - d'intervenir pour replacer l'araignée sur une fleur d'Aïl encore un peu rose...
Reprise des affûts...
... et bingo, capture d'une proie, une Abeille domestique !
Mais c'est la dernière prise de nourriture constatée.
Le vent s'étant levé, Barbie entreprend de nouer avec ses fils de soie plusieurs fleurs :
Ainsi son support est-il parfaitement stabilisé malgré les bourrasques.
Mais Barbie, visiblement, ne tient plus en place. Elle déménage encore...
Sur son thorax qui semble de plus en plus... enflé, on orifice très visible d'où semblent poindre des sortes de grains jaunes...
Y aurait-il un rapport avec ces errances répétées ?
A suivre