29/01/2012 - Au milieu de l'hiver, quand les journées sont grises, courtes, humides et glaciales, la Loire n'est pas dans se plus beaux atours. les oiseaux sont devenus rares : une Aigrette garzette par ci, un Héron cendré par là, quelques foulques, des Grands cormorans en rase-vagues, un couple de Pigeons en transit...
Ca peut devenir carrément sinistre lorsque les canardeurs cagoulés débarquent, et que la sauvagine préfère aller se mettre à l'abri. Ce dimanche, c'était sans doute pour la dernière fois, puisque la fermeture est pour le 31.
Mais c'est compter sans un de nos plus grands de nos oiseaux nageurs, migrateur d'hiver, l'élégant Cygne tuberculé (Cygnus olor). Comme chaque hiver depuis quelques années, nous en avons en ce moment une colonie de deux douzaines entre le Mont et Latingy.
Compte tenu de sa masse et de son envergure, qui peut atteindre deux mètres quarante, et du fait qu'il doit remonter sans cesse les parcours descendus au fil du courant, c'est souvent en vol qu'il va se signaler : décollage bruyant, puis battements d'ailes remuant tellement d'air qu'on l'entend venir de loin.
A a différence d'espèces plus nordiques, notre Cygne adulte, entièrement blanc de plumage, porte au dessus de son bec rouge-orangé un tubercule noir. Mais les juvéniles, dont le bec n'est pas coloré, en sont dépourvus. Et leur plumage peut être beige.
On voit ici une famille caractéristique arrivée du nord fin octobre 2006 :
les adultes sont de part et d'autre. Et parmi les juvéniles, trois sont beiges.
Cette couleur va s'estomper progressivement.
Ne pas la confondre avec la boue qui salit parfois les cous recourbés, lorsque les Cygnes sont à la recherche de leur nourriture, à savoir, principalement, des plantes subaquatiques.
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