Cet article est la reprise d'un article de février 2014 : il présente un des oiseaux que vous pouvez observer à cette saison dans votre environnement. Et notamment sur les boules de gui, puisque comme son nom latin l'indique (Turdus viscivorus), il se nourrit beaucoup de boules de gui, participant ainsi à la dissémination de cette plante épiphyte et hémiparasite.
En hiver, en ce moment vous pourrez rencontrer et reconnaître ce discret oiseau brun de taille moyenne dont le dessous clair est parsemé de gros points sombres disposés de façon anarchique. La Grive draine (Turdus viscivorus) est plutôt sédentaire sous nos latitudes, et des nordiques peuvent venir chez nous en migration hivernale.
C'est à découvert sur les prairies rases, où elle circule en position très tendue, que cette grive s'expose le plus : elle y recherche souvent des vers, qui constituent une bonne part de son alimentation variée, en les piquant dans le sol herbeux.
Elle apprécie aussi les fruits, et, en hiver, mange des boules de Gui, participant ainsi à sa dissémination.
Puis, perchée en hauteur, la Grive draine va chanter une suite de courtes strophes changeantes, flûtées et sonores.
Pour autant, il ne faut pas confondre la Grive draine avec la Grive musicienne, sensiblement plus petite et trapue, qui peut aussi fréquenter toute l'année vos bois ou jardins ; ou avec les deux autres espèces de Grives de nos régions, la mauvis et la litorne.
C'est dans les arbres proches des lisières que les Grives installent leurs nids. Quand le printemps est avancé, les juvéniles les quittent... parfois trop vite, comme celui-ci en équilibre sur une branche.
Ou même comme celui-là au sol, où il devient très vulnérable à la prédation.
"Faute de grives, on mange des merles", affirme le proverbe. Signifiant par-là que l'on doit se contenter du moins bon si on ne peut atteindre le meilleur. Pourtant, la Grive figure dans les trois ou quatre gibiers les plus tués par les chasseurs.
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