20/11/11 - Quand on a des fruitiers dans son jardin, son verger ou sa campagne, et que, par ailleurs, on aime la présence des oiseaux, ou plus généralement des animaux sauvages, il faut admettre de leur laisser leur part. D'accord, ce peut être excessivement frustrant quand les arbres sont jeunes, et qu'on voit ainsi s'envoler la petite récolte patiemment attendue. Mais la nature est généreuse, et lorsque vous n'arrivez plus à atteindre les branches hautes ou à écluser la récolte, vous pouvez quand même "faire la part des choses" pour l'avifaune !
Lorsque la nourriture se raréfie à l'approche de l'hiver, toutes les opportunités sont bonnes à saisir pour les passereaux, dont beaucoup sont "omnivores". Concernant notre figuier, ce sont les Etourneaux, on l'a vu, qui en ont fait leurs "choux gras" ! Mais le petit peuple des passereaux, dont les appêtits sont plus raisonnables... passe derrière les goinfres pour glaner modestement les derniers restes.
La Mésange bleue (Cyanistes caeruleus ), elle, n'a pas de long bec agressif pour vider le fruit : elle doit donc y mettre toute sa petite tête !
Le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), lui, qui doit son nom aux chardons dont il consomme les graines, se nourrit aussi d'autres graines comme celles des artichauts ou des salades, de semences de bouleau, d'aulne, de platane et de conifères.
Ainsi, on le voit ici consommer des graines de pissenlit.
Avec des excès de pesticides, nous privons beaucoup d'espèces de leur alimentation traditionnelle : nous détruisons des "mauvaises herbes", des insectes, des limaces... Si l'hiver devient trop sévère, pourquoi pas "compenser" en accrochant des boules de graisse et de graines, ou distribuer des graines ? Mais l'idéal, c'est quand même de protéger, et même de restaurer la biodiversité.