28/04/2014 - 17 h - Lors d'une session d'observation sur le secteur des bancs de gravier et de l'amont de l'île des Baffaits, notre œil est attiré par le mouvement d'un oiseau circulant au sol au milieu d'un groupe de Sternes pierregarin. Au début, il fait gris, limite pluvieux, et cela se situe quand même à... 350 mètres de la lunette !
Cela pourrait ressembler à un Grand gravelot... Mais du noir, du blanc, du brun, du roux dans un appareillage pas très lisible, non, il faut chercher autre chose.
Effectivement, il s'agit d'un Tournepierre à collier (Arenaria interpres) en plumage nuptial. C'est un autre petit Limicole, mais rarement vu sur la Loire, car en principe exclusivement côtier. Un parcours migratoire vers un site de reproduction dans les terres arctiques peut expliquer cette présence temporaire.
(Photos prises en digiscopie à 350 m de distance...)
Le nom du Tournepierre vient de sa recherche de nourriture : il retourne les cailloux et fore le sable pour y trouver mollusques, crustacés et vers marins.
On estime à 6000 la population de cette espèce hivernant sur les côtes françaises, essentiellement en Bretagne.
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Le lendemain, notre Tournepierre n'est plus à l'horizon, mais on peut observer trois Chevaliers gambette également en plumage nuptial.
Pendant ces observations, nous sommes sans cesse distraits par des petits cris stridents. C'est notre Martin pêcheur, jaloux de l'attention que nous portons à des étranges étrangers...
Il vient donc s'installer sur un rocher devant le Belvédère Genevoix, et pose complaisamment pendant quelques minutes pour la postérité...