Parmi nos oiseaux familiers, le Martin pêcheur est un de nos "chouchous"... pour des raisons que nous avons évoquées dans le portrait que nous lui avons déjà consacré sur ce blog. Nous vous faisons aujourd'hui le cadeau d'un bel Album 4 - Martin pêcheur de 150 clichés, tous pris à Mardié entre 2006 et 2011, qui illustrent la plupart des comportements existentiels de cette espèce qui possède une personnalité rare, surtout s'agissant d'un si petit oiseau.
Nous avons voulu ne pas nous en tenir à des portraits de spécimens posés et immobiles, même si c'est souvent la condition d'une bonne netteté des photos.
Les plongeons, ainsi que les prises de poissons au bec, sont évidemment des moments caractéristiques de l'activité du Martin pêcheur. Le repérage des poissons nécessite parfois des séquences de vols stationnaires. Les vols de liaison, au ras de l'eau, sont rapides et souvent ponctués de sifflements aigus.
Le poisson pêché est frappé sur le perchoir en bois ou en pierre pour être assommé avant d'être ingurgité. Par la tête s'il s'agit pour le pêcheur de se nourrir lui-même, dans l'autre sens s'il doit être offert à la femelle ou servir à nourrir des petits au nid. De temps en temps, après une série de "bâillements", le Martin régurgite une minuscule "pelote de rejection" formée d'arêtes non digérées. La toilette de son plumage l'occupe aussi une bonne partie du temps.
La nidification, à laquelle nous ne pouvons pas assister puisqu'elle a lieu dans une caverne creusée en profondeur dans une falaise de graviers, est précédée de curieuses parades amoureuses ritualisées. Nous découvrirons les juvéniles à leur sortie du nid, lorsqu'ils reçoivent un apprentissage de la part de leurs parents.
Prenez le temps de découvrir nos petits Martins, nos Martinettes et Martinous, puis venez les guetter au bord de la Loire - vous avez vu récemment qu'au moins un d'entre eux était encore présent au moment des grands froids : il doit encore y être - ou au bord des étangs, puisque le printemps arrive...