Tiens, alors que c'est encore l'hiver, un Héron cendré s'envole à notre approche de l'étang, où il était en position de chasse, les pieds dans l'eau... Mais que pouvait donc espérer l'échassier dans ce milieu qui semble à ce moment dépourvu de toute vie ?
En regardant bien, on finit par distinguer un petit mouvement... parmi des sortes de débris végétaux flottants. Il s'agit en fait d'une larve de Phrygane - petit insecte insignifiant genre papillon de nuit - qui après s'être constitué un fourreau en soie, y accroche des morceaux de végétaux (ou alors de minéraux). Tous les styles sont permis, pour se rendre moins repérable que de nombreuses larves qui se rencontrent dans le même milieu aquatique. Mais insuffisant pour tromper l'oeil affuté du Héron prédateur !
Quatrième épisode d'exploration de notre petit étang : nous y avons d'abord observé des insectes volants, puis, des mammifères. Nous allons maintenant nous intéresser aux espèces les plus spécifiques de notre plan d'eau, celles qui sont vraiment aquatiques. Avant d'en venir, dans un prochain épisode, à certaines qui ont besoin du milieu aquatique pour s'y reproduire et s'y développer, comme les amphibiens - anciennement batraciens - .
Voici donc quelques habitants significatifs de notre étang : deux Coléoptères aquatiques, et deux punaises dont une "patineuse"...
Voici l'Hydrophile brun (Hydrous piceus), le plus gros des Coléoptères aquatiques, qui devient rare en raison de la détérioration de ses milieux.
Et l'élégant Dytique bordé (Dysticus marginalis), redoutable prédateur de têtards et de larves de libellules.
Les familiers Gerris qui "marchent" sur l'eau ne sont pas des "Araignées d'eau", mais bel et bien des Punaises.
De même que les Notonectes qui se tiennent généralement sur le dos près de la surface : bonne position, comme on le voit ici, pour donner le "baiser de la mort" à une proie venue du milieu aérien.
A suivre...