Août 2011 - Pour une majorité d'espèces animales, et notamment d'oiseaux, le printemps est la saison des reproductions. A part le mâle qui s'active dehors pour nourrir la famille, tout se passe "à la maison", souvent à l'abri des regards.
La nouvelle génération devant acquérir rapidement son autonomie, la croissance des juvéniles est souvent fulgurante. Adultes et jeunes subadultes peuvent s'éloigner de plus en plus loin du gite ou du nid, puis le quitter ; selon les cas, ils se préparent pour la migration, vont chercher "leur" nouveau territoire, ou vont simplement "errer" dans les environs.
C'est dire que la présente période estivale est la plus favorable aux observations les plus inhabituelles. Profitons-en !
Le 9 août au matin, nous avons pu observer longuement et "digiscoper" cette jolie petite femelle de Faucon hobereau (ci-dessus) perchée sur un peuplier en haut du coteau.
Les jeunes Balbuzards viennent à la pêche sur la Loire, seuls ou avec un adulte. On les reconnait soit à leurs sifflements aigus répétés, soit à leur façon d'amorcer des plongeons qui se terminent par un évitement de l'eau au dernier moment. Spectacle fréquent sur la Loire ce mois-ci.
Il y a maintenant sur notre scène de nombreuses Aigrettes garzettes, beaucoup de l'année. Leurs territoires de pêche font l'objet de rivalités,qui se traduisent par des courses-poursuites permanenteset des duels... au fleuret moucheté ! Comme celui qui figure dans notre album "Combat sans merci" accessible sur ce blog, dans la colonne de droite.
Si vous allez à la réserve de Courpain, à quelques kilomètres à l'est de Jargeau, vous pourrez sans doute y voir une inhabituelle Spatule blanche. C'est la période où vous pouvez avoir la chance de "contacter" ici, comme cela nous est arrivé, une Cigogne noire juvénile (Août 2008 - bec et pattes gris-roses, pas encore rouges), ou un Héron pourpré avec son plumage encore totalement brun (Août 2007).
Le couple de Loriots d'Europe s'est démultiplié, nous avons observé plusieurs juvéniles de l'année, comme celui-ci que l'on reconnait (ci-dessous) aux stries sur le plumage ventral.
Réapparition aussi d'une de nos espèces préférées, le Martin pêcheur. En l'occurence, une jeune femelle surprise posée, au hasard, sur l'extrémité du Saule coupé par le Castor, mon ex-affût de rêve au bord de Loire. Le lendemain, je suis revenu la guetter, mais cette fois-ci bien "planqué" et configuré pour une magnifique digiscopie. Las, c'est un oiseau de malheur qui a fait son apparition sur mon écran de contrôle, accompagné de ses deux domestiques à quatre pattes :
Un chasseur de gibier d'eau, venu préparer son affût sur l'îlot d'en face, et qui est passé sans me voir ! Fin de partie !
Ca va commencer à flingoter le dimanche 21 à 6 heures du matin. Toute la sauvagine va se cacher pour échapper à la mort subite, ce sera le grand silence déchiré à l'aube et au couchant par des rafales succsssives au long du fleuve au passage d'un Canard suicidaire. L'Ouverture ? Une grande fête (macabre) pour tous les amoureux de la nature, paraît-il...
Vite, il vous reste une grande semaine pour un magnifique safari-photo sur les rives de Mardié.