01/03/2017 - La nature ne manque pas de nous servir de beaux paradoxes. Alors même que notre Lettre du Castor venait de fustiger l'"anthropisation" des milieux et les rapprochements de la faune sauvage avec les humains, Sylvie B. nous signalait la présence d'une Cigogne blanche (Ciconia ciconia) perchée sur un grand candélabre en plein cœur de Mardié, sur le Pont-aux-Moines. La circulation des voitures et des camions à dix mètres plus bas ne semblait pas l'affecter outre mesure, comme d'ailleurs rares étaient les conducteurs à la remarquer là-haut.
La Cigogne est là à somnoler sous la pluie depuis un bon moment, la tête rentrée dans les épaules, quand un reporter débarque pour une petite séance de pose.
Pour les photos, le grand échassier se redresse et s'ébroue. Mais le shooting dure sans doute un peu trop longtemps à son goût ; et le temps du repos est passé : la Cigogne quitte son perchoirau dessus de la route, puis oblique vers le nord. Pour une nouvelle étape de son parcours migratoire.
Réflexion faite, venant d'une Cigogne blanche, ce passage en milieu urbain n'est pas si surprenant que cela : en Alsace comme en Allemagne, beaucoup de couples de cette espèce ne nidifient-ils pas sur des nids urbains, notamment sur des toits de maisons ?
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