La scène se passe il y a un peu moins d'un an, fin mars 2015. Un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) a rapporté sa proie sur les grands Peupliers au fond de la prairie du Mont.
Mais le petit rapace repart vite dans un rapide ballet aérien qu'il partage avec un de ses congénères.
Premier constat lorsque nos oiseaux se posent enfin : il s'agit bien d'un couple mâle/femelle, le mâle étant reconnaissable à la tête, la nuque et les côtés du cou gris bleuté.
Second constat, qui se confirme au cours des jours suivants : nos deux virtuoses fréquentent les abords d'une très grosse boule de Gui (Viscum album), se posent sur elle ou juste à côté d'elle très fréquemment.
Et même, en observant bien, on doit constater que fréquemment, ils se glissent à l'intérieur du Gui, y trouvant un poste d'observation ou en restant à l'intérieur de la boule.
Pour y rentrer, ils n'hésitent pas à s'y laisser tomber verticalement : peut-être dans un "couloir", existant ou créé, que nous ne pouvons pas voir.
Lorsqu'on arrive à la mi-avril, la période de nidification, nous nous questionnons pour savoir si le nid va s'installer au coeur de la boule. Comment ultérieurement, les jeunes pourraient prendre leur envol dans cet "embrouillamini" végétal ?
Non, finalement, après quelques ballets aériens supplémentaires, notre couple s'éloigne, probablement pas très loin puisqu'on les revoit passer parfois furtivement. Mais les feuillages qui ont poussé nous cachent tout, comme lors de reproductions précédentes.
il faudra donc attendre de longues semaines avant de voir réapparaître des éléments de la petite famille...