30/05/2015 - Sur la pointe d'un îlot situé en vue de notre Belvédère Genevoix, nous observons à nouveau le passage d'un Limicole que nous n'avions vu qu'une seule fois, en avril 2014. Et nous en prenons en digiscopie des photos beaucoup plus rapprochées que l'an dernier.
Il s'agit d'un Tournepierre à collier (Arenaria interpres) en plumage nuptial. Nous vous en avions parlé dans un de nos récents articles sur les Limicoles.
Le nom de Tournepierre vient de sa recherche de nourriture : comme nous avons pu l'observer, la tête toujours penchée vers le sol, il ne cesse de retourner les cailloux, parfois violemment. On voit certains de ces cailloux sauter et retomber quelquefois à plusieurs centimètres plus loin. Ou alors, ils forent le sable pour y trouver mollusques, crustacés et vers marins.
Le Tournepierre est très rarement vu sur la Loire, car il est en principe exclusivement côtier : 6000 individus de l'espèce hiverneraient sur les côtes françaises, A la fin du printemps, il part se reproduire sur la toundra côtière qui présente la végétation et les ressources alimentaires adéquates pour sa reproduction. Bien que les couloirs migratoires de l'espèce ne passent pas sur la France, la présence passagère de ce spécimen s'explique probablement par un parcours migratoire tardif vers un site de reproduction dans les terres arctiques.