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Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

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Publié le par Jim
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03/09/2012 - Stramoine, Pomme épineuse ou Herbe à la taupe en langage vernaculaire, le  Datura Stramonium est une plante annuelle très présente dans la végétation des rives de Loire. De couleur mauve ou simplement blanche, la fleur en trompette tournée vers le ciel commence seulement à éclore, avec cette année beaucoup de retard.

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De la famille des Solanacées, le Datura est , selon les goûts, médicinale, hallucinogène ou toxique. Ou plutôt selon les doses, puisque toutes ses parties sont riches en alcaloïdes. Les Doryphores du potager n'y résistent pas : attirés par les feuilles, ils en mangent et en meurent.

 

Quant au fruit ovoïde, il aura tendance à vous piquer ou à s'accrocher à vos basques quand il sera plus sec.

Datura stramonium pomme epineuse

Ainsi vous rapporterez à domicile les graines de la plante qui sauvera vos pommes de terre, à défaut de vous débarrasser de vos taupes !

 

Pour les botanistes, la Stramoine est aussi un poison : quoique probablement venue du Mexique avant le IVè siècle, et à ce titre "naturalisée" française, elle reste "potentiellement invasive" au détriment des plantes autochtones  (Liste des espèces végétales invasives de la région Centre Version 2, novembre 2011).

Ceci dit, rien à voir avec les invasives catastrophiques, comme la Jussie qui a colonisé pour longtemps toutes nos rives de Loire, et la Renouée du Japon qui étend lentement son cancer en bas du coteau de Mardié !

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03/08/2012 - Cette année encore, l'Ophiogomphe serpentin (Ochiogomphus cecilia) (à qui nous donnons le surnom familier de Cécilia...) a été contactée près de la Loire dans le secteur du Mont. Cette espèce "en danger" en Europe et "vulnérable" en France figure dans l'Annexe II de la Directive Habitats Natura 2000. Pour utiliser un langage familier, peu répandue, c'est la libellule la plus "protégée" que l'on puisse voir dans le secteur.

Ce spécimen mâle, posé sur les pierres chaudes du chemin de rive, qui se laissait approcher anormalement, avait visiblement des difficultés à voler et à aller droit. Et pour cause : son aile antérieure droite était absente.

Hélas, incapable de chasser en vol pour se nourrir, cette "imago" était condamnée d'avance.

 

Plus de renseignements : Fiche d'espèce sur  www.alsace.developpement-durable.gouv.fr

Voir aussi notre  Album 2 - Libellules

 

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Attention : confusion possible avec (notamment) l'Onychogomphe à pinces (Onychogomphus forcipatus) photographiée ci-dessous, qui, elle, se déplace fréquemment dans le même espace.

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Vous l'aurez compris, l'identification des Odonates est un sport délicat qui se pratique avec un bon guide à la main...

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Coucou gris - Alban Larousse
Il y a ceux qui "squattent" le nid des autres sans autorisation préalable, comme l'a fait notre couple de Chouettes hulottes. Et il y a ceux qui installent leurs oeufs dans les nids des autres, ce qui les dispense d'avoir à nourrir leur progéniture... et même d'avoir un nid à eux. Le comble de l'abus d'assistanat !

100601 (128) montage printemps

Heureusement pour lui, ce migrateur d'été, aussi gros qu'un pigeon, se taille une bonne cote de popularité en chantant dans nos bois et nos campagnes son harmonieux et familier "cou-cou" dès les premiers beaux-jours d'avril. Sinon, son comportement scandaleux lui vaudrait l'opprobe générale : non seulement la femelle substitue clandestinement son oeuf à celui d'un autre oiseau - souvent une  rousserolle effarvatte - mais encore son gros poussin vire par dessus-bord tous les autres oeufs ou les autres petits poussins de son hôte forcé. Puis l'intrus se laisse "gaver" par ses parents adoptifs, lesquels doivent en faire plus pour lui que si ils avaient eu à nourrir de nombreux petits à eux.

Cette ponte parasite peut se reproduire à plus de vingt reprises !


Et puis le Coucou gris - Cuculus canorus - n'est qu'assez peu ou mal identifié par le public. En effet, son vol est rapide et plutôt furtif, et, même si c'est souvent à découvert, il choisit de préférence la cime des arbres pour se poser.

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On peut y reconnaître sa silhouette caractéristique, avec une queue longue et arrondie. Il vaut mieux utiliser des bonnes jumelles.
C'est donc bien le chant qui reste le "marqueur" privilégié de cet oiseau : il alerte sur son arrivée, ou il permet de localiser sa position pour s'en rapprocher. 

Alors, dès demain, ouvrons nos oreilles et allons faire coucou au Coucou !

 

Plus de détails sur oiseaux.net

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Après un démarrage foudroyant dû à de trop belles journées avant Pâques, le printemps, confronté à des giboulées tardives et frisquettes, fait du "sur place". Et le niveau de la Loire fait une remontée sensible.
Tandis que le nombre de Cygnes tuberculés atteint la cinquantaine, la colonie d'Hirondelles de rivage continue à s'étoffer.
Souvenez-vous : a Pâques, nous avions compté dans la falaise sableuse de la rive sud de la Loire environ 40 cavités.
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Il y avait aussi un problème de protection de la berge, que les passages trop proches menaçaient d'effondrement... Ce qui a justifié notre intervention auprès des responsables. Nous les remercions d'avoir pris les mesures nécessaires.

 

Regardez bien : on décompte maintenant plus de 110 cavités de nidification, qui criblent la falaise ; ce qui implique la présence de plus de 200 oiseaux adultes.

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Ces Hirondelles sont très grégaires : elles sortent toutes ensemble, généralement vers 8h du matin ; puis volent en nuage, soit au ras de l'eau, soit en hauteur suivant les conditions météorologiques et la présence des insectes volants qu'elles peuvent attraper; et c'est par vagues qu'elles reviennent au nid (presque) toutes ensemble pour alimenter leur progéniture :

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Difficile de faire un joli portrait d'Hirondelle de rivage en digiscopie à 400 ou 500m de distance. 

Mais Alban Larousse l'a dessiné, et c'est encore mieux :

Hirondelle de rivage - Alban Larousse

Pour info, la  Maison de la Loire du Loiret (Jargeau) organise en cette semaine de vacances scolaires un "Atelier Hirondelles" pour les enfants.

 

Plus de détails sur Oiseaux.net

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Publié le par Jim
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Le Bouleau - qu'il soit pubescent (Betula pubescens) ou verruqueux (Betula pendula) - n'est pas un de ces arbres géants qui impressionnent : il donne plutôt dans la finesse et l'élégance, avec son tronc blanc argenté et son feuillage, particulièrement léger en cette saison.

 

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En sujet isolé dans un jardin, aussi bien qu'en futaie au sein de la forêt, il apporte fraîcheur et respiration dans les paysages les plus sombres.

Contrairemant au Peuplier noir dont nous avions vu qu'il est "dioïque" (article " Des chatons, oh que c'est mignon !"), le même Bouleau porte des grands chatons mâles (pendants) qui libèrent le pollen , et des petits chatons fructifères (érigés). Sur la photo de gauche, on voit aussi un troisième "chaton" plus volumineux et sombre. Il s'agit en fait d'un empilement de graines rescapées de l'automne précédent.
120411 montage 3 chatons Bouleau

Quand ces graines se libèrent, le vent dissémine des milliers de "mini-confettis" qui vont envahir vos soupentes si les arbres sont près de chez vous. C'est à peu près le seul reproche que l'on puisse faire au Bouleau.

Mais c'est aussi un de ses avantages : peu sensible à la qualité des sols, il est facilement "pionnier" pour la reconstitution de boisements. Par contre, il craint la sécheresse et préfère les sols légèrement humides.

A l'automne, le feuillage du Bouleau tourne au jaune-orange, il vient participer à la magnifique symphonie de couleurs qui nous enchante.

101026 montage bouleaux automne

Même en hiver, il apporte une respiration pleine de clarté au milieu des sombres sous-bois.
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Bref, vous l'aurez compris, c'est notre arbre préféré... parmi quelques autres !

 

Des détails sur le site "Les arbres".

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22/03/2012 - L'oiseau le plus intéressant du moment, sur la Loire devant Mardié, est le Harle bièvre. Il y en a trois couples à demeure... mais pour un moment seulement, car ce sont des "migrateurs d'hiver" qui vont bientôt repartir vers le nord. Ici, en haut une femelle, en bas un mâle.

120322 (163)se montage Bievre v

Curieusement les trois mâles et les trois femelles ne forment que deux groupes : l'un composé d'un mâle et de deux femelles, et l'autre, à l'inverse, de deux mâles et d'une seule femelle !
130320 (39)montage Harle

 Comme nous l'avons déjà indiqué, le Harle bièvre est un plongeur habile : il peut rester 30 secondes sous l'eau et s'enfoncer jusqu'à 10 mètres de profondeur. Mais il peut aussi pêcher en circulant le corps largement immergé et la tête dans l'eau. Envols ou déplacements rapides en surface se font moyennant une sorte de "pédalage" en surface assez spectaculaire. Après la pêche, toilette soignée avec battements d'ailes debout sur place.

La femelle dispose à l'arrière de sa tête d'une huppe qui lui donne souvent un amusant air "décoiffé".

Migrateur partiel, le Harle bièvre visite l'ouest de l'Europe pendant ses quartiers d'hiver.

 

Plus de détails sur  oiseaux.net .

 

Dans la rubrique des "migrateurs, visiteurs d'été" hivernant au sud, voici le retour des Petits gravelots. Vous savez, les copains des Sternes, qui nidifient dans les mêmes conditions, aux mêmes moments.

120322 (245)se montage gravelots

 

Une colonie d'une cinquantaine de Vanneaux huppés est posée sur l'un des ilôts, puis s'envole en direction de la forêt d'Orléans.

120322 (27) montage Vanneaux

 

Dans la rubrique des "exotiques", une Bernache du Canada. Avec environ 170 cm d'envergure, elle se situe, du point de vue de la taille, entre le canard et le Cygne.

120322 (113) montage Bernache

Avec leur bec très allongé, un petit groupe de Bécassinnes des marais cherche sa nourriture en piquant dans les franges boueuses des îlots.
120318 (52) montage Becassinne

 

Maintenant, révisez vos connaissances concernant les diverses espèces de Canards présents à Mardié :

Le Canard souchet, reconaissable à son bec spatulé (F à gauche, M à droite).
120322 (306)montage souchet

Le Canard chipeau  (M à gauche, F à droite).

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Et  le Canard siffleur (Voir le Portrait du Canard siffleur en date du 27/02/11 sur ce blog. )  (M à gauche, F à droite).
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Sans parler du Canard colvert, le plus commun, que tout le monde sait reconnaitre dans son beau plumage nuptial.

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Enfin, comme témoignage de l'arrivée du printemps, plusieurs passages d'Hirondelles rustiques.

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Pour la première fois ici, contact d'un Rougequeue à front blanc (F) (photo de droite)

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Sitelle torchepot - A Larousse

Sédentaire chez nous, ce charmant petit passereau que vous pouvez observer même en plein hiver est assez familier, pas trop farouche, assez nerveux. Vous le reconnaitrez surtout au fait qu'il est un véritable acrobate : sa position préférée lui fait voir le monde à l'envers, puisque, de façon récurrente, il descend le long des troncs avec la tête en bas... ou se suspend sous une branche !

 

100323 (10)montage Sitelle

Son plumage de dessus est gris-bleuté, celui de dessous brun-roux plus ou moins clair ; et ses yeux sont estompés par un trait sourcilier noir : il est élégant et facilement identifiable. Si vous avez dans votre jardin une mangeoire à oiseaux, il passera peut-être en imposant sa priorité aux autres espèces.

 

Mais son milieu préférentiel, c'est la forêt, mixte ou de feuillus et comportant de vieux sujets, puisqu'il niche le plus souvent dans un trou d'arbre, par exemple une ancienne loge de Pic. Il saura même se transformer en maçon, en construisant une paroi de boue pour en réduire l'accès à sa propre dimension.

090331 (15)montage 3 Sittelles

 

Fiche complète sur "Oiseaux.net"

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29/01/2012 - Au milieu de l'hiver, quand les journées sont grises, courtes, humides et glaciales, la Loire n'est pas dans se plus beaux atours. les oiseaux sont devenus rares : une Aigrette garzette par ci, un Héron cendré par là, quelques foulques, des Grands cormorans en rase-vagues, un couple de Pigeons en transit...

Ca peut devenir carrément sinistre lorsque les canardeurs cagoulés débarquent, et que la sauvagine préfère aller se mettre à l'abri. Ce dimanche, c'était sans doute pour la dernière fois, puisque la fermeture est pour le 31.

 

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Mais c'est compter sans un de nos plus grands de nos oiseaux nageurs, migrateur d'hiver, l'élégant Cygne tuberculé (Cygnus olor). Comme chaque hiver depuis quelques années, nous en avons en ce moment une colonie de deux douzaines entre le Mont et Latingy.

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Compte tenu de sa masse et de son envergure, qui peut atteindre deux mètres quarante, et du fait qu'il doit remonter sans cesse les parcours descendus au fil du courant, c'est souvent en vol qu'il va se signaler : décollage bruyant, puis battements d'ailes remuant tellement d'air qu'on l'entend venir de loin.

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A a différence d'espèces plus nordiques, notre Cygne adulte, entièrement blanc de plumage, porte au dessus de son bec rouge-orangé un tubercule noir. Mais les juvéniles, dont le bec n'est pas coloré, en sont dépourvus. Et leur plumage peut être beige.

On voit ici une famille caractéristique arrivée du nord fin octobre 2006 :
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les adultes sont de part et d'autre. Et parmi les juvéniles, trois sont beiges.

Cette couleur va s'estomper progressivement.
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Ne pas la confondre avec la boue qui salit parfois les cous recourbés, lorsque les Cygnes sont à la recherche de leur nourriture, à savoir, principalement, des plantes subaquatiques.
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Plus de détails sur Oiseaux.net

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Publié le par Jim
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Montage Pic vert JMS

Dans la famille des Picidés, qui comprend onze espèces de Pics, on connaît surtout le vert, ou "Pivert". Mais, pourtant, le plus commun est le Pic épeiche, que beaucoup ne sauraient même pas identifier.

Le Pic noir (Dryocopus martius), beaucoup plus farouche, circule et se cache dans les hautes futaies : il est pour le moins peu disposé à poser devant le photographe... et c'est pourquoi, bien que nous l'ayons souvent contacté dans nos bois, nous n'avons jamais réussi à en avoir une image valable. Celle que nous vous présentons ici, prise en forêt d'Orléans, est donc empruntée à François Baillon ; mais nous vous incitons aussi à aller voir celles d'Yvonnick Lhomer sur son magnifique site Ypix.org.

Et le dessin, hélas, étant de votre serviteur, n'a pas la qualité de ceux que nous offrons d'habitude.

Revenons à notre oiseau : on aura peu l'occasion de s'amuser de sa silhouette caractérisée par un cou étroit monté sur ressort, mais on le contactera plus facilement par son chant... ou par sa frappe répétée qui s'entend à plus de deux kilomètres à la ronde.

Doté d'un véritable marteau-piqueur, il est le principal constructeur de ces cavités à orifice ovale que l'on voit en forêt sur des arbres morts. Elles sont généralement réappropriées par la suite pour abriter les nids de nombreuses autres espèces.

 

Mais des prédateurs redoutables réussissent parfois les atteindre et à s'y infiltrer. C'est là que l'on peut juger de l'héroïsme de l'adulte, lorsqu'il est déterminé à défendre sa portée.

Voici, cadeau de Noël pour amuser vos enfants, une scène hallucinante qui aurait été filmée au Pérou : un Pic de Malherbe (Campephilus melanoleucos, cousin américain de notre Pic noir) y fait preuve d'un héroïsme sans limites, alors que la partie paraît perdue d'avance.

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Renard - Alban Larousse

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Très répandu dans nos campagnes, le Renard roux (Vulpes vulpes) est un de nos mammifères les plus familiers... au moins à travers la littérature. Mais, sans doute parcequ'il a été traqué de tous temps par les hommes, il sait se faire discret. 

Ainsi, sur Latingy que je fréquente depuis presque cinquante ans, et que je parcours intensément de jour comme parfois de nuit depuis dix ans, je n'ai jamais eu la chance d'en renconter un seul. Pas la moindre photo à proposer ! Pourtant, il est bien présent : on le vérifie facilement à la présence récurrente de ses laissées.

Une chance pour vous : à la place, Alban Larousse nous autorise à profiter de deux magnifiques dessins réalisés pour un ouvrage à paraître bientôt aux Editions Calligram.

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Le Renard est un carnivore aux canines acérées et au museau pointu, aux oreilles droites et à la queue touffue. Son pelage, généralement roux, a beaucoup servi de fourrure : nos grands-mères portaient des renards en écharpe, queue comprise.
Il habite principalement dans des terriers creusés par les blaireaux ou les lapins, où il se reproduit entre la mi-janvier et la mi-février. Les naissances interviennent de mars à mai. La portée compte cinq renardeaux en moyenne, mais peut aller jusqu'à dix. D'où une répartition assez régulière dans les territoires naturels.

A entendre les chasseurs qui voient en lui l'ennemi N°1, le Renard ne penserait qu'à traquer leur gibier, à dévorer les oeufs de faisans et à saigner les lapins. Or le renard est omnivore ; son alimentation carnée se compose de petits mammifères (campagnols, souris, écureuils, petits lapins), mais aussi d’oiseaux, de grenouilles, de poissons, d’insectes, de petits fruits et de charognes. Mais à la saison des fruits, il est particulièrement friand de cerises, de mures, de fraises, de baies diverses, de glands. Et de raisins, ce qui légitime une des plus connues des fables de La Fontaine : Le Renard et les Raisins.

Après les superbes aquarelles de notre ami Alban, nous vous offrons donc (c'est Noël !) cette extraordinaire illustration de Félix Lorioux dans l'album des Fables de La Fontaine préfacé par Jean de La Varende, publié par les éditions Marcus en octobre 1949.


Certain Renard Gascon, d'autres disent Normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des Raisins, mûrs apparemment,
Et couverts d'une peau vermeille.
Le galant en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n'y pouvait atteindre :
"Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. "
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?

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Depuis toujours, Goupil symbolise la ruse et l'habileté ; et il ne présente pas pour l'homme de caractère de dangerosité. Et pourtant pourquoi ne le donne-t-on pas en peluche à nos petits enfants, qui jouent avec des Ours naturellement redoutables ? Piégé comme "nuisible", bien qu'il puisse utilement consommer entre 6 000 et 10 000 rongeurs par an, il fut aussi longtemps accusé, à tort ou à raison, de propager la rage canine. 

Mal-aimé, pour le Renard, c'est un euphémisme : injustement persécuté conviendrait mieux... en attendant qu'un jour, comme d'autres anciens prétendus "nuisibles", on ne soit obligé de lui donner un statut de protection !

 

Plus de détails sur Terra Nova

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