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Loire & biodiversité

Loire & biodiversité

Pour vous, nous illustrons ici l'exceptionnelle biodiversité que l'on peut rencontrer près de la Loire à Mardié, et plus largement dans le Val de Loire du Loiret ; biodiversité remarquable... mais hélas menacée par un absurde projet de déviation routière datant du siècle dernier, avec franchissements du grand fleuve. Notre association MARDIEVAL s'y oppose durablement (voir notre site http://le-castor-enerve.fr/). Nous avons entrepris de valoriser ces richesses naturelles, et nous refusons qu'elles soient inutilement détruites !

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Fleur du jour : le Gouet maculé

Drôles de fleurs ! Vues de loin et en groupe, on penserait à un défilé de pénitents en cagoules pointues. Vues de près, ce serait plutôt une crèche avec des têtes de bébés seules visibles dans des petits berceaux...

En termes scientifiques, le Gouet maculé (Arum maculatum) se décrirait ainsi : "Fleurs très petites, les mâles situées au dessus des femelles, en verticilles denses dépassés par un spadice pourpre en forme de doigt. Les fleurs et le spadice sont entourés par une spathe, en capuchon, vert pâle, très grande, dont la base cache les fleurs..."

 

Voilà, en dessous de la spathe découpée, la tige florale avec fleurs femelles, fleurs mâles et spadice :

 

 

Fleur du jour : le Gouet maculé

En ce moment, vous trouverez cet Arum sauvage dans des sous-bois clairs, en bordure des bois, le long des allées. A Mardié, sur le GR3 entre la levée de Latingy et le hameau du Mont.

 

Fleur du jour : le Gouet maculé
Fleur du jour : le Gouet maculé
Fleur du jour : le Gouet maculé

Apprenez-en plus sur cette fleur toxique qui portait à la campagne de pittoresques surnoms (la Chandelle, le Pied-de-veau, le Manteau de la Sainte-Vierge, la Pilette ou la Vachotte) dans l'article que lui consacre Wikipedia. Vous découvrirez comment elle est pollénisée. Et vous verrez qu'à l'été, cette plante se fait beaucoup moins discrète :

Fleur du jour : le Gouet maculé

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Drôle d'oiseau : le Faisan de Colchide

Face de clown ? Non, l'inverse : le clown a le visage blanc et le nez rouge ; le faisan (mâle) a la face rouge et le bec blanc !

Le Faisan de colchide (Phasianus colchicus) porte une malédiction : il est la cible favorite des tartarins des villes, pour qui des lâchers de sujets d'élevage sont organisés. Peu familiers de la dissimulation et du vol furtif, ils s'offrent sans résistance aux sacrifices rituels.

Et du coup, le Faisan est aussi la victime récurrente des moqueries des naturalistes-ornithologues : difficile de le considérer comme un véritable oiseau sauvage !

A preuve celui-ci : non content de passer tous les jours dans la prairie devant notre maison avec sa (ou ses) compagne(s) pour sa petite promenade de santé, il est venu un jour "toquer" sur la porte vitrée à quelques mètres seulement de notre poste de travail.

Drôle d'oiseau : le Faisan de Colchide
Drôle d'oiseau : le Faisan de Colchide

 Pourtant, à bien le regarder, ce galliforme  mérite peut être plus de considération. Et on peut apprécier son habit sophistiqué, sa couleur châtain-doré, et les fins motifs en écaille sur son dos. Même si dans la famille aristocratique des Faisans, certains cousins comme le vénéré ou le doré sont encore plus spectaculaires et surprenants que lui, le plus répandu, le Faisan de Colchide..

Drôle d'oiseau : le Faisan de Colchide
Drôle d'oiseau : le Faisan de Colchide
Drôle d'oiseau : le Faisan de Colchide

Et puis en voici la preuve : "Oiseau, vole !" : le Faisan, s'il réussit à échapper aux battues, peut s'ensauvager et retrouver les moyens de se préserver...

Drôle d'oiseau : le Faisan de Colchide
Drôle d'oiseau : le Faisan de Colchide

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Rose de Noël, c'est un des noms familiers que l'on attribue à l'Hellébore noire (Helleborus niger). Parmi d'autres comme herbe aux fous, pied de griffon, pied de lion, patte d’ours, rose de serpent ou pain de couleuvre.

La rose de Noël doit ce nom au fait qu'elle est une des rares plantes vivaces à pouvoir fleurir pendant une grande partie de l'hiver dans nos jardins. Et à l'intérieur, en pot, si l'on veut vraiment les fleurs pour les fêtes de Noël !
De la famille des Renonculacées, très robuste et préférant la mi-ombre sur des sols légers, frais et calcaires, elle dispose d'un feuillage persistant vert sombre et de fleurs blanches qui peuvent se teinter de rose à l'extérieur.
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L’Hellébore noire étant plutôt blanche, on doit savoir qu'elle ne doit pas son nom à la teinte de ses fleurs mais à celle de sa racine.
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Les variétés horticoles que nous plantons dans nos jardins ou que nous trouvons chez les fleuristes sont issues des espèces sauvages du genre Helleborus.
 
Chez nous, les plus communes de ces Hellébores sauvages sont l' Hellébore fétide (Helleborus foetidus L.) et l'Hellébore verte (Helleborus viridis L.). On les trouve répertoriées dans les fiches botaniques du site " Préservons la nature" (que nous remercions de nous autoriser à emprunter ces photos, en l'occurence celles de la viridis) :
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Jean de La Fontaine a popularisé les effets médicinaux des " quatre grains d'ellébore" dans sa fable "Le Lièvre et la Tortue", mais peut être à tort : il pourrait y avoir confusion avec ceux du Vératre blanc... et au contraire, l'Hellébore noire est très toxique.
D'ailleurs, jadis, elle était considérée comme une plante magique associée à la magie noire.
Selon la légende, lorsque le bétail paraissait empoisonné, il fallait lui percer l'oreille et y glisser un fragment de racine de Rose de Noël et l'animal était rétabli en 24 heures (Wikipedia).

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Le Geai des chênes  (Garullus glandarius), nicheur familier de nos bois de feuillus, est assez peu visible en forêt, posé sur une branche ou circulant dans les frondaisons. Ce sont alors ses cris rauques ou ses gloussements de parade, facilement reconnaissables en période prénuptiale et quand il est en bande, qui marquent bruyamment sa présence fréquente.

 

Son vol rapide et tendu permet de dévoiler entièrement ses jolies couvertures alaires bleues striées de noir et de blanc, comme on le voit bien sur ce dessin d'Alban Larousse. Si vous êtes attentifs, vous ramasserez au sol ces petites plumes chatoyantes.

Geai des chenes vol - Alban Larousse

Le plumage coloré du Geai mérite le coup d'œil : il faut alors le guetter quand il vient au sol, en particulier pour s'alimenter.

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Le Geai est littéralement un "glandeur" : 50% de son alimentation est constituée de glands. Ramassés sous les chênes, ils sont consommés sur place... ou transportés et mis en réserve dans des cachettes où ils sont parfois oubliés. Ainsi les Geais participent-ils amplement à la dissémination des Chênes - et aussi des Hêtres via leurs faines -.

 

Mais, à l'instar des autres Corvidés, il est omnivore. On peut en voir un ici nous voler nos cerises (à droite) ou un autre s'inviter dans un Sureau pour se gaver de ses baies (à gauche). Il ne se refuse pas non plus des petits mammifères, des œufs de passereaux, voire même des oisillons.

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Deux jeunes Geais sont ici nourris au sol : l'adulte est le plus petit, d'autant que les jeunes déploient leurs crêtes volumineuses.

 

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Plus de détails sur oiseaux.net

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Avec les premières journées chaudes, succédant au Perce-neige, voici une charmante fleur frêle et virginale dont les clochettes s'ouvrent au soleil, lorsque ses rayons traversent les bois encore dépourvus de feuillages.

L'Anémone sylvie ou Anémone des bois  (Anemone nemorosa) est une plante herbacée vivace de la famille des renonculacées.

 

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Dans les sous-bois frais de feuillus, la plante qui se développe par rhizomes peut constituer de magnifiques tapis,  parfois très denses.

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Les fleurs, qui se referment pour protéger leur pollen de l'humidité, se rouvrent au soleil et s'orientent en permanence vers sa lumière. Ainsi, elles seraient bien repérées par les insectes pollinisateurs. 

 

Plusieurs différentes espèces d'Anémones sauvages plus robustes se retrouvent dans d'autres milieux, notamment en montagne. Avec pour certaines d'entre elles, les pulsatilles, de très belles couleurs violettes.

 

Mais ce sont sans doute les variétés horticoles qui nous sont plus familières. Blanches ou colorées, simples ou doubles, elles se renouvellent sur de longues périodes, et leurs plants sont généreux lorsqu'ils sont dans des terres adaptées.

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Plus de détails sur Wikipedia.

 

(La photo de sous-bois est empruntée au site "Fleurs et paysages des Pyrénées")

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Avec cet hiver excessivement doux (on n'est jamais contents ;-)), attendons-nous à voir éclore dans les sous-bois clairs, dès les premières journées ensoleillées, des tapis de cette petite fleur rustique, symbole de la modestie mais pourtant célèbre, connue de tous : la Violette odorante (Viola odorata).

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Connue d'abord pour avoir donné son nom à une des plus jolies couleurs de l'arc-en-ciel, le violet.

Connue aussi par cette célèbre opérette de Vincent Scotto dont le nom sonne comme un oxymore, "Violettes impériales" : la petite vendeuse de fleurs y séduit un grand seigneur etc. etc. Pour le coup, l'offrande d'un bouquet de violettes est considéré comme très romantique...

Quoique connue enfin pour le parfum très typé de ses fleurs, la violette intéresse plus les parfumeurs pour ses feuilles dont on extrait une absolue qui possède une odeur fraîche, très herbacée, légèrement fleurie, très différente de celle des fleurs. La plante a aussi des utilisations alimentaires et médicinales.

 

Les violettes ont deux pétales vers le haut et trois vers le bas. C’est ce qui les différencie des pensées qui font partie du même genre Viola, mais ont quatre pétales vers le haut et un vers le bas.

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Nées sous les feuilles mortes, les Violettes vont par la suite disparaître au milieu de la végétation herbacée qui repart avec le printemps...

 

Plus de détails sur Wikipedia.

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Canard colvert - Alban Larousse

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Si vous parlez à quelqu'un de "canard sauvage", il y a toutes les chances que l'imaginaire de votre interlocuteur, enfant ou adulte, illustre vos propos par des images comme celles qui précèdent : les dessins d'Alban Larousse ou les photos d'un mâle et d'une femelle colvert.


Le Canard colvert (Anas plathyryncos), le plus répandu des Anatidés dans nos milieux naturels, est principalement sédentaire sous nos climats ; et n'hésite pas à s'implanter sur le moindre plan d'eau même urbain, où il se montre peu farouche. Il est donc une figure très familière de notre monde animal.

Le plumage coloré du mâle en période nuptiale, avec la tête d'un beau vert brillant, permet une identification facile d'une espèce qui semble apprécier en ville de se nourrir des croutons de pain de voisins bienveillants : le colvert est "gentil"... enfin, jusqu'à un certain point, nous y reviendrons !

 

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Dans les milieux naturels, les colverts sont plus farouches : vous les ferez souvent s'envoler à votre approche. Ils craignent l'homme à juste raison, puisque 1 500 000 d'entre eux sont flingués chaque année par nos courageux chasseurs, en embuscade pendant six mois !

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Le vol de ces Canards est remarquable : généralement en escadrille, très tendu et atteignant facilement 80 km/h, il évoquerait presque celui de nos brillants "Rafale" !

D'esprit grégaire, les colverts forment des rassemblements plus ou moins importants, où se mêlent souvent d'autres espèces ; comme ici un joli Canard mandarin. Mais, à leur différence, la plupart des autres Canards sont migrateurs d'hiver.

 

La femelle est fidèle à son territoire. Dès février, des parades ont lieu, des nouveaux couples se reforment. Mais, n'en déplaise à ceux qui prétendent voir dans le couple monogame fidèle un modèle "naturel", les mâles ont parfois des pratiques assez peu "catholiques" : souvent en bandes, sans aucune parade nuptiale, et quitte à "virer" un partenaire déjà attitré, ils peuvent se jeter violemment sur la femelle, et littéralement  la "violer en bande organisée" !

 

La nidification se fait plutôt dans des endroits éloignés de l'eau, plus hauts et cachés. la femelle dépose les oeufs chaque jour, débute la couvaison quand sa ponte est complète, et l'assure seule sous protection du mâle.

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L'incubation dure un mois. Des portées apparaissent sur l'eau dès la fin mars (voir notre article "Déjà des nouveau-nés" du 06/04/13). Les poussins sont nidifuges, et peuvent nager dès que leurs plumes duveteuses sont sèches. Une fois dans l'eau, les petits trouvent eux-mêmes leur nourriture.

 

La femelle est très maternelle et courageuse. Elle promène ses poussins "à la queue-leu-leu" en surveillant tous les dangers. Si la petite bande est surprise, elle peut se rapprocher de vous, détourner l'attention en cancanant et en jouant la scène de l'"aile cassée" pendant que les poussins s'éloignent, et ainsi tenter de neutraliser la menace.

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Plus de détails sur oiseaux.net ou sur Wikipedia.

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Le Hérisson d'Europe (Erinaceus europaeus), un des plus familiers petits mammifères de nos campagnes et de nos jardins,  plait toujours aux enfants : loin de s'enfuir à leur rencontre, il se protège en se mettant en boule ; ses piquants menacent alors les éventuels agresseurs extérieurs, ce qui peut faire rêver certains de nos délicieux bambins insoumis...

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Mais voilà : étant principalement crépusculaire et nocturne, nous ne devrions pas le voir se promener en plein jour, sauf exceptionnellement. Et en cette saison hivernale, nous ne devons pas le voir du tout : notre Hérisson est en hibernation dans un nid capitonné de mousse et de feuilles, quelque part sous un tas de bois ou de feuilles, sous un arbuste ou dans un autre endroit à l'abri du froid et du vent.

 

C'est au printemps que, sorti de sa léthargie, ce solitaire s'accouple. La femelle met bas de 4 à 7 petits bébés roses lisses et aveugles qui se couvrent rapidement d'une centaine de piquants blancs, heureusement bien mous.                                                                                    (Photo empruntée au net)

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Il n'est pas rare de recueillir des petits hérissons, compte tenu notamment de l'accidentalité qui a tendance à décimer les populations à proximité des zones habitées ou circulées. Ils sont "craquants", mais nécessitent pour survivre des soins et un régime très délicats (voir le site "Le sanctuaire des Hérissons').

Ils commencent à voir à 20 jours, mais leur odorat sera toujours plus performant que leur vue.

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Le journal "La Hulotte" a parlé du Hérisson dans son numéro 40, en 1978, au titre des "nuisibles", car à l'époque cet omnivore, pourtant si utile pour débarrasser nos potagers des limaces, était considéré et pourchassé comme tel. Il est maintenant sévèrement protégé ! Des indications y sont notamment données pour constituer dans nos jardins des abris efficaces pour accueillir des Hérissons.

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Le merveilleux journal de Pierre Déom, auquel nous avons emprunté ce dessin, a consacré par la suite, en 1999, un numéro complet (N° 77) à notre Erinacéidae. C'est le document le plus complet et le plus intéressant que nous puissions trouver sur le sujet.

 

Enfin, n'oublions pas que le Hérisson est l'emblême sympathique de la fédération Nature Centre à laquelle adhère MARDIEVAL ; ainsi que de la fédération nationale France Nature Environnement, tête de réseau pour les fédérations régionales des associations de protection de la nature.

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                                                                                                             (Dessin d'Alban Larousse, extrait)

 

Parmi les évolutions inquiétantes de la biodiversité dans notre région, le Livre rouge que nous vous avons présenté dans notre précédent article pointe notamment que les effectifs d’Hirondelles ont fortement chuté en trois ans. Or la dénomination d'Hirondelle recouvre sept espèces différentes, dont trois sont familières sur notre territoire : nous vous en avons parlé à plusieurs reprises cette année, pendant qu'elles séjournaient chez nous ou lors de leur passage, puisqu'elles sont migratrices et hivernent en Afrique.

 

Regardons-les de plus près pour apprendre à les distinguer les unes des autres :

 

L' Hirondelle de rivage (Riparia riparia)

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150, 250, jusqu'à 350 cavités creusées dans la falaise de sable de la rive sud de la Loire... et trop souvent détruites par les montées des eaux printanières : vous avez suivi d'année en année les vissicitudes des reproductions des Hirondelles de rivage (voir notre article "Que sont nos amies (hirondelles de rivage) devenues ?" du 19/05/2012).

Comme les autres Hirundinidés, ce passereau aux ailes pointues, au bec petit et aux pattes courtes se nourrit en capturant en vol des insectes grâce à un large gosier et un vol rapide et habile. Mais à la différence des autres, vivant en colonies, il est inféodé aux milieux aquatiques, plans ou cours d'eau, et niche exclusivement dans les parois des sablières, les talus et les berges sableuses.

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L'Hirondelle de rivage est la plus petite de nos trois Hirondelles, avec une douzaine de centimètres de long. La tonalité brunâtre de ses ailes et de son dos la distingue de ses cousines plus noires. Un collier pectoral sombre sépare sa gorge blanche du ventre également blanc.

 

 

L'Hirondelle rustique (Hirunda rustica)

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Pour les plus âgés d'entre nous, et surtout pour ceux qui vivaient à la campagne, les Hirondelles rustiques étaient de loin les plus familières, quand elles n'étaient pas les seules connues. Certes, elles fréquentaient des dortoirs dans des roselières hors période de nidification. Mais comme les insectes du bétail ou des cultures leur servaient d'alimentation, elles installaient leurs nids en argile caractéristiques sous les plafonds des étables et des granges des fermes.

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Avec la disparition du bétail et l'abandon des cultures ou leur traitement par des pesticides mortels, nos amies, qui annonçaient par leur retour l'arrivée proche du printemps, se sont raréfiées. Mais leurs nids tiennent bon : celui-ci, chez nous dans une grange accessible, est réoccupé, depuis des années, pour la nidification d'un couple de Troglodytes nains.

Les Hirondelles rustiques montraient aussi l'approche de l'hiver en se rassemblant "sur les fils télégraphiques", comme le disait la chanson. On les remarque encore dès la fin de l'été sur les câbles électriques torsadés, mais en beaucoup plus petites compagnies.

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Nettement plus grosse, avec une longueur d'environ 20 cm, l'Hirondelle rustique se reconnait à son dessus et à sa bande pectorale noir à reflets bleutés, et surtout à sa gorge et son front rouge sang. La queue est profondément fourchue, prolongée par des filets, plus longs chez le mâle adulte.

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L'Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum)

Hirondelle de fenetre - Alban Larousse

Bien que présentant des similitudes avec la rustique, l'Hirondelle des fenêtres est plus urbaine et plus montagnarde, et préfère des dortoirs dans les arbres plutôt que dans les roselières. Presque aussi petite que sa cousine des rivages, elle n'a ni bande pectorale, ni couleur rouge, ni filets à l'extrêmité de la queue échancrée. On la perçoit nettement noir et blanc. Son vol est plus irrégulier, et les colonies qu'elle fréquente peuvent être bruyantes.

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Difficile de parler de nos Hirondelles domestiques sans parler aussi du Martinet noir. Du fait d'une certaine ressemblance, et sans doute aussi parce qu'il se mélange souvent en vol avec elles, la confusion est fréquente.

 

 

Le Martinet noir (Apus apus), que l'on voit surtout dans les villes et les villages où il trouve des trous pour nicher, est avant tout un fabuleux "marathonien" de l'air. En raison notamment de pattes si réduites qu'il lui est difficile de se poser, le Martinet est la plupart du temps au ciel : il va même jusqu'à dormir en vol pendant sa migration, il peut s'accoupler en vol etc.

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Mesurant un peu moins de 20 cm de long, il se reconnait à son dessous uniformément sombre et à ses longues ailes pointues en forme de lame de faux.

Mais les Martinets ne sont pas des Hirundinidés : ce sont des Apodidés.

Espérons qu'ils continueront, pour notre plaisir nostalgique, à meubler en choeur les ciels des chaudes soirées d'été avec leurs cris stridents...

 

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                                                                                                                                            (Dessin d'Alban Larousse)

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C'est au cœur des roselières bordant les étangs, notamment non loin de chez nous en Sologne, que se dissimule le Héron pourpré (Ardea purpurea) pendant sa période de reproduction.

 

Mais en dehors de la saison nuptiale, tout en restant discret et farouche, il fréquente des zones humides plus ouvertes : ainsi peut-on le contacter parfois au bord de la Loire. Après la rencontre particulièrement exceptionnelle d'un jeune au sol dans les Carex en aval du Mont le 31/07/2007, que nous vous raconterons un de ces jours, nous avons observé des pourprés en vol en novembre 2011 et en juin 2012.

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A défaut de voir les pieds aux doigts très longs qui lui permettent de marcher sur des sols mous ou de la végétation flottante, on remarquera chez le Héron pourpré un cou incroyablement élancé.

 

Ce cou et un long bec pointu lui permettent de surprendre et de saisir des proies à des distances étonnantes...

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Comme c'est le cas pour cette prise éclair d'un poisson genre Rotengle de taille respectable.

 

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En vol, ce long cou est rétracté en S, à l'instar de ceux des autres Hérons familiers.

 

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Ces croquis d'Alban Larousse illustrent les attitudes d'aération du Héron pourpré, ailes écartées et plumes gonflées, lors de chaleurs fortes.

 

L'espèce n'a que des faibles effectifs, probablement en forte régression. Quoique protégée, elle est menacée par le recul et la pollution des zones humides, par les perturbations humaines et par la chasse illégale. Il ne resterait que 5000 couples de ce bel oiseau nidifiant en Europe, la plupart repartant ensuite en migration post-nuptiale vers l'Afrique.

 

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