Le Vanneau huppé (Vanellus vanellus), est sans conteste le limicole le plus familier, le plus facilement identifiable et le mieux représenté numériquement sur les bancs de sable et de graviers de la Loire devant Mardié.
Commun et présent toute l'année dans une grande moitié nord de la France, et donc nicheur dans nos régions, il vient en groupe occuper les îlots à la fin du printemps lorsque l'étiage le permet. Perché sur une de ses pattes rose foncé ou en marche hésitante, il se signale par sa petite huppe en virgule, et aussi par un plumage sombre, irisé de vert, sur le dessus ; un plastron noir ; et un dessous blanc. De taille moyenne - 70 cm d'envergure, 30 cm de long - le Vanneau se nourrit d'insectes, comme les coléoptères ou les mouches, mais aussi d'araignées et d'autres arthropodes, de lombrics et d'autres invertébrés. Mais il peut également consommer des graines végétales comme des graines de pins ou d'herbacées.
Mais ce que nous apprécions le plus, ce sont les beaux vols groupés, parfois énormes, qui se multiplient à la fin de l'été et à l'automne : à chaque changement de direction, le groupe prend un aspect différent.. De totalement sombre, il devient brusquement argenté avant de s'éclaircir et de virer encore sous une autre lumière.
Nous avons déjà croisé le Vanneau huppé partageant ses territoires ligériens avec d'autres espèces : il cohabite facilement avec les autres limicoles, les mouettes, les canards ou les hérons. C'est donc un oiseau... très sociable...
Pourtant, parmi ses cousins, il existe aussi un Vanneau sociable (Vanellus gregarius), sans huppe, qui, comme son nom scientifique l'indique, aime particulièrement vivre en colonies nombreuses. Mais on le "contacte" ici rarement : beaucoup plus oriental et nordique, sa présence sous nos cieux reste très occasionnelle et anecdotique.
Cyril Maurer a pu en identifier un en novembre 2012 parmi un groupe de Vanneaux huppés, et en prendre quelques photos.
En point final à cette série, un charmant limicole haut perché, mais aussi migrateur normalement beaucoup plus méridional ou côtier : l'Echasse blanche (Himantopus himantopus). Un seul contact en mai 2012.
Sa particularité : des (relativement) longues échasses qui lui permettent de pêcher en eau plus profonde que la plupart des autres limicoles.
Ah, encore une précision : savez vous sur quelles espèces les chasseurs de "gibier d'eau" sont autorisées à flinguer pendant presque la moitié de l'année pour faire joujou ? Voilà la liste pour 2014/2015 :
Bécasseau maubèche, Bécassine des marais, Bécassine sourde, Chevalier arlequin, Chevalier combattant, Chevalier gambette, Courlis cendré, Courlis corlieu, Huîtrier pie, Pluvier doré, Pluvier argenté, Vanneau huppé.
Moratoire pour la Barge à queue noire et le Courlis cendré...
Ouf pour eux !!!
Des espèces pour certaines déjà en voie de raréfaction, pour certaines jamais vues ici !
Pour saluer ces exploits exterminateurs, la Fédération Départementale des chasseurs du Loiret est "Association agréée au titre de la protection de l'environnement" (sic). Vous ne croyez pas que l'on marche sur la tête, dans ce pays ? Et n'accusons pas Bruxelles, pour une fois : non, c'est du franchouillard 100 %.
Et comme chacun sait, tous les chasseurs distinguent instantanément chacune de ces espèces dans la semi-obscurité des crépuscules ou des aubes brumeuses : aucun risque de carnage non autorisé !
Plus de détails concernant la Vanneau huppé sur oiseaux.net
Plus de détails concernant le Vanneau social sur oiseaux.net
Plus de détails concernant l'Echasse blanche sur oiseaux.net
Fin de la série Limicoles