04/10/2012 - Pour patienter en attendant nos champignons de l'automne qui tardent à venir, les sous-bois ayant été asséchés cet été, en voici un bien singulier, puisque son émergence remonte au début juillet...
A ce moment, il se présente comme un doigt vertical, ou comme un sucre d'orge bien léché, au choix.
Mais où est donc son chapeau ?
Soyons patients, il va commencer à se former, mais bien tranquillement :
le bout du doigt gonfle au bout d'une quinzaine de jours,et les photos suivantes sont prises quatre jours après, et encore cinq jours après.
Encore une semaine, et notre Ganoderme luisant ( (Ganoderma lucidum)) atteindra pratiquement sa taille définitive, avec une surface aussi brillante et dure que si elle était laquée.
Par la suite, notre champignon est toujours là, mais semble amorcer son déclin : il tourne au brun rouge et ternit progressivement du haut en bas.
Le voici donc à la fin septembre :
Depuis, et le chapeau et le dessous virent au brun foncé, presqu'au noir.
Alors que la plupart de nos champignons familiers ont une existence très précaire, croissant un jour et pourissant le lendemain, ou étant dévorés par des limaces, celui-ci croît particulièrement lentement, et dure plusieus mois.
Durable dans le temps, le Ganoderme, mais aussi "durable" en ce sens qu'il pourrait être utile sur le plan médical :
"Séché et/ou mis en poudre puis présenté sous divers conditionnements, il est utilisé dans les médecines traditionnelles chinoise et japonaise depuis plus de deux millénaires comme fortifiant ou stimulant immunitaire ; surtout, on lui prête des propriétés anticancéreuses qui ont été partiellement confirmées par des études scientifiques" (Wikipedia).
A ne pas mélanger avec l'omelette dans la poêle, donc, mais à mettre de côté pour vos vieux jours !