Habituellement, nous vous proposons régulièrement des photos du magnifique paysage qui fait écrin à la Loire à Mardié, et de l''exceptionnelle biodiversité qui le fréquente quotidiennement ou exceptionnellement. Cette saison, rien de cela : pas d'aube chatoyante, pas de coucher de soleil magique ; pas de Martins pêcheurs sur la branche, pas de Grèbes castagneux entre deux plongées...
Pour deux raisons précises, liées peut-être au fameux "changement climatique".
D'abord, la crue estivale. Après un régime d'étiage inattendu à la fin du printemps, le niveau de la Loire s'est élevé et n'a plus quitté la zone des crues depuis la mi-juillet . Questionné, un de nos correspondants, observateur attentif du fleuve depuis plus de trente ans, nous a confirmé : "(...) je n'ai pas souvenir d'avoir vu un tel débit sur une période aussi longue depuis trente ans, voire plus".
Puis la météo "détestable". Nous ne voulions pas ajouter à la déprime générale avec des photos comme celles-ci :
Pourtant, sans être aussi spectaculaires que celle de notre arcus du 22 juin (Relire notre article "Un arcus, gigantesque nuage en rouleau" du 23/05/14), elles montrent qu'au milieu des intempéries permanentes et indistinctes qui ont occupé notre ciel pendant cette période, se sont glissés des petits phénomènes intéressants dont certains du type "arcus en barrière" ou "arcus en rouleau".
Conséquences directes de la crue et des intempéries : l'avifaune habituelle des périodes d'étiage a été totalement absente. Sans revenir sur les destructions par noyade des reproductions non terminées des Sternes naines, les Chevaliers n'ont plus leurs emplacements de nourrissage. Les Mouettes, Goélands, Vanneaux huppés etc. sont aussi partis ailleurs. Avec l'eau turbide et sa surface agitée, les jeunes Balbuzards voient leur apprentissage du plongeon et de la prise de poisson en Loire rendu singulièrement plus difficile.
Et simultanément, nous avons été privés de nos accès aux bords de l'eau... Il y a bien des sifflements et des passages de deux Martins pêcheurs - au moins - qui se font la course - amoureux ou rivaux ? -, mais ces passages furtifs ou quelques lointains vols stationnaires ne permettent pas de vous servir des gros plans, ou même des vues d'ensemble comme les années précédentes :
Le 31 juillet, une petite accalmie en fin de journée nous réserve quand même la surprise d'un joli coucher du soleil coloré...
Une occasion inespérée pour faire travailler le trop génial aquarelliste de terrain Alban Larousse : au lieudit "Le fer à cheval", il immortalise la scène sur son carnet de croquis.
Ce "fer à cheval" aurait dû immanquablement nous porter bonheur pour le mois d'août.
Hélas, hélas...
Au moment où le fleuve commence à retrouver un niveau plus raisonnable, voici que les canardeurs canardent les canards à nouveau ! La schkoumoune, la poisse...