Votre petite fille de deux ans s'est rendormie au creux de votre bras, et pèse sur vous de tout son sommeil. Pour ne pas briser la magie de l'instant, vous ne pouvez plus bouger. Vous participez de sa respiration, de son souffle, de sa chaleur...
Dans ce moment unique de tension sans mouvements, et surtout sans paroles, vous ressentez toute l'importance du corps. Vous avez conscience d'être partie intégrante de ce grand battement de cœur universel, de cette circulation sans cesse renouvelée de la vie naturelle.
(Zoo de Sydney)
Il ne faut pas se priver de le redire : comme l'affirment avec lucidité et sagesse de nombreux groupes humains dits "primitifs", "La nature ne nous appartient pas, nous appartenons à la nature".
A l'heure où, comme beaucoup de vacanciers, nous sortons des villes pour "profiter" de la nature, nous devons nous en souvenir à chaque instant. Trop de prétendus "civilisés" ne voient dans les milieux sauvages aquatiques, montagnards ou campagnards, que de simples terrains de jeux pour leurs exhibitions de mécaniques coûteuses. Accessoirement, si l'on peut dire, ils ne respectent aucune interdiction et portent au coeur d'écosystèmes fragiles : bruits, érosions, destruction de milieux, dérangements des animaux comme des promeneurs, pollutions etc. Ils le font consciemment, alors la "tolérance zéro" aurait des raisons de s'imposer à leur encontre.
Dans un genre différent, les chasseurs de gibier d'eau élèvent leurs petits canards en plastique et fourbissent leurs batons de feu pour s'en servir dans quelques jours au milieu de la Loire, où à peu près tout ce qui bouge sera menacé de mort ! Nous ne comprenons pas que les adeptes du "qui aime bien flingue bien" viennent encore, au nom de "traditions" éculées, perturber et détruire le bien public dans cet écrin de biodiversité qu'est notre Val.
L'humain, lui aussi, participe de la biodiversité : en la détruisant inconsidérément, il s'autodétruirait.
Nous ne devons pas laisser faire les petits crimes ordinaires contre les vivants de notre nature.