31/07/2013 - Fin de journée marquée par une remontée brusque de la Loire. Notre perchoir est encore là - il va disparaître pendant la nuit - lorsque nous allons démonter notre affût en urgence.
Ce Martin pêcheur, une femelle adulte - qui "ventile", le bec ouvert, pour mieux supporter la chaleur -, débarque sur le perchoir et nous offre un dernier aperçu de ses talents.
Brusque démarrage suivi d'un plongeon...
... et retour immédiat avec une belle prise.
Mais la victime, tenue seulement par la pointe du bec, se débat pour retourner à l'eau : inhabituel, l'oiseau est obligé de s'aider du pied pour la contrôler !
La prise est mieux assurée, mais le poisson a glissé dangereusement vers son milieu naturel.
Seule solution : la technique dite "de la crêpe" : un lancer avec effet...
Poisson vole !
Il est temps de calmer les espoirs d'évasion du poisson volant : on le frappe fermement sur le perchoir pour l'assommer !
Voilà une bonne chose de faite.
Ceci dit, avec ce beau morceau dans le bec, le problème n'est qu'à moitié résolu...
Alors : nouveau "lancer de crêpe"...
... histoire d'aligner la proie dans l'axe du bec et de le reprendre à plat...
... pour le glisser enfin par petits a-coups entre le haut et le bas du bec. La livraison est prête.
Car si notre pêcheuse avait prévu de s'alimenter elle-même, elle aurait enfilé la tête la première dans sa gorge. Tout laisse à penser qu'elle va porter le poisson à l'un de ses petits... qui doivent déjà être grands, pour pouvoir ingurgiter une telle proie.
Vérification immédiate : départ instantané vers le sud, vers l'autre rive du fleuve où son nid doit être creusé dans la falaise de sable.
La femelle sera de retour cinq minutes après, pour d'autres prises et d'autres "livraisons" similaires.
Alors, bientôt, sept ou huit petits Martins qui vont apparaître dans notre paysage ?