A l'affût du Martin pêcheur, nous passons beaucoup de temps attendre... Mais sur la scène du grand théatre ligérien, d'autres oiseaux font le spectacle. La petite Aigrette garzette (Egretta garzetta), maintenant très familière sur la Loire à Mardié, se fait remarquer comme une infatigable danseuse, très active à courir après les poissons comme à défendre son secteur de pêche de ses congénères (revoir notre album "Combat sans merci").
Des gros plans en digiscopie permettent d'observer des détails intéressants. Ici, on peut reconnaitre un jeune individu de l'année dont la croissance est inachevée : le bec, encore rose, va continuer à se colorer en noir.
Les paupières d'un oiseau ne clignent pas, l'œil est lubrifié par la membrane nictitante, une troisième paupière qui se déplace horizontalement.
Translucide, elle peut protéger l'oeil de l'eau sans perte totale de visibilité.
Lors de la reproduction, deux ou trois plumes ornent la nuque et de fines plumes d'environ 20 cm naissent sur ses épaules, s'étendent sur le dos et retombent de chaque côté de la queue en panaches élégants (oiseaux.net).
Ce sont ces plumes, appelées crosses, autrefois très convoitées par les femmes pour leur valeur ornementale, qui ont valu à ces oiseaux le nom d'aigrettes. Bêtise humaine, cela a failli coûter sa disparition à l'espèce !
Heureusement, le plus mobile des Ardéidés continue à nous enchanter par ses ballets insensés, du lever du jour jusqu'au dernier couchant...