La Cardère sauvage (Dipsacus fullonum) est une grande plante familière de nos campagnes, où elle était affublée de nombreux surnoms pittoresques : cabaret des oiseaux, baignoire ou cuvette ou lavoir de Vénus, peigne de veau, ou peigne de loup, grande verge à pasteur, chardon à foulon, bonnetier sauvage...
Pouvant atteindre 1,50 m, les Cardères constituent souvent des ensembles pittoresques sur des terrains humides.
Les fleurs pourpre pâle poussent de façon irrégulière en capitules épineux côniques, et tiges et feuilles sont aussi garnies d'épines : mieux vaut ne pas s'y frotter !
Les insectes pollinisateurs n'ont pas cette préoccupation, mais feraient bien de se méfier des araignées prédatrices : elles trouvent là un espace à la bonne échelle pour tisser leurs toiles...
Au passage, signalons que depuis le début de l'été, les araignées orbitèles sont particulièrement abondantes, notamment dans les bois... Prenez donc quelques mesures préventives si vous allez aux champignons !
La saison est aussi propice à d'autres arachnides, les tiques, dont certaines sont porteuses de la (presque) fameuse maladie de Lyme. Or justement, la racine de la Cardère est réputée avoir des propriétés médicinales vis à vis des troubles cutanés : verrues, eczéma, impétigo, psoriasis. Macérée dans de la vodka, elle serait aussi efficace contre la maladie de Lyme... sous toutes réserves !
Le nom de "Cardère" se réfère à l'utilisation dans l'industrie lainière, pour la finition à la main des draps de laine, de certaines variétés cultivées aux têtes allongées et aux pointes recourbées vers le bas.
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