Les inondations catastrophiques qui ont frappé nos villages au passage de mai à juin ont à juste raison occuppé le devant de la scène pendant une longue période. Si ce n'était pas à ce blog de les commenter à chaud, il n'en reste pas moins que les milieux naturels ont été gravement atteints, et par le déluge : 150 mm de pluies en quelques jours seulement ; et par les crues et les inondations exceptionnelles.
Si les hommes ont subi de très graves dégats essentiellement matériels, c'est la mort à frappé cruellement et en masse les animaux sauvages. Tous ceux qui suivent notre BalbuCam en ont eu le témoignage direct avec la couvée de trois petits Balbuzards à peine éclos où seul l'aîné a réussi à survivre. Mais un seul témoignage parmi des milliers de petits drames souvent invisibles... Retour sur ce triste épisode.
Souvenez-vous, au passage de l'année, en plein hiver, la Loire était encore à son étiage exceptionnel de 2015. Ce qui a permis de déceler une pollution aux hydrocarbures... qui n'en était pas à sa première occurence !
Au printemps, la Loire a vu ses niveaux remonter... Normal.
Puis jouer au "Yoyo"? Très haute début avril, puis esquissant une redscente...
En mai, les choses se sont gâtées : la crue a été fluctuante à un niveau élevé, et les oiseaux n'ont plus trouvé d'îlots ou de grèves libres de végétation pour se poser, pour rechercher de la nourriture, et a fortiori pour nidifier.
Certains s'en sont sortis plus ou moins facilement : les Grands cormorans, les Goélands leucophées, les Canards colverts, les différents Hérons...
Des nids construits sur la végétation sont devenus flottants, comme celui de ces Foulques...
Pour d'autres, cela a tourné au désastre mortel pour les portées en cours. C'est notamment le cas des oiseaux nidifiant au sol, comme les Mouettes et les Sternes.
Notre ami Cyril Maurer a saisi le 3 juin des scènes désespérées, comme celle qui suit, avec des poussins condamnés d'avance par la montée des eaux...
Après avoir été habitée par 360 couples d'Hirondelles de rivage, la falaise sablo-graveleuse de la rive sud de la Loire avait été noyée et délaissée pendant quelques années. A un moment où la Loire n'était pas trop haute, une grande colonie de ces oiseaux a réinvesti les lieux en y creusant plusieurs centaines de nids.